José Luis Jordán Peña

 

José Luis Jordán Peña

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José Luis Jordán Peña est un espagnol, technicien supérieur en télécommunications, né en 1931 à Alicante. Il s'est fait connaitre pour avoir revendiqué l'écriture, à partir de 1966 jusqu'au début 1988, d'un grand nombre de lettres dactylographiées, parfois illustrées de croquis aux crayons de couleurs, en les faisant passer pour des messages extraterrestres que les habitants d'une hypothétique planète Ummo auraient adressés aux Terriens. D'autres « manipulateurs » auraient ensuite pris le relais après son accident vasculaire cérébral en 1988.

Sommaire

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Biographie succincte[modifier]

Technicien supérieur en télécommunications, il est d'abord professeur de sciences dans un collège technique (physique et électronique).
Il poursuit parallèlement une intense activité anti-sectes. " C'est là que j'ai connu un agent de la Brigade Sociale que je rencontrais à la "Foi Catholique", entité de la Compagnie de Jésus dirigée par le père Sánchez de León. Nous nous consacrions à dénoncer aux autorités franquistes, les protestants, témoins de Jéhovah, rotariens (?), maçons " (lettre du 01-04-1997 à R. Farriols).
Au début des années soixante, il suit quelques stages de Psychologie Industrielle.

Les lettres[modifier]

Article détaillé : Ummo.

Les premières "lettres ummites" recensées sont celles reçues en 1966 (pour un total connu d'environ 265 pages dactylographiées reçues sur l'année 1966) par plusieurs destinataires et en particulier Fernando Sesma, animateur d’une association espagnole ésotérique « les amis de l'espace » qui réunissait ses membres régulièrement dans un bar dénommé « La ballena allegre » (la baleine joyeuse) à Madrid, Espagne.

Malgré leurs incohérences, ces lettres rencontrèrent un certain écho dans la mouvance pro-ovni mais aussi auprès d'autres personnalités qui, par la suite, furent ou non destinataires de ces missives marquées du sigle "ummo" )+(.

Certains attribuent à Peña un appel téléphonique (qui aurait eu lieu à l'aide d'un appareil qu'il aurait fabriqué, lui permettant de transformer la voix en lui donnant un son nasillard), en 1966, à Fernando Sesma, annonçant l'envoi des lettres, mais il n'est pas possible de connaitre précisément la date de réception de la toute première lettre par Sesma[1].

Le 17 janvier 1970, José Luis Jordán Peña, fonde l’association « ERIDANI AEC » (dissoute en 1975), en insistant sur le caractère général des investigations, y compris parapsychologiques.

Aucune preuve formelle n'a été fournie par Peña pour démontrer sa revendication ou son aveu de ce canular (le fait que les caractères dactylographiés sur certaines lettres sont à l'identique de celle de sa machine à écrire (une Hispano Olivetti modèle studio 46) n'est pas une preuve formelle mais en tout cas un indice). Les avis sont encore partagés aujourd'hui concernant l'origine de ces missives et le rôle exact de Peña.

Les « observations directes » dans lesquelles il est impliqué[modifier]

Aluche (6 février 1966)[modifier]

Le 6 février 1966, à Aluche, Jordan Peña affirme être témoin de la descente et de la remontée d'un OVNI. Il fait deux témoignages, l'un tout de suite par téléphone à José Luis Pimentel pour la revue Porqué (réf Caso Perfecto) et l'autre presque 3 semaines plus tard, par écrit, sur la demande du journaliste Eugenio Danyans. Il sait que son ami Ortuño a aussi été témoin. Le témoignage d'Ortuño de son côté est clair et homogène bien que tardif (plus de 2 ans plus tard, in Caso Perfecto). Son lien avec Peña ne sera mis en évidence que plusieurs années plus tard par un journaliste espagnol (en 1989 Ortuño avoua son amitié avec Peña d'avant 1966, et confirma en outre sa déclaration initiale de 23 ans auparavant, en ce sens qu'il avait effectivement vu un OVNI à Aluche le 6-2-66, depuis la fenêtre de son appartement de l'avenue Rafael Finat). À l'endroit où le vaisseau extraterrestre est censé s'être posé on pouvait observer trois traces de sa position au sol, dont Peña revendiquera ensuite la fabrication[2].

San José de Valderas (1er juin 1967)[modifier]

Trois témoins déclarent avoir vu un vaisseau dans le ciel, ils resteront anonymes, mais seront interviewés par José Luis Jordán Peña. Trois analyses indépendantes (Claude Poher du CNES, une équipe américaine et une équipe espagnole) considèrent que les 7 photos provenant de deux pellicules différentes sont truquées. En revanche les conclusions de la Guardia Civil (en 1996) au sujet des négatifs de l'« ovni ummite » de San José de Valderas ne seront pas aussi affirmatives[3]. On retrouve aussi des petits tubes de plastique marqués du sigle « Ummo » dans la ville voisine de Santa Monica. L'analyse conclut à un matériau connu mais non commercialisé.
L'arrivée de la nef ummite aurait été annoncée par une lettre datée du 27 mai, lue le 30 mai dans un bar de Madrid et signée de très nombreux présents à cette réunion[4].

Controverse[modifier]

Pour certains, dont Jean Pollion, les aveux de José Luis Jordán Peña seraient faux, en raison de l'état de santé de ce dernier qui ne s'était jamais remis d'une grave attaque cérébrale dont il avait été victime le 12 mars 1988, l'ayant laissé aphasique pendant 18 mois (à Madrid, en octobre 2005, Peña continue à s'exprimer avec beaucoup de difficulté et se déplace mal : hémiplégie partielle).

Pour d'autres[5], le problème est ailleurs, Peña est bien l'auteur des lettres (du moins des premières), mais il n'aurait pas agi seul.

  • On[6] y a également vu la marque de la CIA, qui aurait voulu faire des tests sur les réactions de la population face à une hypothétique rencontre du troisième type.
  • D'autres[7], au contraire, évoquent le KGB, en affirmant que le modèle « ummite » est proche du modèle socialiste soviétique (hypothèse qui oublie la prétendue obsession religieuse des habitants d'« Ummo »).

D'autres[8], affirment que José Luis Jordán Peña a bien agi seul (sauf en ce qui concerne certaines lettres qui sont considérées comme apocryphes). La somme de ces lettres possède une cohérence interne forte et les passages à caractère sexuel (très coercitifs) semblent en phase avec les fantasmes de son auteur. Dans ce cas on invoque (sans que ces hypothèses soient incompatibles) soit un montage mythomaniaque, soit une expérience personnelle très particulière.

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]

Notes et références[modifier]

  1. Certains proposent 1964 en se basant sur une photocopie diffusée par la "Revue 2001" publiée en mars 1970 à Buenos Aires, la "E25-D612 [archive]"
  2. Dans Ummo, de vrais extraterrestres!, Jean Pollion, calcule que la pression nécessaire pour réaliser chaque trace est de 14 tonnes
  3. compte rendu sur ummo-sciences [archive]
  4. lettre D60 [1] [archive]
  5. José Luis Jordán Peña [archive]
  6. http://ufologie.net/ummo/precedents01f.htm [archive]
  7. http://www.ufocom.org/pages/v_fr/m_articles/Ummo_GBourdais/ummo_GB2.htm [archive] Article de Gildas Bourdais
  8. La mystification Ummo [archive]


11/06/2013
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