ESSAI DE CLASSIFICATION des CIVILISATIONS EXTRATERRESTRES
ESSAI DE CLASSIFICATION des CIVILISATIONS EXTRATERRESTRES
DOSSIER N°2
Civilisations extraterrestres
ESSAI DE CLASSIFICATION
DES
CIVILISATIONS EXTRATERRESTRES
Qu’est-ce qu’une civilisation ? Le terme de civilisation est une notion d'une très grande complexité qui peut revêtir plusieurs acceptions et concerner des réalités très différentes. De nos jours, les chercheurs (ethnologues, anthropologies, historiens, géographes, sociologues, etc..) préfèrent les termes de sociétés et de cultures à celui de civilisations. Cependant, nous utiliserons dans ce dossier le concept de civilisation qui comporte, selon nous, des aspects dynamiques profonds qui englobent et dépassent les simples notions de sociétés et de cultures (employés dans le sens commun de ces termes). Pour nous, une civilisation c'est avant tout un « projet » de vie en commun sur le long terme (plusieurs siècles) et mieux, sur le très long terme (plusieurs dizaines de milliers d'années). Une civilisation est une force dynamique d'évolution qui s'incarne dans l'espace et dans le temps. Une civilisation s’inscrit dans au moins deux dimensions : matérielle et spirituelle.
D’une façon générale le mot civilisation peut avoir trois significations différentes.
Document 1 : à gauche, la pyramide de Khéphren, haute de 143,50 mètres, et à droite le Sphynx. La civilisation Egyptienne est un bon exemple de civilisation protoplanétaire de Type 0 (zéro).
Etymologie. C’est Victor de Riqueti marquis de Mirabeau ( 1715 - 1789 ), économiste et père du révolutionnaire français, qui a été l’un des premiers à employer le terme de « civilisation », dans son ouvrage : « L’ami des Hommes ou Traité sur la population », paru en 1756. C’est à la fin du XVIIIème que le terme devient d’un usage courant, tant en France qu’en Angleterre.
Document 2 : Victor de Riqueti, marquis de Mirabeau.
La société civilisée : un idéal vers lequel il faut tendre. Formé à partir du mot latin civis («citoyen»), qui a donné naissance à civilis («poli», «de mœurs convenables et raffinées»), le nouveau substantif sanctionnait une distinction qui s’était peu à peu établie entre gens des villes et habitants des campagnes, ces derniers étant considérés comme plus proches de l’« état de nature ». En outre, l’étymologie suggère déjà que la notion de civilisation est à mettre en relation avec le développement de l’urbanisation et la division sociale du travail. Le mot «civilisation», sous l’influence des Lumières, devient l’incarnation d’un idéal vers lequel doivent tendre tous les peuples.
Ci-dessus : Paul Valéry sur son lit de mort. Né à Sète dans l’Hérault, le 30 octobre 1871, mort à Paris le 20 juillet 1945, écrivain, poète, philosophe et épistémologue français. La profondeur des réflexions qu’il a émises dans des ouvrages exigeants (Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, La soirée avec monsieur Teste), ses réflexions sur le devenir de la civilisation (Regards sur le monde actuel) et sa vive curiosité intellectuelle en ont fait un interlocuteur de Raymond Poincaré, Louis de Broglie, Henri Bergson et Albert Einstein. « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles…», écrivait-il en 1919 à la fin de la première guerre mondiale qui venait de dévaster l’Europe. Il la croyait mortellement atteinte, mais une guerre mondiale plus tard, cette civilisation européenne qui semblait prête à disparaître renaissait sous la forme d’un pacte charbon-acier, puis d’une communauté, enfin d’une Union européenne. On peut être poète et se tromper ! (Atlas des civilisations, Le Monde-La Vie hors série, octobre 2009).
La fin de la civilisation. La littérature et le cinéma regorgent de récits de fléaux, de famines et de guerres qui ravagent la planète pour ne laisser que quelques rescapés qui survivent tant bien que mal en menant une existence primitive sur les ruines de l’ancien monde. Dans l’histoire, aucune civilisation n’a échappé à la disparition. Pourquoi en serait-il autrement pour la nôtre ? Les scénarios d’apocalypse reposent le plus souvent sur une catastrophe décisive : gigantesque astéroïde qui heurte la Terre, guerre nucléaire qui ravage tout, ou encore pandémie qui décime les populations. Pourtant, il est une autre éventualité tout aussi glaçante : et si c’était la nature même de la civilisation qui la condamnait, la nôtre comme toute les autres, à péricliter tôt ou tard ?
Les dangers de la complexité. Ils sont quelques scientifiques à l’affirmer depuis des années. Fait inquiétant, des découvertes récentes dans divers domaines, notamment dans celui de la complexité, semblent leur donner raison. Apparemment, au-delà d’un certain niveau de complexité, une société ou une civilisation commencent à se fragiliser. Tant et si bien qu’il suffit d’une perturbation relativement minime pour provoquer un effondrement global et total. Selon certains spécialistes, nous aurions déjà atteint ce point critique et il serait grand temps de réfléchir à la façon dont nous allons gérer ce que nous pouvons d’ores et déjà appeler une « décadence ». A l’inverse, d’autres assurent qu’il n’est pas encore trop tard mais que nous pouvons, et même que nous devons, agir sans tarder pour éviter le désastre.
Ci-dessus : pour notre étude sur les civilisations et plus particulièrement sur le fait qu’elles sont mortelles, nous nous sommes servis de trois sources principales : 1) Les Cahiers de Science&Vie, « Les civilisations sont-elles vouées à disparaître ? » 2) Le Monde hors-Série La Vie, « L’Atlas des Civilisations (6000 ans d’histoire - 200 cartes) » 3) Courrier International, « Ces civilisations qui disparaissent, la nôtre peut-elle survivre ? ».
Vers une civilisation planétaire. Nous savons désormais que les civilisations naissent, croissent, vieillissent, et meurent. Et comme le disait fort justement Valéry, « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cependant, en ce début de XXIème siècle, nous assistons à un phénomène qui ne s’est produit qu’une seule fois dans toute l’histoire de l’Humanité : la civilisation est en passe de devenir planétaire. Au-delà des particularismes locaux, une nouvelle forme de civilisation est sur le point de s’étendre à tous les peuples de
Document 3 : saurons-nous vaincre les périls qui menacent notre survie et bâtir une civilisation planétaire globale digne de ce nom ?
Les fondements de toute civilisation. Il est en effet beaucoup question, aujourd’hui, de mondialisation et de globalisation, mais ces termes ne désignent encore qu’une tendance naissante basée essentiellement sur des échanges de nature économique, commerciale et financière. Or, il est urgent, selon nous, de prendre conscience que ce n’est pas uniquement sur la circulation de flux de marchandises et de capitaux que l’on édifie une civilisation digne de ce nom. De ce point de vue, il faut souligner qu’une civilisation planétaire, comme toutes les civilisations qui l’ont précédé, doit aussi incarner des valeurs spirituelles, morales, culturelles et sociales, sinon ce n’est pas une civilisation mais simplement un groupement d’intérêts économiques, un lobby organisé à l’échelle de la planète. Les réalisations matérielles d’une civilisation sont certes importantes, mais il faut aussi prendre en compte ses réalisations « immatérielles » qui sont essentielles, sinon même vitales. Ce dont il faut bien prendre conscience dans le fond, c’est que ce que nous appelons maladroitement les réalisations « immatérielles » d’une civilisation, représentent, en fait, les fondements même de toute civilisation. La vraie civilisation globale dont nous parlons n’existe pas encore. Elle n’en est, dans le meilleur des cas, qu’à ses balbutiements, et il n’existe aucune certitude en ce qui concerne son avenir.
Les « maladies infantiles » des civilisations. Questions : Parviendrons-nous à surmonter ce que nous pourrions appeler les « maladies infantiles » de la civilisation planétaire ? Rien n’est moins sûr, et tout semble indiquer le contraire. Le problème qui se pose est le suivant : une civilisation basée uniquement sur la science, la technique, et la consommation des biens matériels, comme celle qui se développe actuellement sur notre planète, peut-elle espérer une longue durée de vie, ou bien sa nature même doit-elle l’amener à disparaître au bout de quelques siècles ?
Document 4 : les guerres sont sûrement les plus terribles des « maladies infantiles » des civilisations. Ci-dessus : un soldat touché par une balle au champ de bataille pendant la guerre de 1914-1918.
Avons-nous un exemple qui pourrait nous servir de comparaison ? Comme nous n’avons pas d’autres exemples de civilisations technologiques semblables à la nôtre pour pouvoir nous faire une idée de la façon dont elles évoluent avec le temps, nous ne pouvons donc pas apporter de réponses définitives aux questions que nous nous posions dans le paragraphe précédent. Les plus pessimistes auront même tendance à dire que comme toute civilisation est mortelle, et l’histoire de l’humanité offre à cet égard de nombreux exemples pour étayer ce point de vue, notre civilisation planétaire mourra certainement un jour.
Un exemple : les ovnis. Mais sommes-nous bien sûrs de ne pas avoir d’autres exemples de civilisations technologiques évoluées à notre portée ? Si nous admettons que le phénomène ovni est bien la manifestation dans notre environnement d’une civilisation technologique très évoluée, alors nous avons-là un exemple - qui est sous nos yeux - qui prouve que le sort d’une civilisation technologique n’est peut-être pas aussi sombre que celui présenté par les pessimistes. D’une certaine façon, les ovnis prouvent que les crises inhérentes au développement des civilisations technologiques peuvent être surmontées. La question qui se pose alors est celle de savoir comment la civilisation (ou les civilisations) responsable du phénomène ovni a-t-elle fait pour résoudre ces crises ?
APPROCHE D'UNE CLASSIFICATION
DES CIVILISATIONS
Le radioastronome russe Nikolaï Kardashev et le physicien américain Freeman Dyson établirent une classification des civilisations technologiquement évoluées qui comporte trois types (Type I, Type II, et Type III). Ce système de classification repose uniquement sur le critère des ressources énergétiques disponibles. Selon ce système, toute civilisation évoluée trouvera seulement trois sources d’énergie à sa disposition : 1) sa planète, 2) son étoile, 3) sa galaxie. N’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un essai, ou d’une tentative, de classification des civilisations, mais nous ne sommes pas du tout certains que ce système soit vraiment fidèle à la réalité. Nous reprenons, cependant, cette classification en y ajoutant les civilisations de Type 0 (zéro), de Type IV, et de Type V. Nous nous poserons aussi la question de savoir dans quelle(s) catégorie(s) de civilisation entre le phénomène ovni.
Document 5 : le radioastronome russe Nikolai Semenovich Kardashev, célèbre pour son Echelle de Kardashev qui classe les civilisations de l'Univers en fonction de leur consommation d'énergie.
Document 6 : Freeman J. Dyson, physicien théoricien américain d'origine anglaise.
Classification des civilisations établie à partir de l’ « Échelle de Kardashev ».
L’échelle de Kardashev se présente comme une méthode générale de classement des civilisations en fonction de leur niveau technologique et de leur consommation en énergie. Proposée en 1964 par l’astronome russe Nikolaï Kardashev. Elle se compose à l’origine de trois catégories principales (Type I, Type II, Type III) basées sur la quantité d’énergie dont dispose une civilisation donnée, selon une progression exponentielle. Cette « Echelle » à depuis été largement commentée et affinée. Nous en donnons ci-dessous une version comportant huit catégories principales.
Civilisations protoplanétaires de Type 0. Evolution des civilisations protoplanétaies de Type 0, exprimée en fraction du Type 0 ( 0,25 - 0,50 - 0,60 - 0,70 - 0,80 - 0,90 ) et en capacité d’exploitation de l’énergie disponible (watts).
0,50 (1011 watts). Révolution industrielle du XIXe siècle.
0,60 (1012 watts). 1012 représente 1 térawatt (TW), soit mille milliards de watts. Développement technologique concernant la période allant de 1891 à 1938 environ.
0,70 (1013 watts). XXe siècle : Armement nucléaire et fission nucléaire.
0,80 (1014 watts). XXIe siècle : Fusion nucléaire contrôlée.
0,90 (1015 watts). XXIIe siècle : Ascenseur spatial, création d’une sorte de « Cité universelle » planétaire.
0,00 (1016 watts). Transition de Type 0 à Type I. Scénarios possibles : la civilisation s’autodétruit ou parvient à une Singularité technologique.
Civilisations planétaires de Type I. Michio Kaku cite Dyson qui estime que
Entre 1016 watts et 1019 watts. Colonisation et industrialisation de l’espace proche, exploitation minière des astéroïdes, extraction des combustibles fossiles et de l’énergie planétaire.
Entre 1020 watts et 1023 watts. Premiers voyages interstellaire vers les exoplanètes proches.
Entre 1024 watts et 1026 watts. Scénario possible : tensions provoquées par la taille de la civilisation pouvant aboutir à une sécession en plusieurs civilisations planétaires. Régression vers une civilisation en début de Type I. Début de la construction d’une sphère de Dyson, d’un disque d’Alderson, ou de l’Anneau-Monde.
Civilisations stellaires de Type II. Selon Michio Kaku, Kardashev aurait prévu le développement d’une telle civilisation pour l’année 5200 environ.
Entre 1030 watts et 1033 watts. Engineering stellaire et propulseur Shkadov.
Entre 1034 watts et 1036 watts. Scénario possible : tensions provoquées par la taille de la civilisation pouvant aboutir à la sécession des différents systèmes stellaires en plusieurs civilisations. Régression vers plusieurs civilisation mono-stellaires. Si les problèmes sont résolus : la colonisation galactique et intergalactique par des sondes entièrement automatisées peut commencer.
Entre 1036 watts et 1039 watts. Colonisation des galaxies proches de
Entre 1040 watts et 1043 watts. Modèle hautement hypothétique. A partir de ce niveau, plus aucune prédiction ne peut être faite à partir d’éléments scientifiques raisonnables.
Entre 1044 watts et 1046 watts : pas de modèle concevable à ce niveau.
Civilisations d’amas galactiques de Type IV. Entre 1046 watts et 1056 watts. Fuite possible de cette civilisation hors de notre Univers à travers un trou noir artificiel.
Civilisation Universelle de Type V. Entre 1056 watts et 1066 watts. Colonisation totale de notre Univers connu. Toutes les galaxies ont été visitées.
Civilisations de Type VI (Muti-universelles). Le niveau énergétique de plusieurs univers additionnés s’établit aux environs de 1066 watts, dans le prolongement des niveaux inférieurs. Une telle civilisation « multi-universelle » pourrait manipuler et altérer les lois de la physique sur chacun des multiples univers qu’elle contrôlerait. Elle civilisation pourrait changer d’univers à volonté, abandonner un univers mourant par exemple, pour s’installer dans un autre plus jeune. Elle pourrait atteindre une forme d’éternité.
Civilisation de Type VII (Extra-universelle). Une civilisation de ce Type aurait des pouvoirs quasiment infinis. Ont peut penser qu'il n'existe qu'un seul exemplaire de cette civilisation qui serait située « quelque part » à l'extérieur de tous les univers. Elle serait capable de créer des univers à volonté et de les utiliser comme des sources énergétiques inépuisables. Sa puissance serait virtuellement infinie, seulement limitée par le nombre et la taille des univers créés. Ses besoins énergétiques s’élèveraient à la hauteur vertigineuse de 1076 watts, ou même de 10100 watts. Une civilisation de ce type serait immortelle (hors de tous les temps et de tous les espaces). La création d’autres univers nécessite que la civilisation de Type VII soit isolée et indépendante des univers qu’elle engendre. La nouvelle de science-fiction d’Isaac Asimov, « The Last Question », met en scène un exemple de civilisation de Type VII.
Les civilisations planétaires de Type I. Une civilisation de Type I se définit comme une civilisation qui a su maîtriser toutes les formes d’énergie de sa planète-mère de référence qui est la planète d’origine de la civilisation (pour nous
Pour notre planète, une civilisation de Type I devrait être caractérisée par :
- La mis en place de programmes de développement à l’échelle planétaire. Ces programmes globaux sont initiés et exécutés par des organismes internationaux.
- La mondialisation des échanges économiques (matières premières, nourritures, médicaments, biens de consommation, capitaux).
- Eradication complète des réseaux de corruption (comme les diverses mafias par exemple). Abolition des régimes politiques totalitaires. Suppression de toutes les formes de fanatisme, qu’ils soient religieux, politiques, nationalistes, communautaristes, ethniques. Elimination de toute activité qui pourrait nuire à l’intérêt général de la civilisation. Les guerres, sources de misère et de malheurs, ne doivent plus être que les très mauvais souvenirs de l’enfance tumultueuse de la civilisation planétaire.
- Une gestion rigoureuse et planifiée, au niveau international, de l’environnement et des ressources naturelles disponibles.
- Une coopération sans faille de tous les membres de ce vaste édifice. Coopération qui suppose le respect de certaines valeurs spirituelles et morales, et la réalisation d’une vraie civilisation avec le développement en parallèle des dimensions matérielles et surtout « immatérielles » d’une civilisation.
- Une civilisation de Type I est théoriquement capable de visiter toutes les planètes de son système stellaire de référence (pour nous, l’ensemble des planètes du système solaire). Elle possède une bonne connaissance de l’univers extérieur à son système, sans toutefois être parvenue à l’explorer avec des vaisseaux habités car elle ne dispose pas encore de la technologie et de l’énergie nécessaire pour mener à bien de telles missions.
Document 7 : L’image la plus forte du XXème siècle pour beaucoup de terriens fut sans aucun doute la vision lointaine de notre fragile planète bleue telle que l’ont découvert les astronautes d’Apollo 11 en approchant de la surface lunaire.
Passage d’une civilisation de Type 0 à une civilisation de Type I. Si le passage entre le Type 0 et le Type I échoue, nous pouvons envisager la possibilité (dans le pire des cas) d’une régression au Type 0 inférieur, c’est-à-dire à une civilisation de type pré-industrielle par exemple. Cette régression pourrait s’accompagner d’un morcellement accrue des populations avec un retour à une forme brutale de repli de type « nationaliste ». Il peut aussi se mettre en place une lutte entre les populations du globe pour la gestion des ressources naturelles devenues rares. Peut-être allons-nous assister dans les cinquante prochaines années à cet échec du passage d’une civilisation de Type 0 au Type I avec comme conséquence un retour à un stade inférieur de civilisation. En tout cas, il ne fait aucun doute que nous sommes à un moment clé de l’histoire de la civilisation humaine, et que nos décisions à très court terme dans les domaines de l'énergie, de l'économie, et de la gestion des ressources naturelles, détermineront notre passage (ou notre non-passage) au Type I.
Document 8 : le Soleil et son cortège de planètes. Une civilisation planétaire de Type I serait théoriquement capable de visiter la totalité des planètes de son système stellaire de référence. L’espèce humaine réussira-t-elle à résoudre les problèmes nombreux et complexes qui surviennent lorsqu’une société évoluée aborde la phase de transition vers une civilisation planétaire de Type I ?
Les ovnis ont-il pour origine une civilisation de Type I ? Si nous reprenons les caractéristiques d’une civilisation de Type I, nous nous apercevons que les ovnis ne peuvent pas appartenir à une civilisation de ce Type, puisqu’elle n’est pas capable d’explorer des systèmes stellaires extérieurs au sien. Selon Freeman Dyson (voir son livre : « Les dérangeurs de l’Univers », Payot 1986) : « Une civilisation de Type I est indétectable à des distances interstellaires, sinon par l’émission d’ondes radio. Notre seule chance de découvrir une civilisation de Type I est de suivre les conseils de Cocconi et Morrison et de chercher à capter des messages radio. C’est cette méthode de recherche qui a été suivie par les radio-astronomes depuis vingt ans ». N’oublions pas que Dyson se place dans l’optique du programme SETI (The Search for ExtraTerrestrial Intelligence). Le programme SETI s’est assigné comme principale mission la détection de signaux capables de révéler l’existence d’une civilisation extraterrestre évoluée. Les travaux des physiciens Philip Morrison et Guiseppe Cocconi sont à l’origine de ce programme.
Le programme SETI (The Search for ExtraTerrestrial Intelligence)
Les civilisations stellaires de Type II. Les civilisations de Type II sont théoriquement capables de maîtriser l’énergie de leur étoile de référence (pour nous le Soleil). Les besoins énergétiques de ce type de civilisation sont si importants que l’énergie disponible sur la planète-mère de référence (pour nous
Les sphères de Dyson. Freeman Dyson a imaginé que des civilisations de Type II seraient peut-être capables de construire des sphères géantes autour de leur étoile centrale et domestiquer ainsi l’énergie que cette étoile disperse dans l’espace. En fait, il serait très difficile techniquement de construire une sphère de Dyson complète (autour du Soleil par exemple) destinée à piéger toute l’énergie émise par l’étoile. Cette sphère ressemblerait à une immense coquille rigide et creuse. Le problème c’est qu’il est pratiquement impossible d’éviter un effondrement de la sphère au niveau des pôles où le poids de la structure n’est pas compensé par la force centrifuge. Plutôt qu’une sphère, Dyson finit par envisager la construction de plusieurs ceintures entourant l’étoile. Les sphères de Dyson, ou « Dysonsphères », sont des sortes de pièges à lumière dont l’énergie est ensuite canalisée pour les besoins de la civilisation de Type II.
Document 9.
Document 10.
Document 9 et Document 10 : Une sphère de Dyson est une mégastructure hypothétique décrite en 1959 par le physicien Freeman Dyson dans un court article publié dans le journal Science et intitulé « Search for Artificial Stellar Sources of Infra-Red Radiation ». C’est une sphère creuse artificielle de matière encerclant une étoile. Théoriquement, la sphère est conçue pour capturer l’énergie émise par l’étoile et satisfaire ainsi les besoins énergétiques d’une civilisation de Type II. Bien que Dyson soit reconnu comme le premier chercheur à avoir formalisé et popularisé ce concept de sphère entourant une étoile, il existe cependant un roman de science-fiction, écrit en 1937 et intitulé Star Maker (Créateur d’étoiles ) de Olaf Stapledon, dans lequel on trouve cette idée. Les travaux préliminaires de Dyson sur ce concept ne présentaient pas la façon dont une sphère de Dyson devait être construite. Dyson se préoccupait surtout de la problématique fondamentale de savoir comment une civilisation avancée de Type II pouvait produire de l’énergie pour satisfaire ses énormes besoins.
Comment détecter une civilisation de Type II ? L’idée de Dyson concernant les pièges à lumière est particulièrement audacieuse et elle a largement alimentée la littérature de science-fiction, mais rien ne prouve qu’une civilisation de Type II ait pu construire une structure aussi vaste. Les émules de Dyson reconnaissent qu’aucune de ces civilisations n’a encore été détectée jusqu’à présent. Selon sa théorie, une civilisation de Type II qui exploiterait la production totale d’énergie d’une étoile laisserait nécessairement s’échapper une fraction importante de cette énergie sous forme de chaleur, c’est-à-dire sous forme de rayonnement infrarouge facilement observable depuis
Document 11.
Document 12.
Document 11 et Document 12 : « L’Orbitale » inventée par l’écrivain Lain M. Bank. Pouvant abriter des millions d'individus, cette élégante colonie spatiale en forme d’anneau mesure près de cinq millions de km de diamètre et seize millions de km de circonférence. La largeur de l’anneau est d’environ
Les civilisations galactiques de Type III sont théoriquement capables d’exploiter les ressources énergétiques de tous les systèmes stellaires d’une galaxie, ou d’un très grand nombre de ces systèmes. Cette volonté de coloniser et d’exploiter d’autres systèmes stellaires s’explique par le fait que l’énergie libérée par une seule étoile (voir le Type II) n’est plus suffisante pour satisfaire leurs besoins énergétiques qui sont devenus colossaux. Les représentants du Type III sont théoriquement capables de se déplacer n’importe où dans leur galaxie de référence (pour nous
Document 13 : une galaxie spirale pourrait abriter dans son sein des civilisations très évoluées de Type III.
Des civilisations à l'abri des cataclysmes cosmiques. Théoriquement, aucune catastrophe cosmique répertoriée par notre science n’est en mesure de détruire totalement une civilisation de Type III. Confrontée aux effets dévastateurs d’une supernova proche, par exemple, elle disposerait de plusieurs solutions pour échapper à une extinction totale. Elle pourrait, soit modifier le cours de l’évolution de l’étoile géante rouge sur le point d’exploser en supernova, soit quitter définitivement son système stellaire d’origine et se lancer dans l’aménagement (terraformation) d’une planète éloignée des effets dévastateurs de la supernova, ou encore fuir à bord de gigantesques vaisseaux-mère (ou cités de l’espace) capables de faire vivre des millions d’individus. A ce propos, il n’est peut-être pas inutile de remarquer que la vie à l’intérieur de vastes vaisseaux, confortables et rapides, pourrait être une meilleure option que celle de se poser sur des planètes plus ou moins hostiles. Les représentants d’une civilisation de Type III pourraient ne jamais se poser sur les planètes des systèmes stellaires qu’ils visitent. Une solution simple et sans danger consisterait à n’envoyer que des sondes automatiques sur les planètes intéressantes, et à ne faire travailler que des robots pour exploiter les matières premières indispensables.
Document 14 : les représentants d'une civilisation de Type III pourraient préférer la vie à l’intérieur de vastes vaisseaux, confortables et rapides, plutôt que de se poser sur des planètes plus ou moins hostiles.
Type III : Empire ou fédération ? Nous pouvons imaginer que des civilisations de Type III soient parvenues à bâtir des sortes de fédérations galactiques regroupant en leur sein de nombreuses civilisations de Type II. Selon quelles modalités fonctionnerait une fédération, ou un empire galactique ? Nous n’en avons bien sûr aucune idée pour le moment. Si nous supposons l’existence d’une sorte d’empire galactique (fonctionnant selon le modèle de l’empire romain pas exemple) nous pouvons imaginer qu’il serait organisé sous la forme d’un pouvoir central fort exercé par une seule civilisation souveraine régissant une communauté de civilisations vassales. Nous pouvons aussi envisager, au contraire, un empire galactique organisé comme une vaste fédération de civilisations autonomes liées les unes aux autres par toutes sortes d’intérêts, mais sans autorité supérieure forte. Existeraient-ils, au sein de cette fédération, des clans rivaux qui s’affronteraient dans l’espace avec des vaisseaux équipés d’armes laser comme dans les épisodes de Star Wars de George Lucas ? Et dans ce cas, pouvons-nous supposer l’existence d’ethnies extraterrestres belliqueuses et malveillantes vis à vis des autres civilisations de la fédération ? Nous ne pouvons que spéculer sur les formes que prendrait cette fédération ou cet empire, mais rien ne nous empêche d’admettre au moins l’existence d’une sorte de réseau de civilisations étendu à toute
Document 15 : « l’Empereur », une œuvre de Daniel Robin. Si nous supposons l’existence d’une sorte d’empire galactique (fonctionnant selon le modèle de l’empire romain pas exemple) nous pouvons imaginer qu’il serait organisé sous la forme d’un pouvoir central fort, avec à sa tête un « empereur » concentrant d’énormes pouvoirs.
Document 16 : cité de l'espace pour vaisseaux en transit.
Les civilisations d’amas galactiques de Type IV. Pourquoi s’arrêter au Type III de civilisation ? Ce type de civilisation serait-il le summum de l’organisation des sociétés intelligentes dans l’univers ? Il existe sûrement plus de galaxies dans l’univers que d’étoiles dans
Document 17 : un amas galactique comme celui représenté ci-dessus (reconstitution), abrite peut-être en son sein des civilisations très évoluées de Type IV.
Document 18 : Cette photographie (Hubble Ultra Deep Field (HUDF).
Document 19 : une civilisation de Type VII serait virtuellement capable de créer des univers à volonté et de les utiliser comme des sources énergétiques inépuisables. Sa puissance serait quasiment infinie.
RECAPITULATIF DE LA CLASSIFICATION DES CIVILISATIONS
CIVILISATIONS PROTO-PLANETAIRES DE TYPE 0
Type 0 inférieur.
Type 0 moyen.
Type 0 supérieur.
CIVILISATIONS PLANETAIRES DE TYPE I
Type I inférieur.
Type I moyen.
Type I supérieur.
CIVILISATIONS STELLAIRES DE TYPE II
Type II inférieur.
Type II moyen.
Type II supérieur.
CIVILISATIONS GALACTIQUES DE TYPE III
Type III inférieur.
Type III moyen.
Type III supérieur.
CIVILISATIONS D’AMAS GALACTIQUES DE TYPE IV
Type IVa, groupes de -100 galaxies.
Type IVb, amas de + 100 galaxies.
Type IVc, superamas de + de 1000 galaxies.
CIVILISATIONS UNIVERSELLES DE TYPE V
Aire d’expansion : la totalité d'un univers.
CIVILISATIONS MULTI-UNIVERSELLES DE TYPE VI
Aire d’expansion : plusieurs univers.
CIVILISATION EXTRA-UNIVERSELLE DE TYPE VII
Située à l'extérieur de tous les univers.
©