Vie extraterrestre

 

Vie extraterrestre

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Page d'aide sur les redirections Pour les extraterrestres dans la fiction, voir Extraterrestre (fiction).
Position officielle du gouvernement américain en ce qui concerne la vie extraterrestre, et les trois efforts majeurs dans sa recherche :
1. Découverte d'exoplanètes (image : télescope spatial Kepler)
2. Analyse de signaux radio (image : Allen Telescope Array)
3. Exploration robotique du Système solaire (image : rover Curiosity).

La vie extraterrestre (dérivé des mots latin : extra : « au-delà » et‎ terrestre : « de ou appartenant à la terre ») désigne toute forme de vie existant ailleurs que sur la planète Terre. La communauté scientifique, par l'exobiologie, étudie de manière interdisciplinaire les facteurs et processus, notamment géochimiques et biochimiques, pouvant mener à l'apparition de la vie, d'une manière générale, et à son évolution ; en premier lieu à son origine sur Terre ainsi qu'à la possibilité de vie ailleurs dans le Système solaire, voire sur des planètes extrasolaires.

La recherche de la vie extraterrestre et les possibles interactions avec celle de l'espèce humaine sont des thèmes récurrents abordés par la littérature de fiction, particulièrement par la science-fiction et la fantasy.

Sommaire

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Recherches [modifier]

Article détaillé : Exobiologie.

Hypothèses [modifier]

Au Ier siècle av. J.-C., Lucrèce, dans De natura rerum, mentionne la possible existence d’extraterrestres :

« Si la même force, la même nature subsistent pour pouvoir rassembler en tous lieux ces éléments dans le même ordre qu’ils ont été rassemblés sur notre monde, il te faut avouer qu’il y a dans d’autres régions de l’espace d’autres terres que la nôtre, et des races d’hommes différentes, et d’autres espèces sauvages. »

En 1584, dans Le Banquet des Cendres, Giordano Bruno fait également mention de la possibilité d’habitants d’autres mondes :

« La quatrième [partie] affirme […] que ces mondes sont autant d’animaux dotés d’intelligence; qu’ils abritent une foule innombrable d’individus simples et composés, dotés d’une vie végétative ou d’entendement, tout comme ceux que nous voyons vivre et se développer sur le dos de notre propre monde. »

Dans sa Critique de la raison pure, Kant écrit :

« S’il était possible de décider la chose par quelque expérience, je parierais bien toute ma fortune que quelqu’une au moins des planètes que nous voyons est habitée. Aussi n’est-ce pas simplement une opinion, mais une ferme foi (sur l’exactitude de laquelle je hasarderais beaucoup d’avantages de la vie), qui me fait dire qu’il y a aussi des habitants dans d’autres mondes. »

Bien d'autres passages, dans divers textes de Kant, témoignent de son intérêt pour la vie sur d'autres planètes. Les êtres rationnels non terrestres sont même pour lui un point de comparaison nécessaire pour pouvoir définir l'humanité[1].

Paradoxe de Fermi [modifier]

Article détaillé : Paradoxe de Fermi.

Dans les années 1950, Enrico Fermi a fait la supposition de l’existence d’une seule civilisation extraterrestre capable du voyage intersidéral à une vitesse inférieure à la vitesse de la lumière. Il a supposé cette civilisation intéressée, pour une raison quelconque, à la conquête de notre galaxie, la Voie lactée. Il émit l'hypothèse qu’elle progresserait par bonds, colonisant une planète pendant quelques centaines ou milliers d’années, puis envoyant des dizaines de vaisseaux vers de nouvelles conquêtes[2].

D'après les calculs de Fermi, l’ensemble de la galaxie serait donc sous l’emprise de cette civilisation extraterrestre hypothétique après seulement quelques centaines de millions d'années, la faible vitesse de déplacement des vaisseaux étant largement compensée par l’augmentation exponentielle du nombre de vaisseaux de colonisation. Enrico Fermi exprime alors ce qui deviendra le paradoxe de Fermi : « si les extraterrestres existent, mais où sont-ils donc ? ». Un million d’années ne représentant que peu de chose à l’échelle de la galaxie, ils devraient donc être omniprésents et il devrait être impossible de ne pas les voir.

Depuis son énonciation, plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer le paradoxe de Fermi :

  1. La tendance à la colonisation de la galaxie par une civilisation extraterrestre est une supposition anthropocentrée qui est difficile à démontrer. « Ce n'est pas parce que nous le ferions qu'ils le feraient nécessairement ».
  2. L'humanité n'a pas nécessairement pris conscience de l'existence de toutes les formes de vie qui l'entourent. La découverte récente des organismes thermophiles et de traces de méthane dans l'atmosphère de Mars en sont des exemples. De plus, une civilisation extraterrestre avancée pourrait éventuellement se dissimuler et éviter des contacts avec l'humanité selon l’hypothèse du zoo de John A. Ball. « Ce n'est pas parce que nous ne les voyons pas qu'ils ne sont pas là ».
  3. L'apparition tardive des éléments lourds (plus massifs que le lithium) dans l'Univers, nécessaire pour le développement de la vie sous sa forme actuellement connue, a pu limiter dans le temps l'apparition de civilisations extraterrestres.

Équation de Drake [modifier]

Article détaillé : Équation de Drake.

En 1961, l'astronome américain Frank Drake proposa une équation afin d'estimer le nombre potentiel de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec qui nous pourrions entrer en contact. Cette équation présente le problème de l’existence ou non des extraterrestres en partant d’une approche positiviste.

Ainsi, Drake propose de calculer la probabilité d’existence de ces extraterrestres dans notre galaxie par la formule : P(ET) = N\!* \ f_p \ n_e \ f_l \ f_i \ f_c \ f_L

où :

  • N\!* est le nombre d’étoiles dans notre galaxie.
  • f_p est la fraction d’étoiles disposant d’un système planétaire.
  • n_e est le nombre de planètes (dans un système donné) où la vie est écologiquement possible.
  • f_l est la fraction de planètes biocompatibles où la vie est effectivement apparue.
  • f_i est la fraction de planètes habitées sur lesquelles une forme de vie intelligente est effectivement apparue.
  • f_c est la fraction de planètes habitées par une vie intelligente sur lesquelles on rencontre une civilisation technique capable de communications.
  • f_L est la fraction de la durée de vie planétaire accordée à une civilisation technique.

Si le premier terme (N\!*) est connu avec une assez grande précision (environ 4 ×1011 étoiles), la grande difficulté réside dans l’évaluation des autres facteurs qui doivent le réduire. Et selon les évaluations faites par les uns ou les autres, la probabilité varie considérablement (entre quasi impossibilité et profusion de voisins avec qui communiquer).

Cette équation fut popularisée par l'astronome et vulgarisateur scientifique Carl Sagan.

Recherches radio [modifier]

Le radiotélescope Very Large Array en configuration D.

L'humanité commence à capter plusieurs sources d'émission d'ondes radio lors des premiers développements de la radioastronomie durant la première moitié du vingtième siècle. Un demi-siècle de science-fiction ayant fortement influencé l'imaginaire des chercheurs (cf. « Œuvres de fiction »), l'hypothèse du message artificiel est souvent envisagée, lors des débuts de la radioastronomie, pour expliquer l'origine de ces derniers.

Pulsars [modifier]

En 1968, une équipe de radioastronomes anglais découvre un signal radio extrêmement stable et régulier dans le temps, en provenance d’une région fixe du ciel. Le signal est d’abord baptisé « LGM-1 », pour Little Green Men 1 (Petit Homme Vert 1) car il est dans un premier temps soupçonné de ne pouvoir être d’origine "naturelle". Il s’agissait en réalité du signal émis par un pulsar, un résidu ultracompact d’étoile en rotation très rapide, émettant un fort rayonnement électromagnétique le long de son axe magnétique[3], le faisceau émis balaie périodiquement certaines régions du ciel tel un phare.

SETI [modifier]

Le programme SETI, pour Search for Extra-Terrestrial Intelligence (Recherche d'une intelligence extraterrestre), est un programme de recherche fondamentale d'origine américaine qui a été conçu dans l'objectif d'essayer de repérer des ondes électromagnétiques émises par des civilisations étant entrées dans le stade industriel, technologique et scientifique. Il regroupe aujourd’hui environ 70 projets internationaux dont l’objectif est de détecter les signaux qu'une intelligence non terrestre pourrait émettre, volontairement ou non, depuis sa planète d'origine. Pour cela, les projets analysent les ondes radio ou laser provenant de l'espace et essayent de détecter les signaux par opposition au bruit de fond. Le programme suppose qu’une autre forme de vie intelligente envoie des messages comme nous, voire nous cible. Cette idée semble naitre au XIXe siècle et plusieurs idées voient ainsi le jour[4]. On note ainsi celle de Carl Friedrich Gauss qui projetait de planter un champ de pins de forme géométrique au sein d’un champ de blé, le contraste devant être visible depuis Mars. La découverte des canaux martiens, interprétés alors comme des constructions intelligentes, va relancer plusieurs projets plus ou moins utopiques. Celui de Charles Cros consistait en une lampe électrique braquée au niveau d’un astre et envoyant des signaux périodiques. Nikola Tesla, persuadé d’avoir capté des signaux venant de Mars, étudie, dans les années 1930, la faisabilité d’une communication par ondes hertziennes.

Actuellement, diverses technologies sont utilisées dans ce but incluant radiotélescope, Arecibo (programme SETI@home), signaux lumineux de type laser, détection par télescopes, cuves Cerenkov, lumière visible ou rayons gamma. Jusqu’à ce jour, et en dehors du fameux signal Wow ! capté en 1977, l’usage de ces technologies n’a donné aucun résultat concluant qui irait dans le sens de l’existence d’une civilisation extraterrestre comparable à la nôtre. Toutefois, pour espérer obtenir un résultat, de telles technologies qui sont tributaires de la vitesse de propagation de la lumière dans le milieu interstellaire doivent pouvoir être mises en œuvre sur le long terme, voire le très long terme. En effet, la radioastronomie n’existant que depuis 1930 et les programmes de recherche de vie extraterrestre étant encore plus récents, cela signifie que le temps passé par l’espèce humaine à rechercher de possibles civilisations extraterrestres est encore très court s'il est comparé à la durée d’existence des civilisations connues.

Par ailleurs, l’usage des technologies en question implique notamment que l’hypothétique civilisation extraterrestre émettrice du signal dispose de technologies au moins similaires. Cela implique aussi que cette civilisation peut produire et produit effectivement des signaux exploitables par ces technologies. On peut donc logiquement exclure la possibilité de détecter par ces moyens des civilisations qui ne sont pas suffisamment avancées pour utiliser ces technologies (ou être détectées par elles) ou bien qui, à l’inverse, sont plus avancées technologiquement que nous ne le sommes et utilisent peut-être des technologies dépassant nos connaissances actuelles. Seule la multiplication des techniques, méthodes et technologies utilisées, ainsi que leur usage à long terme, semblent donc pouvoir permettre d’espérer obtenir un jour le résultat escompté, à savoir la détection d’une intelligence extraterrestre[5].

Recherches dans le Système solaire [modifier]

Météorites [modifier]

Richard B. Hoover, scientifique réputé issu de la Nasa, affirme en mars 2011 dans The Journal of Cosmology[6] avoir découvert, dans les tranches intérieures fraîchement fracturées de trois météorites du groupe CI1, des fossiles de cyanobactéries dont il défend l'origine extra-terrestre. Cependant, cela fait plusieurs années que ce chercheur soutient ce type de déclarations et la Nasa, immédiatement, prend ses distances avec lui, affirmant qu'il n'y a pas de preuves certaines[7].

Mars [modifier]

Article détaillé : Vie sur Mars.

Actuellement, un indice d’existence d’une forme de vie extraterrestre sont de petites structures microscopiques attribuées à des bactéries et retrouvées dans des météorites, en particulier ALH84001, provenant de Mars[8]. La validité de cette découverte reste à confirmer. La présence de certains gaz (méthane, ammoniac) dans l’atmosphère martienne peut aussi être un indice de vie.

Le projet Beagle 2 est une mission spatiale, préparée avec le concours technique de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de financements privés en provenance du Royaume-Uni, qui devait envoyer un robot sur Mars afin d’y rechercher des traces de vie (molécules organiques à base de carbone et oxygène) dans le sol, à faible profondeur. Malgré la destruction de la partie atterrisseur de la sonde, sa partie en orbite est en train de cartographier la surface de Mars en 3 dimensions et avec une définition jamais atteinte. De plus, ce satellite de Mars comporte un radar particulier capable de détecter des éléments liquides à plusieurs centaines de mètres sous la surface, afin de confirmer la présence d’eau dans le sous-sol martien en vue d’éventuelles missions de colonisation de cette planète. Selon André Debus du CNES, un milliard de bactéries auraient été amenées sur Mars par les différentes explorations américaines et européennes[9],[10],[11]. Selon la NASA[12], l’équipage d’Apollo 12 aurait découvert une colonie de Streptococcus mitis sur la sonde Surveyor 3 envoyée deux ans plus tôt et mal décontaminée. Celle-ci aurait résisté aux très basses températures du vide et à l’absence de source nutritive et d’énergie.

Il existe également aujourd’hui encore sur cette planète du pergélisol, voire du mollisol[13]. Il est donc possible qu’il y existe encore des traces de vie. Plusieurs sondes spatiales ont été envoyées sur cette planète dans ce but, notamment les sondes Viking, Mars Express et le module Beagle 2, et les robots Mars Exploration Rover 1 et 2. L’hypothèse martienne de l’origine de la bactérie polyextrémophile Deinococcus radiodurans est également envisagée[14]. La sonde Mars Global Surveyor aurait trouvé, par ailleurs, des formes sur Mars faisant penser à de la végétation. Les avis sont partagés sur ce point, mais la théorie actuelle de la NASA est que les taches sont composées de fragments de cendres basaltiques, soit d'agrégats de poussière sombre qui formeraient des résidus de sublimations sur de nombreux sites[15].

Vénus [modifier]

Carl Sagan, David Grinspoon (en) et Dirk Schulze-Makuch (en) ont émis l'hypothèse que des microbes pourraient exister dans les couches stables de nuages situées 50 km au-dessus de la surface de Vénus[16].

Titan [modifier]

Alors que Saturne est considérée comme non propice à la vie, Titan, sa plus grande lune, possède une atmosphère bien développée[17].

Europe [modifier]

La surface craquelée d'Europe, l'une des lunes galiléennes de Jupiter, laisse présager la présence d'eau sous forme liquide sur ce satellite, ce qui est un critère souvent jugé primordial par les exobiologistes pour l'apparition de la vie. Conséquemment, des chercheurs procèdent à l'étude d'une possible vie extraterrestre (en:Europa (moon)#Possible extraterrestrial life) sur cet astre.

Approches alternatives [modifier]

Certains projets jugent que l'approche scientifique est trop restreinte pour rechercher des traces de vie extraterrestre. En conséquence, ils développent d'autres approches, considérées comme soit du charlatanisme, soit des pseudo-sciences.

Ufologie [modifier]

Article détaillé : Ufologie.

Bien que l'ufologie se concentre plutôt sur le phénomène OVNI, certains amateurs envisagent l'idée de vie extraterrestre et supposent que les ovnis sont des engins construits et/ou conduits par une forme de vie intelligente non-humaine (la science étudiant la vie extraterrestre a pour nom précis : l'exobiologie).

Astroarchéologie [modifier]

Article détaillé : Astroarchéologie.

La problématique de la recherche SETI traditionnelle est d'essayer de trouver une preuve de l'existence d'émissions électromagnétiques intelligentes en dehors de la Terre. Les partisans de l'astroarchéologie avancent plutôt la recherche de « preuves » de visites extraterrestres sur notre planète.

Culture populaire [modifier]

Article détaillé : Vie extraterrestre (fiction).

Messages aux extraterrestres [modifier]

Plaque de Pioneer.

Plusieurs messages ont été envoyés de la Terre vers d’hypothétiques destinataires. Certains sous forme radioélectrique, depuis des radiotélescopes de puissance importante, d’autres sous forme matérielle, avec des sondes spatiales pour support. Partant du principe que les mathématiques sont un langage universel, ces messages utilisent la logique pour leur forme et contenu. L’autre principe est qu’une image vaut mille mots : des représentations graphiques complètent donc le tout, qui informent leur lecteur de notre apparence physique, entre autres.

Sondes ayant emporté une « carte de visite » terrestre :

Le 16 novembre 1974, profitant de l'ajout d'une surface haute précision au réflecteur du radiotélescope d'Arecibo, des chercheurs lancent un message vers l'amas globulaire M13, qui se trouve à environ 25 000 années-lumière de la Terre. Il consiste en 1 679 nombres binaires. Le message, écrit par, entre autres, Frank Drake et Carl Sagan, donne de l'information sur le système solaire, la Terre et l'humanité. Les messages du projet Cosmic Call conçus par Yvan Dutil et Stéphane Dumas sont envoyés à partir du Evpatoria Deep Space Center, 24 mai, 30 juin et 1er juillet 1999 vers les étoiles HD178428, HD186408, HD1900360 et HD190040. Le 6 juillet 2003, une version modifiée du message est envoyée vers les étoiles Hip 26335, 55 Cnc, Hip 4872, 47 UMa et Hip 7918.

Le 5 février 2008, pour célébrer ses cinquante ans d’existence, la NASA a envoyé un message vers l’espace contenant un des succès des Beatles : Across the universe. Ce message a été envoyé vers l’étoile polaire via le réseau d’antennes Deep Space Network, cinquante ans jour pour jour après le lancement du premier satellite américain : Explorer 1. Voyageant à la vitesse de la lumière, le message arrivera, très affaibli, environ 430 ans après son envoi (milieu du XXVe siècle), près de l’étoile polaire.

Préparation à une éventuelle rencontre [modifier]

Article connexe : Astrosociobiologie.

Le contact avec des formes non-terrestres de vie est un sujet qui a fait l'objet de nombreuses spéculations de la part d'auteurs de science-fiction, avec des controverses, des craintes et des espoirs[18],[19]. Des scientifiques envisagent également la forme d'un « premier contact[20],[21] » et les possibilités de communication[22],[23].

En 2011, des universitaires américains de la Pennsylvania State University et des scientifiques de la Nasa (coordonnés par Shawn Domagal-Goldman[24] de la Division de la Nasa Planetary Science) ont produit une étude prospective d'analyse de scenarios[25] visant à envisager ou préparer une éventuelle rencontre avec des extraterrestres. Ils ont envisagé de nombreux scenarios où les extraterrestres seraient bienveillants (coopératifs ou non), neutres ou capables de volontairement s’en prendre à l’humanité ; voire dans le pire des cas, de détruire involontairement ou délibérément l’humanité sur Terre[25] Dans ce denier cas, détruire l'humanité (entière ou telle qu'elle existe), pourrait par exemple viser à sauver les potentialités de poursuite de l'évolution ou la possibilité pour d’autres civilisations de s’exprimer[25]. Ceci pourrait être une motivation pour des extraterrestres qui observeraient la terre, car ils observeraient des changements écologiques et climatiques majeurs et accélérés, récents, conduisant potentiellement à une catastrophe[25]. La seule source des problèmes (maintenant visibles de l’espace) étant l'humanité, une réponse extraterrestre pourrait être de détruire l'humanité.
Le correspondant scientifique du journal The Guardian[26], commente ce scénario le plus pessimiste en estimant que cette hypothèse est un « scénario hautement spéculatif » et que sans être la raison la plus convaincante de réduire les émissions de gaz à effet de serre, cette réduction pourrait un jour peut-être sauver l'humanité d'une attaque préemptive ou préventive extraterrestre (selon ce point de vue), car vus de loin, les changements dans l'atmosphère terrestre pourraient effectivement être interprétés « comme symptomatiques d'une civilisation de plus en plus hors de contrôle », incapable de réguler sa croissance et se dirigeant vers une crise majeure (de type Collapsus écologique[27]) ou une obligation d'expansion dans l'espace, au détriment, possiblement d'autres systèmes de vie[28]. Des mesures drastiques pour nous empêcher de devenir une menace plus grave pourraient être envisageables, selon les chercheurs.

Rem : Dans les scénarios négatifs, les chercheurs envisagent aussi[25] ;

  • un préjudice involontaire ou accidentel (maladies, etc. )
  • la possibilité d’être confronté non à des êtres vivants, mais à « une intelligence artificielle inamicale »,
  • les suites d’une expérience de physique qui pourrait mal tourner dans cette partie de la galaxie, etc.

Pour « renforcer les chances de survie de l'humanité », certains chercheurs, comme d’autres avant eux (quand on a envoyé dans l’espace des informations sur l’humanité et la position de la terre) appellent à la prudence dans l'envoi de signaux dans l'espace. Ils mettent en particulier en garde contre la diffusion d'informations sur notre constitution biologique, qui pourraient être utilisées pour fabriquer des armes ciblant mieux les humains. Certains estiment même que tout contact avec les extraterrestres devraient être limités aux discours mathématiques jusqu'à ce que nous ayons une meilleure idée du type d’intelligence en question[25]. Nous ne devrions pas non plus donner l'impression d'être une civilisation rapidement expansive[29] ni tendant à détruire les écosystèmes, ce qui pourrait nous faire passer pour "nuisibles", vu par le filtre d'une éthique extraterrestre[25].

Notes et références [modifier]

  1. P. Szendy, Kant chez les extraterrestres. Philosofictions cosmopolitiques, Minuit, 2011.
  2. S. Webb, If the Universe is Teeming with Aliens--where is Everybody?: Fifty Solutions to the Fermi Paradox and the Problem of Extraterrestrial Life, Springer-Verlag, New York, 2002.
  3. À distinguer de son axe de rotation, les deux n’étant pas alignés.
  4. F. Raulin-Cerceau, B. Bilodeau, Les pionniers de la communication avec les autres planètes, Pour la Science, mai 2007, p. 12-15
  5. « Les exoplanètes repérées par Kepler et écoutées par Seti sont muettes » [archive], article paru sur Futura-Sciences le 12 février 2013
  6. (en) Genetics Indicates Extraterrestrial Origins for Life: The First Gene [archive], sur Journal of Cosmology. Consulté le 2 août 2011
  7. (en) Live Science, les scientifiques dubitatifs [archive]
  8. (en) « NASA - Evidence of ancient martian life in meteorite ALH84001 » (ArchiveWikiwixQue faire ?). Consulté le 2013-04-09
  9. « Mars pourrait être polluée par des bactéries terrestres », dans 'Le Monde', édition du 5 janvier 2006.
  10. (en) Debus A, « Estimation and assessment of Mars contamination », Advances in Space Research, vol. 35, no 9, 2005, p. 1648–1653 [lien PMID [archive]] 
  11. (en) Estimation and assessment of Mars contamination [archive][PDF]
  12. (en) NASA - Science Fiction or Science Fact? [archive]
  13. Rhéologie du pergélisol de Mars [archive]
  14. L'hypothèse martienne [archive]
  15. A. Vasavada et K. E. Herkenhoff, « Surface properties of Mars' polar layered deposits and polar landing sites. », NASA, 1999 [texte intégral [archive] [PDF] (page consultée le 21 août 2008)] 
  16. Venusian Cloud Colonies [archive] :: Astrobiology Magazine
  17. Facts about Titan [archive], ESA Cassini-Huygens
  18. (en) G. D. Brin, « The great silence - The controversy concerning extraterrestrial intelligent life », Quarterly Journal of the Royal Astronomical Society, vol. 24, 1983, p. 283-309 
  19. (en) M. A. G. Michaud, Contact with Alien Civilizations: Our Hopes and Fears about Encountering Extraterrestrials, New York, Copernicus Books, 2007 
  20. (en) B. Cornet et S. L. Stride, Solar system SETI using radio telescope arrays. Contact in Context 1, 2003 v1i2/s3eti-ata.pdf lire en ligne 
  21. (en) C. Sagan, « Interstellar radio communication and the frequency selection problem », Nature, vol. 245, 1973, p. 257-258 
  22. (en) S. A. Kaplan, Extraterrestrial Civilizations: Problems of Interstellar Communication, Jérusalem, Israel Program for Scientific Translations, 1971 
  23. (en) G. Cocconi et P. Morrison, « Searching for interstellar communications », Nature, vol. 184, 1959, p. 844-846 
  24. Autres publications, antérieures de Shawn Domagal-Goldman [archive] (NASA)
  25. a, b, c, d, e, f et g Would contact with extraterrestrials benefit or harm humanity ? A scenario analysis [archive], et Résumé [archive]
  26. Aliens may destroy humanity to protect other civilisations, say scientists Rising greenhouse emissions could tip off aliens that we are a rapidly expanding threat, warns a report [archive], The Guardian, jeudi 18 août 2011, consulté 2008-08-24
  27. J.M. Diamond, Collapse: How Societies Choose to Fail Or Succeed, Viking Press, 2005
  28. W.I. Newman, C. Sagan, Galactic civilizations: Population dynamics and interstellar diffusion, Icarus 46 (1981) 293-327.
  29. S. von Hoerner, Population explosion and interstellar expansion, Journal of the British Interplanetary Society 28 (1975) 691-712.

Annexes [modifier]

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Articles connexes [modifier]

Lien externe [modifier]



11/06/2013
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