Thèmes de la science-fiction
Thèmes de la science-fiction
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L'une des caractéristiques les plus notables de la science-fiction est qu'elle est constituée de grands thèmes récurrents qui forment une sorte de culture commune[1]. Certains thèmes existent depuis les origines de la SF et continuent à être très actuels, par exemple le voyage dans l'espace, le voyage dans le temps, la vie extraterrestre, les robots etc. Certains autres, en revanche, tombent parfois provisoirement en désuétude (le surhomme, la fin de l'humanité) tandis que des thèmes nouveaux apparaissent et viennent en permanence enrichir l'univers en évolution de la SF (le cyberespace, les modifications génétiques). Il existe de grands thèmes majeurs (la révolte des machines, les univers parallèles) et de petites idées qui sont des thèmes secondaires et servent d'éléments de décor à une histoire générale (l'ascenseur spatial, la voile solaire). Au sein de cette univers collectif, les auteur de science-fiction puisent en permanence, enrichissant ainsi les idées de leurs prédécesseurs et le fond commun.
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L'exploration spatiale [modifier]
L’exploration de la Terre étant finie, et les contrées terrestres donc ayant perdu de leur exotisme, la science-fiction a ouvert de nouvelles opportunités aux récits d'aventure.
Les aventures ont pu changer d’échelle, passant de peuple à civilisations, de bêtes sauvages à races extraterestres, de navires à vaisseaux spatiaux, de jungle hostile à constellations inconnues. Un bon exemple est l'oeuvre de Jules Verne.
Cette aventure peut servir à mettre en valeur les qualités des personnages. L’aventure permet également d’opposer métaphoriquement des valeurs. Un bon exemple est la lutte entre le bien et le mal mise en scène dans Star Wars.
Les colonisations de planètes renvoient au mythe américain de la Conquête de l'Ouest.
L'autre [modifier]
Les rencontres et rapports avec autrui permettent de s'interroger sur la spécificité de l'espèce humaine. Les descriptions de l'Autre dressent en négatif un portrait de l'homme. La thématique de l'autre permet également de mettre en scène les difficultés de communication entre personnes différentes, le phénomène de peur ou le racisme. Ce thème a également été abordé dans le Fantastique avec par exemple Le Horla de Maupassant.
Races aliens [modifier]
La race peut être originaire d'une autre planète ou vivre sur Terre. L'espèce peut être totalement imaginaire ou une espèce terrestre ayant evoluée comme les singes dans la La Planète des singes de Pierre Boulle, ou les chiens dans Demain les chiens de Clifford D. Simak. La rencontre peut se faire indirectement par le biais d’objets comme dans 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. La race peut être très différente de l'espèce humaine comme un océan dans Solaris de Stanislas Lem.
Les conflits entre l'espèce humaine et races extraterrestres ont souvent été utilisés comme métaphore des guerres totales. Le thème a été particulierement populaire lors de la Guerre froide ou l'humanité était assimilée au bloc libre. D'autres auteurs insistaient sur le côté destructeur ou aberrant des guerres et ou simplement des idéologies.
Ce thème est illustré par des Chroniques martiennes de Ray Bradbury ou La Guerre des mondes de H. G Wells.
Robots et intelligences artificielles [modifier]
Les auteurs s'interrogent sur la place de l'homme par rapport aux machines qu'il a créé. Est il fondamentalement différent d'elles? Ce thème remonte à Frankenstein de Mary Shelley. Il a été particulierement developpé par Isaac Asimov dans ses recueis sur les robots dont I, Robot. L'ambiguité de la distinction a été accentuée avec l'androide, notamment dans les oeuvres de Philip K. Dick tels que Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?.
Réalité [modifier]
La science fiction a souvent abordé la thématique de la réalité notamment Philip K. Dick. Le rêve des récits fantastiques est remplacé par des univers instables, changeant ou paralèlles. De bons exemples sont Ubik de P. K. Dick et La séparation de Christopher Priest
Politique et societé [modifier]
Les idéologies poussées au maximum, l’emprise de l’Etat sur les individus est souvent étudié sous la forme de dystopie. Les exemples les plus célebres sont 1984 de George Orwell, Le meilleur des mondes de Aldous Huxley et Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.
La SF abonde aussi en récits de destruction du monde tels que La Forêt de cristal de James Graham Ballard et en récits post-apocalytpiques tels que Ravage de René Barjavel, Akira de Katsuhiro Ōtomo ou encore La Planète des singes de Pierre Boulle. Ces récits peuvent avoir une dimension écologique, de terreur, étudier les changements sociaux et politiques, ou encore psychologiques. Ce thème est proche de celui de la fin de l'humanité.
L'omniprésence de la technologie et le développement d'internet sont étudiés en particulier dans le cyberpunk tels que Neuromancien de William Gibson ou le film d'animation Ghost in the Shell.
Le temps et l'histoire [modifier]
Les uchronies étudient ce qu'aurait été l'Histoire si un événement historique avait été différent. Elles permettent de s'interroger sur l'évolution, l'histoire ou les caractéristiques d'une société. Le thème est présent dans la science-fiction mais le genre lui est antérieur puisqu'il remonte à Histoire de Rome depuis sa fondation de Tite-Live. Le genre a donné des classiques à la SF tels que Le Maître du Haut Château de Dick, Roma Aeterna de Robert Silverberg ou encore Rêve de fer de Norman Spinrad.
Ce thème est proche des Univers parallèles et du Steampunk.
Le voyage dans le temps permet également de questionner l'histoire, mais également de la nature du temps. Le précurseur est La Machine à explorer le temps de Wells. De nombreux auteurs se sont interrogés sur les paradoxe temporels qui en découlaient tels que Isaac Asimov dans La Fin de l'Éternité et Poul Anderson dans La Patrouille du temps.
L’humain [modifier]
Les modification de l'homme par la science sont souvent évoquées. Notamment le clonage, l’eugenisme, les modifications génétiques, les implants. Elles soulèvent des questions éthiques et renvoient à la notion d'humanité.
Le sur-homme et les pouvoirs sont des thèmes populaires notamment dans les super-heros des comics américains. On étudie les conséquences de l’augmentation des capacites humaines, que ce soit la force, l’intelligence, les pouvoirs psychiques, l’immortalité… Cela pose notamment les questions de la responsabilité, du pouvoir et de la personnalité d'une personne différente et donc incomprise. Un ouvrage précurseur est L'Homme invisible de H. G. Wells. La thématique a été abordéé par Theodore Sturgeon dans Cristal qui songe et Les plus qu'humains.
A contrario du sur-homme, des auteurs montrent sa place insignifiante dans l'Univers, notamment Lovecraft.
La métamorphose est un thème récurrent qui puise ses source dans le fantastique (La Métamorphose de Kafka, L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson). Les auteurs s'interrogent sur la difficulté de devenir autre, de définir son identité ou encore de devenir banal. Un bon exemple est Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes sur l'aquisition puis la perte de l'intelligence par un simple d'esprit. A mi-chemin entre la thématique de la métamorphose et celle des super-pouvoirs se trouvent le roman de Robert Silverberg L'Oreille interne sur un thélépathe perdant son pouvoir exceptionnel.
Voir également [modifier]
Liens internes [modifier]
Notes et références [modifier]
- ↑ Dans les années 1970, le Livre de poche a publié une collection, intitulée La Grande anthologie de la science-fiction, dont chacun des douze volumes réunissait plusieurs nouvelles autour d'un thème commun : Histoire de robots, Histoire de pouvoirs etc.