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Robert Charroux, de son vrai nom Robert Grugeau, né le 7 avril 1909 à Payroux dans le département de la Vienne (France) et mort le 24 juin 1978 à l'âge de 69 ans à Vienne dans le département de l'Isère, est un journaliste et écrivain français qui a développé des thèses pseudo-scientifiques et pseudo-historiques. Il est l'un des promoteurs de la théorie des anciens astronautes.

Pourfendeur de l'archéologie préhistorique^{[1] [2]} qui étudie les civilisations anciennes par les vestiges matériels^[3] et partisan de la théorie du complot^[4], il a déclaré : « Ainsi le globe se révéla plein d'insolite dense et fascinant, (…), et le désir de faire partager mes vues, de dénoncer les impostures, me poussa à écrire mes livres. ». Il est inhumé au cimetière de Charroux dans le département de la Vienne sous un énorme menhir.

Biographie[modifier | modifier le code]

Robert Charroux est d'abord connu sous un premier pseudonyme, emprunté à un village de la Vienne : Saint-Saviol. Il publie sous ce nom huit ouvrages de fiction entre 1942 et 1946^[5]. Il est ensuite l'auteur de scénarios, notamment de science-fiction, pour le Neuvième Art, activité aboutissant en 1948 à la création du personnage futuriste Atomas dont il scénarise les aventures. Il choisira finalement pour nom de plume le nom d'un autre village également du département de la Vienne : Charroux. Son départ des PTT en 1943 est précédé par la publication de sa première nouvelle sous le nom de Charroux en 1942, qui devient son pseudonyme de prédilection à partir de 1962.

Pendant l'Occupation, affecté par les musées nationaux au dépôt de Lavoûte (Haute-Loire), il a pour mission de préparer l'évacuation des collections publiques. En octobre 1944, la direction des musées nationaux le nomme chef du dépôt au château de Verteuil (Charente), où il assurera cette charge une année jusqu'au retour des collections dans leur lieu d'origine^[6].

Après la guerre, il s'oriente vers le journalisme. Il travaille à Paris comme journaliste indépendant et collabore à Destin, Ici Paris, Tout savoir, Noir et blanc, Miroir de l'Histoire^[7]. À partir de 1947, il devient photo-reporter. L'année suivante il parvient à sauver de la destruction les Halles de la ville de Charroux, construites au XVIe siècle, qui seront classées Monument historique par la Direction Générale des Arts et des Lettres^[8]. Il est également à l'origine de la création de l'office du tourisme de la ville de Charroux dans les années 1950.

Il refuse la routine et prend part à diverses activités : secondé par son épouse Yvette^[9], qui fut une collaboratrice de première importance pour lui^[10], il fonde en 1956 le Club International des Chercheurs de Trésors, dont il assure la présidence pendant plus de dix ans. Fort de cette initiative, il publie, en 1962, son premier succès de librairie sur les trésors du monde. Dans ce livre, Robert Charroux ne se contente pas de raconter l'histoire de ces trésors. Avec une précision de chercheur, il en localise plus de deux cent cinquante^[11].

Passionné par la Préhistoire, il est l'inventeur d'une grotte aux alentours de la ville de Charroux en 1961^[12]. Afin de valoriser les découvertes préhistoriques de sa région Poitou il inaugure en mai 1961 la "Grand'Route Préhistorique" qu'il a mis en oeuvre entre le Grand-Pressigny et les Eyzies^[13] et fonde un club archéologique pour les jeunes. En 1962, il lance un manifeste à l'adresse de l'Unesco, de la Présidence de la République et au Musée de l'Homme afin de dénoncer le manque d'intérêt de la communauté scientifique pour cet héritage^[14]. Des affaires suivies dans ce domaine par Robert Charroux, l'affaire de Glozel est pour lui exemplaire : il s'agit de la non reconnaissance par les archéologues d'une découverte qu'ils n'ont pas fait eux-même^[15]. Pour lui, le gisement archéologique est incontestablement authentique^[16]. Lorsque, en 1990 l'inventeur de ce site est décoré de l'Ordre des Palmes académiques pour le sauvetage de ce patrimoine inestimable c'est un peu comme si Robert Charroux, pourtant décédé, l'avait été en même temps que lui^[17].

Il se présente dans les années soixante et soixante-dix comme champion d'athlétisme (400 m), plongeur sous-marin dès 1930, chercheur de trésors, globe-trotter, journaliste, archéologue, producteur à la RTF du Club de l'Insolite. Ses voyages dans les pays des plus anciennes civilisations lui inspirent de nouveaux scenarii : des documents et messages millénaires, découverts par lui seul, révèleraient une vérité historique fantastique, cachée à l'humanité par la science officielle^[18]. Il publie alors jusqu'à sa mort huit essais littéraires aux éditions Robert Laffont, hors collection, de 1963 à 1977, bâtissant ainsi la théorie des anciens astronautes. Ces écrits feront sa renommée internationale (il est traduit de son vivant en anglais, en espagnol et en italien) parmi les archéologues autodidactes. Ses sept premiers ouvrages d'archéologie fantastique^[19] atteignent le tirage de 775 000 exemplaires^[20]. Aux éditions Robert Laffont, il fonde en 1967 la collection Les Énigmes de l'Univers qui connait un succès considérable dans les années 1970^[21].

En 1973, au Pérou, un hasard providentiel lui permet d'éprouver le moment rare ressenti lors d'une découverte archéologique en voyant pour la première fois les Pierres d'Ica^[22]. Dernier dossier défendu par Robert Charroux, ces pierres restent définitivement associées à son nom^[23].

Il meurt de fatigue en 1978, au retour de sa dernière mission de recherche, missions qu'il finançait lui-même avec passion^[24]. Il est attaché à sa région et cette dimension rurale pouvait passer pour un gage de sérieux terre-à-terre^[25]. Ses lecteurs puisent en professionnels ou en intellectuels des idées et des arguments qui constituent les principes d'une vision rénovée du temps, de l'histoire et du monde^[26].

Son œuvre[modifier | modifier le code]

Tout au long de son œuvre relative à la théorie des anciens astronautes, soit les seize dernières années de sa vie, Robert Charroux s'est attaché à établir une nomenclature de l'insolite terrestre. Son objectif a été d'apporter à ses lecteurs avec chaque ouvrage des éléments de réflexion en vue de la révision de notre Histoire. Chacun de ses ouvrages se divise en plusieurs thèmes récurrents rédigés sous une forme originale d'écriture constituée de très courts chapitres indépendants les uns des autres. Ce style Charroux fut un atout supplémentaire dans le succès de l'auteur^[27].

• La Primhistoire^[28] : période de la vie de l'humanité, antérieure à la Protohistoire et parallèle à la Préhistoire, mais différente dans le sens qu'elle suppose l'existence de civilisations avancées.
• Le Mystérieux Inconnu : phénomène, fait insolite contre lequel butte le raisonnement. Les principaux "mystères" sont ceux de l'Univers, de l'eau, des fantômes…
• L'Initiation : action de celui qui, par ses recherches et son travail, commence à connaître la vérité. Des Clubs Robert Charroux ont été fondés en France et à l'étranger. Ces clubs recevaient périodiquement des sujets à étudier, à contester, à penser^[29].
• L'Apocalypse : les découvertes des savants amènent des contreparties non désirées. D'expériences en inventions, l'Homme a abouti à une situation de troubles sociaux et psychiques. Nous vivons en plein déséquilibre avec la Nature^[30].

Cette nomenclature de l'insolite terrestre, donc, est constituée par la découverte personnelle, non en citant des confrères ou par compilation de leurs travaux, mais en se rendant lui-même à travers le monde enquêter. Cette méthode d'explication de phénomènes à travers l'approche protochronique ou anachronique interprète traces, témoignages et artefacts du passé comme des preuves de technologies avancée, à l'image des vingt-quatre paratonnerres installés sur le Temple de Salomon ou de la carte maritime de Piri Reis, présentée comme une compilation de chartes grecques vieilles de treize siècles sur laquelle est figurée les contours des côtes d'Amérique^[31]. Avec l'étude de documents antérieurs à La Bible tels le Livre d'Enoch, il propose de nouvelles explications de notre Histoire comme la venue d'hommes extraterrestres qui marquèrent de leur empreinte les civilisations de la Terre. Ces "Maitres du Monde" furent d'abord les Hyperboréens et leurs descendants les Atlantes venus il y a plus de 12 000 ans puis les Vénusiens il y a 7 000 ans^[32]. Ils devinrent des dieux ou des démons après leur disparition. L'histoire présentée des Hommes et de leurs civilisations est toujours fondée même si les éléments dont il dispose ont été contestés. Robert Charroux a interprété cet insolite et l'a porté à la connaissance du public.

Son dernier ouvrage, recueil de ses essais littéraires sera publié à titre posthume.

Études principales de textes anciens[modifier | modifier le code]

À partir de son second essai littéraire, Le Livre des secrets trahis (1965), Robert Charroux étudie des apocryphes et des textes anciens des grandes civilisations disparues. Pour lui ces manuscrits, loin d'être des légendes, relatent les grands événements qui jalonnent l'histoire des hommes : création du monde, venue des initiateurs célestes, déluge, guerres contre des monstres ou des dieux, découvertes de l'agriculture, du feu, de la fusion des métaux^[33]… Ces écrits sont à l'origine des récits véridiques interpolés au fil des temps dont il faut extraire la vérité historique. Pour ses lecteurs érudits ou curieux, Robert Charroux publie dans ses livres les documents introuvables en librairie ou difficilement accessibles dans les grandes bibliothèques tels L'Histoire phénicienne ou les codex mayas.

Le livre d'Hénoch[modifier | modifier le code]

Le livre d'Hénoch est estimé être le plus ancien manuscrit du monde. Il existe aujourd'hui en trois exemplaires ; deux sont en Angleterre et le troisième en France. Pour Robert Charroux, ce document relate sur quatre-vingts chapitres la colonisation de notre globe par des hommes extraterrestres, soit l'essentiel du passé interdit de l'humanité^[34].

Le Popol Vuh[modifier | modifier le code]

Pour Robert Charroux, le Popol Vuh, document des Mayas-Quichés, soutient que les singes sont les descendants des hommes. "Il ne reste des hommes du troisième âge que les singes des forêts."^[35]. Ils ne doivent qu'à un fatal événement d'avoir sombré dans l'animalité^[36].

Le Ramayana[modifier | modifier le code]

Le Rāmāyana, le livre sacré hindou, selon Robert Charroux, relate une guerre entre un adversaire mettant en lice les éléphants, les chevaux, les chars en bois et un autre utilisant les bombes atomiques, l'irradiation et les engins volants. Ce livre fait également du singe notre frère déchu^[37].

L'Histoire phénicienne[modifier | modifier le code]

L' Histoire phénicienne de Sanchoniathon est la documentation la plus ancienne du monde occidental. Pour Robert Charroux la relation la plus importante du fragment est celle où est décrit le serpent à hélices qui nous précipite dans l'aventure extraplanétaire il y a plus de cinq millénaires^[38].

Le Livre d’Ézéchiel[modifier | modifier le code]

Selon Robert Charroux, la vision que le prophète eut au VIième siècle avant notre ère de l'atterrissage d'un char céleste, n'est que la reprise à son compte de l'histoire des "anges descendus sur la Terre" telle qu'il l'avait apprise par le livre d'Enoch^[39].

Les manuscrits mayas[modifier | modifier le code]

Pour Robert Charroux, l'idéogramme de la terre soulevée ayant le sens de soulèvement, d'enlèvement, de projection au-dessus de la Terre présent sur les codex de Dresde, Cortésianus et Perez et sur le manuscrit Troano renforce l'idée, la description du voyage aérien et révèle un singulier passé marqué par l'aventure extraterrestre des Hommes^[40].

Thèses principales[modifier | modifier le code]

Pour Robert Charroux, ses thèses n'ont pas de rigueur scientifique, mais il avance qu'aucune découverte importante réalisée par exemple en archéologie à l'instar de Troie, Altamira ou Glozel n'a été le fait d'archéologues patentés. Il soutient que toutes l'ont été du fait d'« archéologues sauvages » auxquels le temps finit par rendre justice^[41].

L'eau-mère[modifier | modifier le code]

Le cycle de l'eau (évaporation des océans) n'explique pas son origine. Celle-ci provient de roches contenant les corps simples d'hydrogène et d'oxygène qui depuis des millions d'années se transmutent en eau^[42].

L'Homme[modifier | modifier le code]

Pour Robert Charroux, Adam était hermaphrodite puisque Ève fut tirée de lui. Cette thèse faisant partir l'humanité d'un être hermaphrodite s'appuie sur le fait que l'Homme a conservé la cicatrice de ses seins et la possibilité de naître, en certains cas, avec les deux sexes, ce qui tiendrait à sa nature primitive et fondamentale^[43]. Cet Homme a été acclimaté sur Terre par des humains d'une autre planète d'où auraient été exportés nos Ancêtres Supérieurs. Cette thèse est l'explication logique à l'absence de chaînon nous reliant à l'animal^[44]. Enfin l'Homme est en régression puisque le volume moyen de la boîte cranienne d'un sujet préhistorique de 1 600 cm³ est plus vaste que la nôtre dont la moyenne est de 1 550 seulement^[45].

Les chromosomes-mémoires[modifier | modifier le code]

Nos acquis héréditaires proviennent, du fait de l'immixtion d'hommes extraterrestres venus nous ensemenser de nos pouvoirs d'ascèse, d'une autre planète. L'autochtone terrien n'a pas inventé grand-chose… Excité par ses chromosomes-mémoires l'Homme a oeuvré jusqu'à construire des rampes de lancement de fusées. Croyant inventer, on ne fait que retrouver des idées anciennes enfouies au plus profond de notre moi éternel^[46].

Les Ancêtres supérieurs[modifier | modifier le code]

Selon La Bible ou le Livre d'Enoch, des « anges venus du ciel descendirent » sur Terre. « Les enfants de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles prirent pour leurs femmes celles d'entre elles qui leur avaient plu »^[47]. Des hommes très évolués, sont venus du cosmos sur Terre dans le passé pour s'unir et enseigner à nos ancêtres. De cette immixtion résulta des enfants de grande taille qui furent les héros et demi-dieux de l'Antiquité.

L'Humanité[modifier | modifier le code]

Il y a 12 000 ans, le Déluge dit Universel ou déluge d'Ogygès anéantissait les civilisations de notre planète. Les eaux déferlèrent selon les latitudes entre 2 000 et 4 000 mètres sur le globe terrestre. Une nouvelle Humanité apparaît ensuite depuis les cinq sommets montagneux épargnés par la montée des eaux. Les Humains Blancs transparaissent du Plateau d'Iran, les Jaunes de l'Himalaya, les Noirs du Plateau d'Éthiopie et les Rouges des Montagnes Rocheuses et de la Cordillère des Andes^[48]. Les races ont été conditionnées par les variations de géologie, de latitude, de climat, d'alimentation et de magnétisme de ces lieux^[49].

La Terre[modifier | modifier le code]

Depuis 2 à 3 000 ans, tout le monde cultivé, sous toutes les latitudes sait que la Terre est ronde et tourne autour du soleil^[50].

L'Âge d'or[modifier | modifier le code]

Selon Robert Charroux, avant le dernier grand cataclysme de l'histoire de la Terre, le Déluge de Deucalion il y a 7 000 ans avec irruption dans notre ciel d'une comète, notre planète tournait sur un axe sans inclinaison ce qui définissait une seule saison : un été permanent^[51].

La Terre de Mu[modifier | modifier le code]

Les vestiges recensés après sa disparition en Polynésie, Australie, Nouvelle-Guinée et sur les îles Mariannes, Tonga ou Marshall n'égalent pas ceux de l'Atlantide retrouvés en Occident européen et sur le pourtour de la Méditerranée^[52]. Terre de Mu, Lémurie et Gondwana était le même continent affublé de trois noms différents^[53].

La Préhistoire[modifier | modifier le code]

L'homme préhistorique n'a pas habité de cavernes car il n'y en a pas à proximité des principaux sites archéologiques. De même le Paléolithique et le Néolithique, périodes où les hommes ne connaissaient que le silex taillé ou poli ne sont que des épiphénomènes de la société préhistorique^[54].

Mégalithes (dolmen, menhir…)[modifier | modifier le code]

En archéologie, le dolmen passe pour être plus ancien que le menhir ! Selon Robert Charroux c'est le dolmen, formé de trois, quatre ou cinq menhirs supportant une table de pierre qui est, logiquement, plus ancien^[55]. Au fil du temps les Celtes en firent des tombeaux. Ainsi ont-ils perdu leurs fonctions d'accumulateurs d'énergie tellurique qui, de l'Irlande au Haut Nil, témoignaient des connaissances des derniers Atlantes^[56].

Glozel[modifier | modifier le code]

Une découverte accidentelle en 1924 allait lancer la controverse archéologique du XXième siècle. Robert Charroux défendit toute sa vie l'authenticité du site qui remet en cause les origines de l'écriture^[57].

Les pierres gravées d'Ica[modifier | modifier le code]

En avril 1973, Robert Charroux visite la "bibliothèque" primhistorique d'Ica. Les livres de pierre révèlent des dessins parfaitement gravés d'hommes examinant des objets avec une loupe ou le ciel avec une longue-vue. Une autre est une mappemonde sur laquelle sont figurées la Terre de Mu et l'Atlantide. Sur une autre encore deux hommes attaquent un dinosaure. La greffe du cœur est représentée en quatorze "images"^[58]. Il avance la date maximale de 40 000 ans pour leur âge mais il sera avéré que certaines pierres n'ont que quelques siècles ou millénaires selon les essais réalisés à l'époque pour établir leur ancienneté^[59]. N'étant pas récentes, elles sont cependant authentiquement anciennes. Leur découvreur et Robert Charroux décident l'année suivante de faire connaître les pierres d'Ica d'abord en France et en Europe.

Les pyramides[modifier | modifier le code]

La croyance des pharaons à une vie future était une vérité héritée de leurs Ancêtres Supérieurs. Ils concrétisèrent la conservation du corps biologique dans des cavités situées aux deux tiers de la hauteur de construction pyramidale dans l'attente d'une résurrection pratiquée par les savants des millénaires à venir. Malheureusement, la pratique de l'embaumement rendra impossible la réanimation de corps privés de leurs viscères : cerveau, cœur, poumons…^[60].

La planète Vénus[modifier | modifier le code]

Une comète, il y a 7 000 ans, se place en orbite solaire et devient la planète Vénus. Son passage à proximité de la Terre provoque un déplacement des pôles avec incendies et inondations. Il s'agit du déluge de Deucalion. Avant cette date, Vénus ne figure pas sur les tables astronomiques anciennes.

Christianisme[modifier | modifier le code]

Les dieux égyptiens ont été remplacés par les dieux gréco-romains en lesquels plus personne n'a la foi. Les temps sont propices à donner aux hommes un dieu universel qui ne soit plus rigoriste ni ascétique. Une secte va répandre des idées populaires favorables aux déshérités de l'Empire romain. Le monde du bassin méditerranéen va accueillir ce Seigneur miséricordieux dont il a désormais besoin. Les Évangiles seront écrits un siècle après en mettant l'accent sur l'amour du prochain de Jésus. En se répandant à l'Occident ce culte devient une religion^[61].

Christophe Colomb[modifier | modifier le code]

Christophe Colomb, qui ne fut pas le découvreur de l'Amérique, ne s'y rendit pas par hasard. Il entreprit son voyage après avoir vu la carte de géographie du physicien florentin Paolo dal Pozzo Toscanelli et peu après qu'il eut en sa possession les cartes maritimes de son défunt beau-père, pilote du roi Alphonse 1^er[62].

Thèses et controverses[modifier | modifier le code]

Les thèmes récurrents de l'œuvre de Robert Charroux reposent sur ce que l'on appelle le néo-évhémérisme, néologisme désignant la théorie pseudo-scientifique des anciens astronautes. Cette théorie fut reprise (et peut-être en partie plagiée) par Erich von Däniken en 1968^[63]. Le catalogue des « preuves » du passage des extraterrestres sur Terre dans les temps anciens est à peu près le même que celui mis en avant par Robert Charroux : merveilles architecturales échappant aux moyens techniques des civilisations auxquelles elles sont attribuées, gravures ou sculptures d'objets volants ou de cosmonautes en scaphandre, textes anciens relus à la lumière de l'ère spatiale^[64].

Robert Charroux évoque dès son premier essai littéraire, Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans (1963), la découverte archéologique très controversée de Glozel. Il est partisan de l'authenticité des vestiges qui y ont été découverts et suggère sans preuves – et parmi d'autres tentatives d'explication – que les autochtones primitifs de Glozel auraient pu être les descendants de l'antique civilisation de Tiahuanaco. Il soutient l'authenticité de Glozel dans le chapitre Les Ancêtres supérieurs, puis dans la presse en écrivant plusieurs pages sous le titre Glozel est authentique. Il suppose que des géants ont pu exister sur terre et qu'un cataclysme les aurait fait disparaître en même temps que d'autres espèces.

Il reprit également le thème popularisé par James Churchward du continent et de la civilisation perdue de Mu (ou LéMUrie) qui à l'égal de l'Atlantide dans l'océan Atlantique, se serait englouti dans l'océan Pacifique. Il formule plusieurs autres suppositions sur de nombreux sites archéologiques.

Ses thèses ont suscité le scepticisme de nombreux scientifiques (dont Jean-Pierre Adam^[65]) qui l'accusent d'imposture. Mais les livres de Robert Charroux séduisent toujours les amateurs de fantastique et d'irrationnel. Ses thèses, reprenant en partie des informations parfois justes, extrapolent largement sans être étayées, et relèvent de la pseudo-science.

Ces thèses firent aussi le bonheur des amateurs de théories du complot : pour lui une conspiration des élites vise à faire disparaître ou à taire toute preuve de l'existence d'une grande civilisation plus avancée que la nôtre avant l'Antiquité. Le cas de Glozel lui sert d'exemple pour appuyer cette thèse.

Dans Le Livre des maîtres du monde (1967) il écrit notamment :

« L'histoire authentique des civilisations est interdite. Des conjurations puissantes veillent sur la stricte observance d'une version altérée qui seule a le droit d'être exprimée. (…) Notre histoire sociale et religieuse est trafiquée depuis des millénaires… depuis que les Égyptiens, oubliant ou voulant oublier les vérités transmises par leurs ancêtres, s'octroyèrent le titre d'Initiateurs premiers et de premiers hommes de notre planète" (p. 19). »

« Les vrais initiateurs ce sont les anges de la Bible, des extraterrestres en fait, venus s'installer sur terre bien avant le déluge, formant une petite communauté d’Hyperboréens qui allaient donner naissance aux Atlantes et aux habitants de la Terre de Mu. Le déluge (ou la guerre atomique entre Mu et l'Atlantide) devait détruire toutes ces civilisations, ne laissant sur les hauts plateaux qu'un petit nombre de rescapés. C'est il y a cinq mille ans qu'un second groupe d'extraterrestres originaires de Vénus venait civiliser les humains qui, du Pérou au Tibet, avaient tant bien que mal réussi à survivre. » (Claudie Voisenat et Pierre Lagrange).

Robert Charroux aborda également le thème thésauraire du fameux mythe de Rennes-le-Château, où l'abbé Saunière aurait découvert un fabuleux trésor mérovingien.

Les milieux ufologues connaissent Robert Charroux pour être l'auteur d'un livre dans lequel il évoque les Vénusiens, Le Livre des secrets trahis, au début des années 1960. Robert Charroux s'y fait le véhicule de certains mythes ufologiques - comme BAAVI (nommé aussi Baal), et l'affaire Ummo. Il propose un chevauchement, considéré comme injustifié par ses détracteurs, de l'archéologie avec l'ufologie ^[66]. A priori, le canular sauterait aux yeux de certains - et nombreux - spécialistes, qui considèrent que l'on reconnaîtrait, dans l'écriture « baavienne », une sorte de manuscription spéculaire (écriture en miroir) ou aléatoire d'origine humaine.

En lisant les œuvres de Robert Charroux, on s'apercevra que l'affaire Ummo est le plagiat de cette hypothèse baavienne. (voir UfoPlagiat)

Brevet d'invention[modifier | modifier le code]

Dans son troisième essai littéraire Le Livre des Maîtres du Monde (1967) Robert Charroux interprète un idéogramme, composé d'une structure en carré avec deux diagonales, inscrit sur le Manuscrit Troano comme étant la représentation d'un moteur. Partant de cette abstraction, Friedrich Egger, chercheur à l'institut de Physique atomique d'Innsbrück dépose en 1973 à Vienne le brevet d'invention d'un moteur à piston rotatif^[67].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Nouvelles[modifier | modifier le code]

• Le livre qui tue..., Editions S.A.G.E., 1935
• La chanson dans la nuit, Editions A.B.C., 1942
• L'ile des mers du Sud, Editions A.B.C., 1942
• La cité du fond des mers, Editions A.B.C., 1944
• La Déesse de l'île aux Seringas, Editions Mazarine, 1944
• Equation à onze inconnues, Editions A.B.C., 1946

Articles[modifier | modifier le code]

• Malkovsky, Paris-spectacles, nov-déc 1937.
• La danse, Anne Gardon, 1946.
• Maha Chohan…, Destin n^o 111, mars 1948.
• …, Ici Paris n^o 144, avril 1948.
• L'ébouriffante histoire du "curé aux milliards", Tout savoir, août 1958.
• Le curé mécène, Noir et Blanc, 1960, éditions Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne.
• Vénus-Terre, il y a 20 000 ans, par fusée interplanétaire, Noir et Blanc n^o 906, 13 juillet 1962, éditions Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne.
• La chasse aux milliards est ouverte : on va sortir les trésors de leurs cachettes, Noir et Blanc, août/septembre 1962, éditions Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne.
• Des trésors dans des souterrains, Historia n^o 190, septembre 1962.
• Révélations sur l'enfance de Staline, Miroir de l'Histoire n^o 166 pages 404-412, 1963.
• Le Président du Club des chercheurs de trésors vous parle…, Plaisir de France n^o 298, 1963.
• Les trésors de Paris que vous piétinez tous les jours, ... 1964.
• A Charroux chaque habitant a un trésor, ... 1964.
• Toute l'histoire du monde sur des pierres gravées, NostraMagazine n^o 300 spécial, janvier 1978.

Romans[modifier | modifier le code]

• La fille qui jouait avec le feu, Editions Sceaux, 1946
• La voyageuse du train bleu, Editions Sceaux, 1946
• L'homme et la chimère, Editions Crét, 1946

Roman feuilleton[modifier | modifier le code]

• Lîle volante du Professeur Barthélémy, Mon journal, Éditions Mon Journal.

Scénarios[modifier | modifier le code]

• Rendez-vous sur Mars dans 51 jours, Editions Mon journal, 1946
• Rendez-vous sur Mars, Phobos la mystérieuse, 2° épisode, Editions Mon journal, 1947
• Rendez-vous sur Mars, Le Maître de l'Atome, 3° épisode, Editions Mon journal, 1947
• Tao, l'homme fauve, Jeudi magazine, n^o 74 à n^o 98, 1947 1948.
• Atomas, Mon journal, n^o 70 à n^o 86, Éditions Mon journal. 1948.

Illustrations[modifier | modifier le code]

• La voyageuse du train bleu, id "Romans".
• L'homme et la chimère, id "Romans.

Photos[modifier | modifier le code]

• Miss Dora, le confort avant tout, Pin-up n° 26.
• La fille perpendiculaire, initiation au Schadisme, Jean-Albert Foex, éditions de la Rose Rouge, 1949.
• Le livre des mondes oubliés, 39 photographies, éd. Robert Laffont, 1971.
• Le livre du passé mystérieux, 40 photographies, éd. Robert Laffont, 1973.
• L'énigme des Andes, 50 photographies, éd. Robert Laffont, 1974.
• Archive des autres mondes, document de couverture et 28 photographies, éd. Robert Laffont, 1977.

Études[modifier | modifier le code]

• Trésors du monde enterrés, emmurés, engloutis, Editions Fayard, 1962 et Éditions J'ai lu, n° A190, coll. L'Aventure mystérieuse.
• Le fabuleux trésor de La Buse..., 1963
• Trésors du monde, trésors de France, trésors de Paris, enterrés, emmurés, engloutis, Éditions Fayard, 1972^[68].

Essais[modifier | modifier le code]

• Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans, ed. Robert Laffont, 1963 et J'ai lu, n° A372, coll. L'Aventure mystérieuse.
• Le Livre des secrets trahis, ed. Robert Laffont, 1966 et Éditions J'ai lu, n°A378, coll. L'Aventure mystérieuse.
• Le Livre des maîtres du monde, ed. Robert Laffont, 1967 et Éditions J'ai lu, n° A382, coll. L'Aventure mystérieuse.
• Le Livre du mystérieux inconnu, ed. Robert Laffont, 1969 et Éditions J'ai lu, n° A386, coll. L'Aventure mystérieuse.
• Le Livre des mondes oubliés, ed. Robert Laffont, 1971 et Éditions J'ai lu, n° A393, coll. L'Aventure mystérieuse.
• Le Livre du passé mystérieux, ed. Robert Laffont, 1973 et Éditions J'ai lu, n° A398, coll. L'Aventure mystérieuse.
• L’Énigme des Andes, ed. Robert Laffont, 1974 et Éditions J'ai lu, n° A399, coll. L'Aventure mystérieuse.
• Archives des autres mondes, ed. Robert Laffont, 1977

Préface[modifier | modifier le code]

• Brûleriez-vous Sylf ?, in volume Kobor Tigan't, chronique des géants, Christia Sylf, éd. Robert Laffont, collection "Les portes de l'étrange", 1969.

Posthume[modifier | modifier le code]

• Le Livre de ses Livres, Editions Robert Laffont, 1985

Radiophonie[modifier | modifier le code]

• France Inter Le Club des Chercheurs de Trésors Le Trésor du curé aux milliards, interview de Noel Corbu, juillet 1962.

Filmographie[modifier | modifier le code]

• Les extra-terrestres dans l'archéologie et la préhistoire. Réalisation Harald Reinl. 197?, courte apparition relative aux Pierres d'Ica.
• Le Film du Mystérieux Ecrivain-Aventurier. Images de Robert Charroux sur ses textes, 2009, 1h06.

Articles de presse à propos de Robert Charroux[modifier | modifier le code]

• Nouvelle République du Centre-Ouest du 6 décembre 1960, "...
• Autojournal du 6 avril 1961, "...
• La Dépêche du Midi du 1er août 1962, "Lorsque le Club des chercheurs de trésors et la RTF s'interressent à Rennes-le-chateau.
• Nouvelle République du 14 septembre 1962, "...
• Bulletin de la Société préhistorique de France, année 1962, volume 59, "Le Grand-Pressigny".
• Journal de Civray du 6 juin 1963, "...

Études sur Robert Charroux[modifier | modifier le code]

• Jean-Pierre Adam, L'archéologie devant l'imposture, Éditions Robert Laffont, 1975.
• Jacques Bergier, Le livre des anciens astronautes, chapitre 14 : Un moteur tiré d'un bas-relief maya, Friedrich Egger, Éditions Albin Michel, Les chemins de l'impossible, 1977.
• Wiktor Stoczkowski, Des hommes, des dieux et des extraterrestres, Éditions Flammarion, 1999.
• Claudie Voisenat et Pierre Lagrange, L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs, Bibliothèque Centre Pompidou, 2005.
• Geneviève Beduneau, Des sociétés secrètes au paranormal, les grandes enigmes, chapitre 5 : Robert Charroux et la Primhistoire, Richard D. Nolane, Éditions J'ai lu, L'Aventure mystérieuse, 2012.

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

• Astroarchéologie
• Graham Hancock
• Erich von Däniken
• James Churchward
• Monument de Yonaguni
• Route de Bimini
• Pyramide bosnienne
• OOPArt
• Théorie des anciens astronautes

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sites partisans ou pour en savoir plus sur les thèmes développés par Robert Charroux

• Les Découvertes impossibles, une section du site consacrée à Glozel
• Le livre des secrets trahis de Charroux est repris sur ce site
• Liste des cas de traces de géants humanoïdes

Sites sceptiques sur les thèses ufologiques

• Observatoire Zététique
• Les Vénusiens de Charroux
• Affaire Ummo et connexes
• La mystification Ummo

Réfutation scientifique des thèses archéologiques de Robert Charroux

• L'archéologie devant l'imposture
• Jean-Pierre Adam, L'Archéologie devant l'imposture, Laffont, Paris, 1975 (épuisé)
• Michel de Pracontal, L'Imposture scientifique en dix leçons, Paris, La Découverte, coll. « Sciences et société », 2001, 335 p. (ISBN 2707132934, OCLC 46676918) ; Livre de Poche 4012
• Jean-Loïc Le Quellec, Des Martiens au Sahara, Chroniques d'archéologie romantique, Errance-Actes sud, 2009