OVNI: articles courriers et news d'un bulletin d'une base aerienne militaire française 5 (2000-2004) - Partie 2
L’étude peut être abordée d’une façon plus précise en rapprochant les rapports d’observation des conditions de visibilité atmosphérique réellement mesurées.
En effet, les services météorologiques des aéroports mesurent en permanence les conditions de visibilité horizontale et verticale qu’ils expriment en distances au-delà des quelles un avion n’est plus visible. La répartition géographique des aéroports est souvent suffisante pour extrapoler les conditions de transparence atmosphérique en un lieu autre que l’aéroport lui-même.
Ceci a été utilisé pour les rapports français d’observation d’OVNI et on a ainsi pu connaître les conditions de visibilité réelles au lieu et au moment précis de l’observation alléguée d’un OVNI. Les rapports d’observation ont été ensuite groupés en « classes », en fonction de la distance de visibilité qui existait réellement au lieu et à l’heure de l’observation alléguée (voir figure 2). (Ces deux données sont objectives et indépendantes de la volonté d’un témoin particulier).
On peut aussi à partir des mesures réelles de visibilité horizontale et verticale, déterminer le « volume de visibilité » qui entourait chaque observateur au moment de l’observation. Si l’on suppose alors que l’atmosphère est traversée par les mobiles statistiquement équirépartis en volume (sur une durée assez longue, 30 ans ici) et si l’on suppose également que la probabilité d’observation et de transmission d’un rapport est constantes quant il pénètre dans le « volume de visibilité » d’un observateur, on peut alors se livrer à un exercice de calcul
conduisant à évaluer une «loi théorique» exprimant la possibilité de variations du nombre des rapports d’observation de mobiles en fonction de la distance de visibilité (cette loi n’est pas celle du cube de la distance de visibilité verticale à cause de la stratification horizontale de l’atmosphère). La comparaison de cette «loi théorique» et des résultats statistiques portant sur les rapports d’observation d’OVNI réellement disponibles est appréciable sur le diagramme suivant :
a) Les lois d’optique sont respectées (n’oublions pas, en effet, que la distance de visibilité est mensurée optiquement par des météorologues),
b) Le phénomène observé respecte la règle suivante avec une bonne approximation : V x Po x Pr = Cte, ave :
V = nombre d’objets par unité de volume atmosphérique en 30 ans.
Po = probabilité d’observation d’un objet pénétrant dans le « volume de visibilité » d’un observateur,
Pr = probabilité de rapporter les observations.
Action de l’absorption atmosphérique au voisinage de l’horizon
Un autre résultat est également intéressant à noter : c’est la répartition du nombre (N) des rapports en fonction de la hauteur angulaire (h) d’observation alléguée au-dessus de l’horizon, (ou plutôt, comme pour étudier l’absorption atmosphérique, log N en fonction de 1/sin h).
En effet, si l’on prélève les cas pour lesquels la distance témoin-objet était de plusieurs kilomètres au moment du début de l’observation (1) et si l’on utilise ceux pour lesquels les observateurs ont pris la précaution de déterminer la hauteur angulaire du début d’observation (2) on peut tracer les variations du nombre des rapports d’observation reçus en fonction la hauteur angulaire (les rapports ont été groupés par « classes » de hauteur angulaire).
(1) distance mesurée objectivement par triangulation dans le cas d’observations simultanées par plusieurs témoins éloignés les uns des autres.
(2) Ces cas sont évidemment peu nombreux mais émanent d’observateur particulièrement compétents.
Une vérification supplémentaire
Les résultats cités précédemment peuvent conduire à l’hypothèse suivante : le phénomène est « statistiquement équivalent » à l’observation d’objets (au sens optique du mot) traversant l’atmosphère ; leur nombre par unité de volume est constant sur 30 ans. Le fait q’un rapport d’observation nous soit parvenu est lié à des facteurs sociologiques (densité de témoins potentiels, probabilité de faire part de son observation, probabilité que le rapport d’observation nous soit transmis) ou à des facteurs liés à la transparence atmosphérique.
Il est possible de se livrer à une vérification de cette hypothèse par la méthode suivante :
On choisit deux groupes de département français distincts : le premier groupe correspond à des départements du nord de la France où la densité de population est aussi variée que possible et où, simultanément, on a enregistré un ensoleillement annuel moyen de 1 200 heures environ (moyenne relevée sur 30 ans par la Météorologie Nationale), le second groupe obéit aux mêmes règles mais avec deux fois plus d’ensoleillement (2 500 heures environ). Il s’agit donc de départements du midi de la France. On compte ensuite le nombre de rapports d’observation d’OVNI qui nous sont parvenus de chacun des départements des deux groupes et on trace les variations du nombre de rapports d’observation en fonction de la densité de population à l’échelle d’un département (sa superficie intervient au second ordre, puisque les départements ont des superficies assez comparables).
On constate alors que :
les départements d’un même groupe s’alignent (le nombre de rapports d’observation est proportionnel à la densité de population).
B) les deux groupes donnent des alignements distants d’un facteur 2 (on a choisi précisément un facteur 2 entre les moyennes annuelle d’ensoleillement).
En réponse à cette première question, on voit mal comment les trois résultats qui précédent pourraient s’expliquer par des phénomènes purement psychiques (conscients ou inconscients), en fait, nous avons le choix entre deux hypothèses pour expliquer les trois résultats précédents : le phénomène allégué présente toutes les caractéristiques de «quelque chose» de réellement observé visuellement par les habitants à travers une atmosphère plus ou moins transparente.
Les témoins se sont concertés, par milliers, dans tous les pays du monde, pour choisir des dates, heures et lieux allégués d’observation tels que les résultats statistiques puissent respecter scrupuleusement les lois de la vision humaine en atmosphère plus ou moins transparente.
La première hypothèse est évidemment la seule plausible.
Nous sommes donc bien en présence d’un phénomène réellement observé par les témoins.
J'attends toujours une réaction de Denis LETTY, qui possède une réelle compétence sur les phénomènes extraterrestres.
Extrait AP 5 N°30
Suite et fin de notre " Etudes et réflexions a propos du phénomène " OVNI
Réponse à la question N° 2
Le phénomène réellement observé par les témoins est-il une mauvaise interprétation d’observations de phénomènes connus ?
La réponse qui est généralement proposée à une telle question consiste à citer une dizaine de rapports d’observation d’OVNI pour appuyer une conviction négative.
On peut alors présenter dix autres témoignages correspondant à des erreurs d’interprétation flagrantes qui viennent détruire la thèse précédente.
Pour éviter cet écueil j’emploierai une méthode d’analyse statistique. Elle présente ainsi l’avantage d’être vérifiable, ne peut faire l’objet d’aucune querelle de compétences et prend en compte tous les témoignages disponibles, sans choix orienté.
J’ai chois d’étudier un paramètre directement lié au phénomène observé : la durée totale d’observation alléguée par le témoin.
On pourrait craindre d’utiliser une quantité évaluée subjectivement par le témoin, aussi la précaution a été prise de mener parallèlement une étude expérimentale de contrôle qui a montré que l’évaluation subjective des durées par les témoins est rarement fausse de plus d’un facteur 2 à 3 (dans les deux sens) ce qui est largement suffisant pour l’étude.
Le phénomène réellement observé par les témoins est-il une mauvaise interprétation d’observations de phénomènes connus ?
La réponse qui est généralement proposée à une telle question consiste à citer une dizaine de rapports d’observation d’OVNI pour appuyer une conviction négative.
On peut alors présenter dix autres témoignages correspondant à des erreurs d’interprétation flagrantes qui viennent détruire la thèse précédente.
Pour éviter cet écueil j’emploierai une méthode d’analyse statistique. Elle présente ainsi l’avantage d’être vérifiable, ne peut faire l’objet d’aucune querelle de compétences et prend en compte tous les témoignages disponibles, sans choix orienté.
J’ai choisi d’étudier un paramètre directement lié au phénomène observé : la durée totale d’observation alléguée par le témoin.
On pourrait craindre d’utiliser une quantité évaluée subjectivement par le témoin, aussi la précaution a été prise de mener parallèlement une étude expérimentale de contrôle qui a montré que l’évaluation subjective des durées par les témoins est rarement fausse de plus d’un facteur 2 à 3 (dans les deux sens) ce qui est largement suffisant pour l’étude.
La durée d’observation des phéno-mènes connus visibles dans le ciel
Voyons tout d’abord ce que l’observation des phénomènes connus devrait nous révéler statistiquement quant à la durée des observations. On peut répartir les phénomènes connus observables dans le ciel entre les trois catégories suivantes :
1) les phénomènes dont l’observation est de très courte durée (quelques secondes au maximum) parmi lesquelles on trouve essentiellement les météorites, les rentrées de satellites, etc.
2) les phénomènes dont l’observation est de longues durée (1 heure au moins). On y trouve les ballons-sondes, les objets astronomiques, etc…
3) les phénomènes dont l’observation est de durée intermédiaire, qui peut s’étendre d’une dizaine de secondes à plusieurs minutes. On trouve dans cette catégorie les avions (toutes altitudes) les hélicoptères, oiseaux, insectes, etc…
- les phénomènes de durée brève (type 1) sont très nombreux (des centaines de météorites sont visibles chaque nuit en moyenne),
- les phénomènes de longue durée (type 2) sont également très nombreux et ont une plus grande chance d’être observés car la plupart sont visibles chaque jour (planètes),
- les phénomènes de durée intermédiaire (type 3) sont plus rares que les autres et aussi plus faciles à identifier à cause des sons généralement associés.
Un test expérimental d’observation de phénomènes célestes connus donne effectivement le résultat indiqué par une des courbes du diagramme suivant.
Durée d’observation du phénomène OVNI
La durée d’observation est indiquée dans 46 % des rapports d’observation qui nous parviennent. Le nombre des rapports varie en fonction de la durée d’observation selon la courbe du diagramme ci-dessous, cette courbe est très nettement différente de celle qui correspond aux observations des phénomènes connus.
A noter que 70 % des rapports d’observations signalent simultanément un silence total en dessous de 1 000 mètres de distance.
Il ne s’agit pas de phénomènes connus
Il faut rapprocher trois résultats pour analyser le phénomène observé :
1) le nombre de rapports d’observations en fonction de la "distance de visibilité " atmosphérique,
2) le nombre de rapports d’observations en fonction de la durée des observations,
3) le nombre de rapports d’observations en fonction de la distance d’observation (distance témoin-" objet ").
Nous pouvons alors chercher quels phénomènes connus répondent simultanément aux trois critères qu’impliquent les résultats précédents :
- être surtout observables quand le ciel est très pur,
- être surtout observables pendant une dizaine de minutes depuis un point donné,
- être vus dans 50 % des cas à moins de 200 mètres de distance et ceci avec un silence total.
Ces phénomènes connus n’existent pas, à ma connaissance, et il ne peut s’agir de mensonges puisque nous avons vu que la première question a levé le doute à ce sujet.
Nous avons donc le choix entre trois hypothèses pour expliquer les résultats précédents :
1) nous sommes en présence d’un phénomène inconnu jusqu’à présent,
2) les témoins se sont concertés par dizaines de milliers à l’échelle du globe, pour faire en sorte que la durée et la direction de l’observation de phénomènes connus donnent des résultats statistiques impossibles à interpréter,
3) les témoins ont systématiquement commis des erreurs d’évaluation de durée d’un facteur 100 dans le sens de l’augmentation pour les courtes durées et dans le sens de la réduction pour les longues durées : ils ont simultanément falsifié les directions d’observations intelligemment.
Les deux dernières hypothèses sont irrecevables.
Nous sommes donc en présence d’un phénomène inconnu réellement observé par les témoins
Remarque 1
A ce stade il nous est, bien entendu, pas possible de savoir si les témoins ont observé un seul ou plusieurs phénomènes inconnus distincts. Remarque 2
Un article ne permet pas de présenter la totalité des résultats statistiques qui peuvent être obtenus sur ce phénomène à partir de 60 paramètres distincts. On peut dire que ces résultats montrent que le phénomène OVNI est décrit par les témoins d’une manière extrêmement cohérente dans tous les pays du monde quelles que soient leurs coutumes, le degré d’alphabétisation, les races ou l’évolution industrielle. C’est là un élément à ne pas négliger pour juger de la crédibilité des rapports d’observation.
EN CONCLUSION:
Je suis amené à tirer personnellement les conclusions suivantes après six années d’études :
1) nous sommes en présence d’un phénomène réellement observé par les témoins ;
2) Ce phénomène possède des caractéristiques qui lui sont propres, avec un haut degré de cohérence interne et qui ne peuvent être expliquées par aucun phénomène connu observable dans le ciel ;
3) le phénomène OVNI présente un intérêt scientifique multidisciplinaire certain et son étude est abordable par les méthodes classiques de la science.
Souhaits et recommandations
Pour juger le phénomène OVNI il faut, à mon avis, être d’abord intellectuellement honnête et bien informé.
Pour éviter toute passion dans ce jugement, je suggèrerais que le sceptique fasse, par exemple, ce que j’ai fait :
1) interroger lui-même et sans idées préconçues les centaines de témoins d’observations récentes les plus étranges,
2) prendre patiemment connaissance de très nombreux rapports émanant de " témoins aux fonctions officielles " et des témoins aux compétences indiscutables, enfin, compulser éventuellement les milliers de rapports d’observations reçus pendant les trente dernières années pour se faire une idée générale du problème (ne pas croire en l’occurrence à l’exhaustivité du peu d’information qu’on
possède soi-même, ni penser que ce qui est largement publié en est un bon échantillons.
3) vérifier lui-même avec le plus grand soin certains témoignages et tenter de les expliquer complètement sans en omettre un seul détail important.
Alors seulement le sceptique pourra véritablement exprimer sa propre opinion en connaissance de cause. Dans tout autre cas, il ne ferait que répéter l’opinion d’un autre ou juger un phénomène autre que celui dont j’ai voulu l’informer ici.
En ce qui concerne cette méthode a radicalement changé mon jugement du phénomène, jugement qui était extrêmement sceptique à l’origine.
Mes souhaits :
Mon premier et plus vif souhait est de voir l’étude de cet intéressant phénomène enfin abordée autrement qu’épisodiquement et à titre privé.
Mon second souhait est, bien sûr, de participer à cet effort pour que ne soit pas perdu le bénéfice de six années de travail personnel.
Il est, à mon avis, certain que pour voir la connaissance du phénomène progresser indiscutablement, il faudra qu’un organisme officiel en inscrive l’étude à son programme, même à très faible niveau de financement. Une telle recherche ne pourra certainement pas continuer à être abordée exclusivement à titre privé par quelques rares scientifiques, parce que le courage des hommes s’y essouffle et parce que leurs moyens personnels sont insuffisants.
Je recommanderai cependant vivement d’éviter à tout prix de commettre à nouveau l’erreur de la " Commission Condon " aux U.S.A.,, c’est-à-dire de veiller à confier ce travail de recherche à des hommes connaissant déjà suffisamment bien le phénomène et " motivé " par son analyse, et non à des scientifiques intellectuellement vierges sur le sujet (on n’imagine pas par exemple, de confier les difficultés de la biologie moléculaire à des astrophysiciens sous prétexte que leur objectivité sera plus grande !).
A N N E X E
Témoignage Type
Le cas que j’ai chois ici a été traité dans le rapport Condon (1). Pendant l’étude du groupe mis en place à l’Université du Colorado, le dossier de l’Air Force concernant ce cas ne fut pas retrouvé à cause d’une erreur de date. Ainsi, les analyses radar et météorologiques furent faites pour le 19 septembre 1957 alors que l’observation avait eu lieu le 17 juillet 1957.
C’est dans ces conditions que les conclusions des membres de la commission Condon furent les suivantes :
" 1) Si le rapport est exact, il décrit un phénomène inhabituel qui intrigue et embarrasse et qui, en l’absence d’information additionnelle, doit être classé comme non identifié (Condo, page 57).
2) du fait… que des informations additionnelles sur cet incident ne sont pas disponibles, aucune conclusion valable ne peut être tirée. Sur le plan de la propagation radioélectrique, (basée sur une fausse date, NDT), on doit tenter de classer cette observation parmi les non identifiées (Thayer, page 133).
3) Si un dossier sur cet incident, rédigé soit par l’équipage du B47, soit par le personnel du " Wing intelligence " fut soumis aux services compétents, en 1957, il n’existe apparemment plus. Les images animées des écrans radar et autres informations qui ont été prétendument enregistrées durant l’incident n’ont apparemment jamais existé.
L’analyse de l’observation doit par conséquent reposer entièrement sur la mémoire des membres de l’équipage dix ans après l’évènement. Ces descriptions ne permettent pas d’identifier le phénomène rencontré (Graig, page 265).
4) Après analyse, la conclusion unanime fut que l’objet n’était pas une luminosité due à un plasma ou à l’électricité atmosphérique (Altschuler, page 750). "
Par la suite, le Dr.J. Mc Donald, alors Professeur de physique atmosphérique à l’Université d’Arizona, parvint à retrouver le dossier existant sur ce cas, et donc, pu corriger la date du vol et obtenir toutes les informations nécessaires à partir de ces documents aussi bien qu’à partir des interviews personnels de membres de l’équipage. Le texte cité ici résulte de son enquête personnelle, le lecteur voudra bien tirer lui-même ses propres conclusions.
Ce cas type peut ainsi servir à mettre en lumière les difficultés à vaincre pour décider si oui ou non le phénomène OVNI représente un problème scientifique.
Le Texte du cas est tiré d’un article paru dans la revue mensuelle américaine " Astronautics and Aeronautics " de juillet 1971,
éditée par l’A.I.A.A. (Américan Institute for Astronautics and Aeronautics ". Le commandant de bord de l’USAF en retraite, le Lt.-Colonel Lewis D. Chase, un des témoins, a confirmé l’exactitude du rapport qui suit par une lettre adressée au U.F.O. subcommittee de l’A.I.A.A. ".
(1) E.U. Condon - 1969 - Scientific Study of Unidentified Flying Objects - Bantam Books
Le général Denis LETTY, grand spécialiste des OVNI, adresse ces quelques mots en complément des articles déjà parus. A noter que D. LETTY nous fera une conférence sur les OVNI le 1er octobre
Pierre Colombe m’ayant fait part des articles parus dans les derniers numéros d’AP5, et de l’invitation qui m’était faite de réagir, c’est bien volontiers que je destine ces quelques lignes à l’AP5.
Le cas du RB47 de juillet 1957 rapporté dans le précédent numéro est très intéressant, il figure d’ailleurs dans le rapport Condon comme non identifié. Mais ce n’est qu’un des quelques 1300 cas aéronautiques recensés depuis 1916 dans le monde entier dont certains cas en France.
Je cite pour mémoire les pilotes de l’armée de l’air confrontés à ce phénomène sur Mirage IV en 1977, sur T33 en 1976, sur MIIIC en 1975, sur Vampire en 1951, sur MIIIE et N262 en 1988 et qui ont bien voulu témoigner.
A ces faits aéronautiques s’ajoutent les observations faites du sol, là encore je pense qu’il est intéressant de rappeler les cas français les mieux étudiés : Cussac en 1967, Valensole en 1968, Dijon en 1979, Trans en Provence 1981, Nancy en 1982 :
Cussac et Valensole mettent en présence d’êtres de petite taille dont l’un braquera une sorte de torche lumineuse sur le témoin qui restera conscient mais paralysé jusqu’à l’envol de l’engin.
Le cas de Dijon est rapporté par un pilote de MIII qui voit à moins de 250m de chez lui une " soucoupe " en stationnaire devant une rangée d’arbres (ce qui a permis de mesurer avec précision la distance d’observation).
Dans les 2 derniers cas les engins observés sont de dimensions réduites. Le cas de Nancy est particulier : l’engin, de forme ovoïde de 1m de diamètre et de 80cm de haut, est resté 20 minutes en stationnaire au-dessus d’un jardinet de quelques m² devant le propriétaire médusé qui, chercheur en biologie cellulaire, a eu le réflexe de mesurer l’engin sous tous les angles sans toutefois oser le toucher ; il est dommage que son appareil photo n’ait pas fonctionné.
Je termine avec celui de Trans en Provence qui est un des cas les mieux étudiés au monde car à cette époque les procédures établies par le GEPAN étaient en place. Le 8 janvier 1981 vers 17 heures un homme qui construit un petit abri sur une restanque observe la descente puis l’atterrissage brutal d’un objet métallique de forme ovoïde, cet objet restera quelques brefs instants sur le terre-plein en n’émettant aucun bruit puis décollera et disparaîtra à une vitesse très élevée. Les traces au sol, les empreintes mécaniques et les analyses de végétaux permettent d’affirmer qu’un objet pondéreux s’est posé et a causé des profondes perturbations sur la végétation environnante vraisemblablement soumise à un puissant champ électromagnétique pulsé dans la gamme des hautes fréquences (micro-ondes).
Compte tenu du nombre de témoignages authentifiés, on peut aujourd’hui affirmer que des objets volants non identifiés sillonnent parfois le ciel et qu’en conséquence nous avons le devoir de les étudier sérieusement ; c’est d’ailleurs l’avis que le général commandant à l’époque la Défense aérienne a exprimé dans la revue Armées d’Aujourd’hui du mois de juillet 2002.
Que sont-ils, voire qui sont-ils ? Que doit-on faire face à ces phénomènes ?
Je ne pourrais mieux faire que de reprendre ce qu’écrit le professeur Meessen de la faculté de Louvain dans la conclusion de sa critique du livre récent de Monsieur Claude Poher, " Gravitation, les Universons énergie du futur ", proposant un axe de recherche pour les vols interstellaires inaccessibles à l’homme avec la physique d’aujourd’hui.
" … D’autres scientifiques sont également invités à prendre position, mais il importe de constater que Claude Poher a quand même soulevé un problème important. Il s’agit du problème des Ovni et même plus spécifiquement du problème des voyages interstellaires. Il nous semble utile de saisir cette occasion pour attirer l’attention des scientifiques sur ce type de questions, en essayant de dégager des pistes de recherche et des perspectives d’avenir.
A l’échelle mondiale, on a accumulé au moins de l’ordre de 100.000 observations d’objets volants non identifiés. Ce qui en résulte est fort cohérent, du moment qu’on admet qu’il pourrait s’agir de manifestations d’une technologie extraterrestre et donc de civilisations beaucoup plus avancées que la nôtre. Ceci n’est pas prouvé mais probable. Il y a toutefois une objection qui semble capitale aux yeux de certains. Au lieu de partir des faits observés, ils affirment en effet que des voyages interstellaires sont inconcevables ou du moins hautement improbables. C’est exact quand nous nous basons sur nos connaissances scientifiques et techniques actuelles, mais que savons-nous de ce qui est éventuellement possible pour des civilisations qui ont pu émerger dans d’autres systèmes planétaires ? L’évolution cosmologique est telle que ces civilisations pourraient avoir des millions d’années d’avance sur nous. Il est donc plus réaliste d’admettre que nous ne sommes pas en mesure de juger de leurs capacités techniques et scientifiques. "
Je cite d’autant plus volontiers cette conclusion qu’elle va dans le sens des recommandations que l’association COMETA, que je préside, a formulées dans son rapport " Les ovni et la défense " paru en 1999. Nous demandions en effet :
" (que soit) créer au plus haut niveau de l’Etat une cellule en liaison avec le SEPRA (CNES) chargée :
- d’élaborer toute hypothèse prospective,
- de promouvoir des actions scientifiques et techniques,
- de participer à la mise au point d’accords de coopération avec d’autres pays. "
Il y a d’ailleurs tout lieu de penser que les USA, entre autres, ne sont pas restés inactifs si l’on se réfère aux travaux sur les futurs véhicules de l’espace (2025- 2030), conduits depuis plusieurs années par l’équipe de Leyke Myrabo du Rensselaer Polytecnic Institute de Troy (Etat de New York).
Il vient dès lors à l’esprit que ce que l’homme sera capable de réaliser dans 20 ou 30 ans, d’autres que nous, ayant une avance technologique et scientifique ne serait-ce que de 100 ans, ont pu le faire ; s’ils ont des millions d’années d’avance n’en parlons pas.
Pourquoi alors ce silence ou plutôt cette chape de plomb sur ces phénomènes que l’on ne peut plus nier ?
Les choses bougent malgré tout, l’avis précité du général commandant la D.A. en est la preuve. De plus en plus de personnes acceptent l’existence des ovni même si certains continuent à faire état de leur " expérience aéronautique" pour nier l’évidence ; sans doute par ce qu’eux-mêmes n’ont pas été témoins de ces phénomènes ou qu’ils n’ont pas pris conscience que la Terre n’est qu’une petite planète parmi les milliards de planètes en orbite autour des quelque 200 milliards d’étoiles de notre galaxie… qui n’est d’ailleurs qu’une galaxie moyenne parmi les centaines de milliards d’autres.
Denis LETTY
Bulletin de l'association des personnels de la «5 » Base 115 ORANGE
LE SITE :
http://ap5escadre.free.fr/ARTICLES-tous-BULLETIN-AP5.html