Modèle sociopsychologique du phénomène ovni
Modèle sociopsychologique du phénomène ovni
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Le modèle sociopsychologique ou MSP du phénomène ovni considère que toutes les observations ont une origine prosaïque. Le MSP est défendu par le Scepticisme scientifique.
Des organisations de sceptiques définissent le phénomène ovni comme étant: le fait que des personnes témoignent avoir vu quelque chose qui volait et qu'ils n'ont pas su identifier.
Le MSP consiste essentiellement à appliquer la méthode scientifique au phénomène ovni, en n'oubliant pas d'utiliser un maximum son esprit critique. Les ufosceptiques insistent sur l'importance de réaliser des enquêtes de terrain, à la fois pragmatiques (chercher des explications prosaïques pour chaques cas) et empiriques (insistance sur l'exigence de preuves pour soutenir les explications envisagées).
Michel Monnerie a rendu populaire en France le MSP suite à la publication en 1977 de son ouvrage Et si les ovnis n’existaient pas ? [1]. Le MSP est aussi populaire en Grande-Bretagne, avec des auteurs tel que David Clarke, éditeur du magazine Magonia, ainsi que de nombreux journalistes écrivant pour le magazine Fortean Times.
Claude Maugé a proposé d'utiliser à la place du terme MSP celui de Théorie Réductionniste Composite du phénomène ovni[2]. Pour une autre présentation générale de l'approche sceptique du phénomène ovni, le lecteur peut se reporter à la page du Skepdic consacrée aux OVNI[3]
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Les mécanismes psychosociaux [modifier]
Dans le cadre de ce modèle, on considère que le résidu d'observations non expliquées peut être dû :
- à des erreurs d'étiquetage (ou méprises simples par opposition à méprises complexes, voir ci-dessous) ou des mauvaises interprétations (le sujet voit quelque chose de prosaïque mais l'identifie à tort comme un vaisseau extraterrestre).
- à des illusions d'optique (le sujet voit un stimulus prosaïque mais le déforme en augmentant ainsi son étrangeté), parfois désignées par le terme méprises complexes. Différentes études ont démontré l'importance de ce phénomène dans l'explication du phénomène ovni, comme par exemple celle de Paolo Toselli[4]; voir aussi sur ce sujet la thèse de doctorat de Manuel Jimenez portant sur Témoignage d'ovni et psychologie de la perception[5]. La perception est en effet une construction cognitive: d'une certaine façon, on peut dire que l'être humain voit avec son cerveau.
- à des hallucinations (le sujet perçoit un vaisseau spatial là où il n'y en a pas);
- à des faux souvenirs (le sujet se crée le souvenir d'une vision d'ovni ou d'un enlèvement mais qui en réalité ne s'est jamais produit) (Voir à ce sujet les travaux d'Elizabeth Loftus[6]);
- à des phénomènes naturels rares (éventuellement nouveaux).
Les stimuli possibles sont très variés :
- des phénomènes naturels: Vénus (planète), météorite, lune, nuage (par exemple les nuages lenticulaires ou Altocumulus lenticularis), foudre en boule;
- des objets artificiels: avion, ballon-sonde, satellite artificiel, rentrée atmosphérique, arme volante non-identifiée[7]), saut en parachute, lasers de boîte de nuit, etc.
L'ufologie en tant que pseudo-science [modifier]
Les sceptiques travaillant dans le cadre du MSP considèrent généralement l'ufologie comme une pseudo-science et l'HET comme une croyance. Les rares scientifiques défendant l'hypothèse extraterrestre du phénomène ovni sont considérés comme victime d'un biais de confirmation d'hypothèse (voir aussi à ce propos le concept de dissonance cognitive).
Certains auteurs, comme par exemple Robert Todd Caroll, parlent à ce propos du syndrome du vrai croyant, croyance adaptée à notre culture post-moderne où la technologie à une place prépondérante (Bertrand Méheust parle à ce propos de merveilleux technologique).
Différents auteurs ont souligné le rôle important que Ray Palmer[8] a joué dans la construction du folklore autour du phénomène ovni.
Critiques de l'hypothèse extraterrestre [modifier]
Il est extrêmement important de distinguer l'idée qu'il y ait de la vie extraterrestre dans l'espace profond de l'hypothèse extraterrestre du phénomène ovni, qui soutient que des extraterrestres humanoïdes (Petits Gris, Ummos, etc.) de type mammifères bipèdes possédants des vaisseaux spatiaux et une technologique largement supérieure à la nôtre visite quotidiennement la Terre. Les sceptiques soutiennent la première idée, mais critiquent vivement la seconde.
Plusieurs points contestent la théorie extra-terrestre en tant qu'explication rationnelle du phénomène OVNI :
- Le premier est l'absence de preuves conclusives prouvants des visites extraterrestres quotidiennes de la Terre. L'HET est essentiellement spéculative, car les éléments en sa faveurs sont principalement anecdotiques (témoignages, indices, etc.). Ce n'est pas parce qu'il est possible que de la vie existe dans l'Espace Profond qu'il y en a forcément qui visite notre planète. Les deux hypothèses sont indépendantes l'une de l'autre: il ne faut pas faire un glissement logique non justifié de l'une à l'autre, ou raisonnement fallacieux. Si des extraterrestres visitaient quotidiennement notre planète, nous devrions forcément trouver des preuves solides pour soutenir cela, or en plus de 60 ans d'ufologie, ce n'est pas le cas.
- La physique moderne et, notamment, la théorie de la relativité d'Albert Einstein interdisent tout déplacement à une vitesse supérieure à la vitesse de la lumière. Dans ce cadre, tout voyage interstellaire serait quasiment impossible, le moindre voyage entre deux systèmes planétaires pouvant prendre plusieurs centaines d'années.
Il est cependant à noter que des théories marginales ne faisant l'objet d'aucune activité au sein de la communauté scientifique, comme la théorie de Heim, prétendent proposer la possibilité de dépasser cette limite dans certaines conditions. De même, si le voyage se fait sous forme totalement inerte, telle qu'une graine ou un spore, alors un tel voyage n'est plus impossible et serait assimilable à un mécanisme de reproduction et de dissémination à l'échelle des civilisations.
- Le paradoxe de Fermi établit que s'il y avait des civilisations extraterrestres en abondance dans l'espace, l'une d'elle aurait dû venir sur Terre avant même l'apparition de l'être humain. L'absence de traces d'une telle visite conduit Fermi à demander « Où sont-ils ? ». Les diverses hypothèses invoquées pour réfuter ce paradoxe sont considérées comme spéculatives par les sceptiques, car non fondées sur des observations concrètes, comme celles recherchées en vain par le programme SETI jusqu'à aujourd'hui. Selon eux, le paradoxe tient jusqu'à preuve du contraire, et il est fort probable que les civilisations extraterrestres soient très loin d'abonder dans l'espace. Si les civilisations extraterrestres abondaient dans l'espace (un univers à la Star Trek), on devrait littéralement crouler sous les preuves concluantes. Nous devrions avoir sur la Terre des artefacts extraterrestres provenant de nombreuses visites, nous devrions avoir des extraterrestres présents de manière évidente (Premier Contact) parmi nous, et ce depuis l'aube de la civilisation humaine. Le fait que les extraterrestres de l'ufologie préfère jouer à cache-cache avec l'humanité plutôt que de se montrer de manière claire et indubitable pour tous les rapprochent bien plus des esprits des divers folklores que de créatures en chairs et en os.
- L’hypothèse du zoo de Ball est d'abord très spéculative et ne repose sur aucun fait concret. Elle peut être d'ailleurs considérée comme assez anthropomorphique, attribuant à des extraterrestres des intentions finalement assez humaines. Il s'agit d'une hypothèse ad hoc utilisée pour préserver une vision de l'univers où les civilisations abondent, et ce malgré l'absence d'éléments empiriques allants dans ce sens. De plus s'il existait de nombreuses civilisations extraterrestres avancées et capables de rentrer en contact avec nous, comme l'équation de Drake pourrait nous le faire croire, il semble assez improbable que toutes respecteraient à la lettre cette règle de non-ingérence, et la probabilité qu'une civilisation la transgresse et se manifeste à nous est grande. Enfin, même si cette règle était respectée à l'échelle d'une civilisation, la probabilité pour qu'un individu ou un groupe d'individu la transgresse sciemment est grande. De même, elle ne pourrait empêcher la visite d'individus égarés.
- Le comportement parfois aberrant, voire absurde des OVNIs ou de leurs prétendus occupants contredit formellement le schéma classique d'explorateurs venus étudier scientifiquement un monde inconnu. Les ufologues opposent à ce type de raisonnement que les schémas classiques invoqués par les sceptiques sont des modèles prédictifs dont la validité universelle reste à démontrer.
Les organisations de sceptiques considèrent que ce n'est pas parce qu'il existe très certainement de la vie dans l'espace profond qu'il existe un nombre significatif de races humanoïdes qui ont développé une technologie permettant des voyages intersidéraux et qui nous visitent sur Terre, sans pour autant établir un réel Premier Contact. La probabilité de l'existence de la vie dans l'espace n'implique pas nécessairement de nombreuses et régulières visites extraterrestres de la Terre.
Critiques de l'hypothèse extraterrestre au second degré [modifier]
- Voir la wikipage Critique de la parapsychologie: les critiques globales faites à la parapsychologie s'appliquent aussi à cette hypothèse particulière. L'existence du Psi n'ayant pas été prouvée scientifique, l'invoquer pour expliquer le phénomène ovni n'est tout simplement pas scientifiquement pertinent.
- L'hypothèse extraterrestre au second degré n'est pas très éloignée intellectuellement parlant du modèle sociopsychologique du phénomène ovni. Les sceptiques diront que les auteurs qui défendent l'hypothèse extraterrestre au second degré, tel que par exemple Bertrand Méheust et Rémy Chauvin, sont allés dans la bonne direction, mais n'ont pas été assez loin en concluant que le phénomène ovni était purement un phénomène psychosocial. Pour les sceptiques, ces auteurs ont adoptés cette position afin de préserver leur croyance dans de l'extraordinaire dans le phénomène ovni. Ils ont donc rajouté une couche de parapsychologie à l'HET afin de la préserver (de manière ad hoc) des falsifications qu'ils rencontraient.
Les auteurs sceptiques [modifier]
- Du côté sceptique figurent en France les noms de Michel Monnerie, Gilles Durand, Thierry Pinvidic, Jean-Bruno Renard, Claude Maugé, Dominique Caudron, Éric Maillot, Robert Alessandri, Renaut Leclet, David Rossoni; en Belgique de Jacques Scornaux, Wim Van Utrecht, Marc Hallet, Jean-Michel Abrassart; en Italie de Paolo Toselli; en Suisse de Bruno Mancusi, etc. Nous trouvons également des auteurs qui travaillent dans le cadre du modèle sociopsychologique dans l'association Française CNEGU (pour Comité Nord-Est des Groupements Ufologiques).
- Dans le monde anglo-saxon, le Committee for Skeptical Inquiry, la Skeptics Society ou encore la James Randi Educational Foundation développent une étude critique du phénomène ovni. Ces organisations sceptiques comptent (ou comptaient) dans leurs rangs des scientifiques et des auteurs qui se sont intéressés au phénomène ovni tel que Carl Sagan, Arthur C. Clarke, Philip J. Klass, Joe Nickell, Robert Sheaffer, James Oberg, Nicholas P. Spanos, Michael Shermer, James Randi ou encore Susan Blackmore.
Une partie des sceptiques, dite modérée, ne rejette pas l'HET a posteriori, mais refuse simplement de se prononcer pour ce qui est des cas inexpliqués.
Exemples d'explications de cas [modifier]
Voici une liste non-exhaustive de cas où les sceptiques proposent des explications pour des cas a priori inexpliqués. Les cas sont classés chronologiquement.
Kenneth Arnold [modifier]
- 1947: L'observation de Kenneth Arnold, à l'origine du phénomène ovni, s'explique pour certains sceptiques par une méprise complexe avec un troupeau de pélicans blancs américains. Un autre point important est qu'Arnold a observé des objets en forme de boomerangs[9], et pas en forme de soucoupe. Par contre, il a décrit aux journalistes le mouvement des objets comme similaire à ceux de soucoupe qu'on lancerait sur l'eau (un déplacement par ricochets). Le journaliste s'est trompé dans son article et a dit que les objets avaient des formes de soucoupe, ce qui donna le terme de soucoupes volantes. Or, dans les semaines qui suivirent, des dizaines de témoins se manifestèrent, pour dire qu'ils avaient vu des soucoupes volantes. Ils décrivirent non pas la forme réellement observée par Arnold (boomerangs), mais celle véhiculée par la presse. C'est un exemple parfait de l'importance de la suggestion[10] des médias, et de l'influence qu'ils ont lorsqu'ils façonnent les témoignages fortéens en général, ou d'ovni en particulier.
Roswell [modifier]
- 1947: L'Incident de Roswell s'explique par le crash d'un ballon Mogul. Il s'agit tout d'abord de l'explication officielle concernant cette affaire, mais différents enquêteurs sceptiques sont arrivées à la même conclusion que les experts du gouvernement après leurs propres enquêtes indépendantes: Philip J. Klass[11] et Kal K. Korff[12] pour ne citer que les deux plus célèbres d'entres eux. Le projet Mogul était un projet top-secret qui au début de la guerre froide consistait à envoyer des ballons-sondes dans la haute atmosphère afin d'espionner l'URSS et de voir si elle effectuait des tests nucléaires. Un lancement de ballon Mogul a été réalisé peu avant le crash allégué de Roswell. Les débris sur la photo de presse où les militaires montrent les restes de la « soucoupe » correspondent aux débris d'un ballon-sonde Mogul.
Kelly-Hopkinsville [modifier]
- 1955: La Rencontre de Kelly-Hopkinsville est un bel exemple de RR3 qui s'explique pour certains sceptiques par une méprises complexes avec des rapaces nocturnes (explication proposée par Renaut Leclet, du CNEGU).
Betty & Barney Hill [modifier]
- 1961: L'enlèvement allégué par des extraterrestres de Betty et Barney Hill. Les sceptiques considèrent que Betty Hill avait une personnalité encline à l'imagination[13]. Différents indicateurs psychologiques pointent dans cette direction. Premièrement, elle était facile à hypnotiser (ce qui est en moyenne rare dans la population générale), ce qui est un trait de personnalité fortement correllé aux tendances projectives, et donc à la personnalité encline à l'imagination. De plus, suite à une vision classique d'ovni, Betty Hill s'est mise à faire des rêves vivaces, ce qui est une autre des caractéristiques d'une telle personnalité. L'analyse des sceptiques est la suivante : via l'hypnose, Betty et Barney Hill ont tous deux développé un syndrome des faux souvenirs ; avant que le couple ne consulte un hypnothérapeute, Betty a raconté ses rêves vivaces à son mari Barney, ce qui explique les éléments communs aux témoignages de l'épouse et du mari, celui-ci n'ayant fait que répéter sous hypnose ce que sa femme lui avait dit. En ce qui concerne la sincérité du couple, il faut souligner que si le couple s'est bel et bien construit un faux souvenir via l'hypnose prétendument régressive, comme le pensent les sceptiques, il est tout à fait logique qu'ils aient l'air sincères dans ce qu'ils témoignent ; la sincérité d'une personne n'implique absolument pas qu'elle décrive les événements tels qu'ils se sont réellement produits. Les sceptiques considèrent ce cas comme essentiel pour la compréhension du phénomène des enlèvements allégués par les extraterrestres, puisque les témoins ultérieurs se baseront sur ce récit, très largement médiatisé, pour construire inconsciemment le leur. Le récit des Hill est devenu le narratif type pour tous les enlèvements allégués ultérieurs. Les « Gris » sont devenus depuis extrêmement populaires, et cette « espèce » extraterrestre est à l'heure actuelle la plus représentée dans la mythologie ufologique.
Jimmy Carter [modifier]
- 1969: L'observation du président des USA Jimmy Carter. Le président Carter vit un OVNI en 1969 et remplit un formulaire[1] lisible ici [2] destiné au Bureau international des OVNI situé à Oklahoma City suite à une demande de cette organisation. L'observation de Jimmy Carter a été par la suite déboulonnée par le sceptique Robert Sheaffer[14], membre du Committee for Skeptical Inquiry : il s'agit d'une méprise complexe avec Vénus entourée d'un halo. L'objet observé par Carter correspond à la position de Vénus dans le ciel, et Robert Sheaffer explique même que si ce n'est pas Vénus que le président Carter a vu, l'objet devait se trouver juste devant la planète, ce qui serait une coïncidence extraordinaire. Certains ont prétendu que lors de sa campagne présidentielle, il aurait promit de faire éclater la vérité sur tout témoignage concernant les OVNI que l'on tenterait de cacher. Lors d'une interview accordée récemment au podcast "Skeptics' Guide to the Universe" [15][3] il a affirmé qu'il n'y avait aucun fondement à cette rumeur. De plus, contrairement à ce que certains ufologues ont affirmés, il n'a jamais demandé au directeur de la CIA George H. W. Bus d'avoir accès aux dossiers du CIA concernant les ovnis.[16]. Toujours dans cette interview, il affirme ne pas croire que sa vision d'ovni est due à des visiteurs d'origine extraterrestre et il affirme clairement ne pas croire que des extraterrestres visitent notre planète à l'heure actuelle. Il explique de plus que pour lui le sujet ovni n'est pas très important, qu'il a rempli sans vraiment y penser le formulaire du Bureau international des OVNI, probablement suite à ce qu'un de ses fils, alors adolescents, le lui ai suggéré. Au final, cette interview invalide de nombreuses rumeurs qui ont circulé dans la communauté ufologique à son sujet.
Trans-en-Provence [modifier]
- 1981: Cas de Trans-en-Provence. Voir l'article Trans-en-Provence - le mythe de l'OVNI scientifique d'Éric Maillot. Pour un debunking sceptique plus complet de ce cas, le lecteur intéressé peut se reporter à la plaquette éditée par le SERPAN: Trans-en-Provence[17] Remarquons cependant que rien ne prouve que les trâces examinées ont bien été provoquée par un atterissage de vaisseau spatial extraterrestre. Les sceptiques penchent plutôt pour un ripage de pneu, peut-être du à une bétonniaire utilisée dans les travaux de maçonneries qui ont eu lieu à cette époque ou à un autre véhicule. De plus, ce n'est pas parce qu'un témoin affirme qu'il dit la vérité prouve qu'il dit la vérité, de même que ce n'est pas parce qu'un témoin affirme ne rien connaître au phénomène ovni qu'il ne connait effectivement rien au phénomène ovni...
Campeche [modifier]
- 2004: L'observation de Campeche, au Mexique, eut lieu lorsqu'une caméra infrarouge d'un avion de l'Armée de l'Air mexicaine filma 11 ovnis dans l'espace aérien mexicain. L'explication apportée par les sceptiques pour ce cas est que la caméra infrarouge a filmé des torchères des puits de pétrole[18] (détectables à très grande distance par une caméra infrarouge à cause de la chaleur que dégage les torchères). Dans ce cas, un indice révélateur était que si la caméra avait bel et bien filmé quelque chose, les pilotes de l'avion n'avaient rien vu à l'œil nu. Le mouvement apparent des ovnis est du à une illusion d'optique générée par le fait l'avion est en mouvement, et que les nuages entre les torchères et l'avion se déplacent eux-aussi. Les détections radars ne sont pas tout simplement pas corrélées aux ovnis, et sont des artefacts. De plus, le radar de l'avion n'a malheureusement pas été enregistré, et donc il faut se baser uniquement sur l'échange verbal entre les membres d'équipages. Le radar militaire de la cité de Carmen n'a pour sa part rien enregistré. Brad Sparks a souligné que certaines détections radars, si pas toutes, étaient corrélées avec une autoroute située dans la région, et sont très probablement des détections radars des camions qui y passent. Un avion de tourisme décollant d'un aéroport proche fait certainement aussi partie des objets détectés par le radar. La distance de la caméra infrarouge, d'après le manuel technique, n'était pas supposé pouvoir détecter des objets aussi loin; cependant, les torchères étant des objets extrêmement chaud, et le manuel technique jouant la sécurité, ce cas prouve que la caméra est capable de détecter des objets émettant une forte chaleur plus loin que prévu.Le Capitaine Alejandro Franz a réalisé un vol de reconstitution afin de vérifier l'hypothèse des puits de pétrole, en suivant la trajectoire de vol de l'avion militaire et en filmant dans la même direction. Le résultat prouve définitivement que l'hypothèse des puits de pétrole est la bonne. Le film peut être regardé là. Le vol de reconstitution a été documenté par National Geographic. L'extrait peut être regardé en espagnol là. La grande majorité des scientifiques (aussi bien les sceptiques que les ufologues défendant l'hypothèse extraterrestre) acceptent aujourd'hui cette explication comme étant l'explication correcte pour ce cas. Seul quelques personnes relevant du courant dit de la fringe ufology continue à considérer ce cas comme inexpliqué.
Autres sujets liés au phénomène ovni [modifier]
Les enlèvements par les extraterrestres [modifier]
- Dans le cadre du modèle sociopsychologique, les organisations de sceptiques expliquent les enlèvements par les extraterrestres par une combinaison de symptômes de la paralysie du sommeil et de faux souvenirs, révélés par l'utilisation de l'hypnose prétendument "régressive"[19]
- Certains auteurs, comme Elaine Showalter[20], considèrent qu'il s'agit d'une forme contemporaine d'hystérie (parmi d'autres tel que par exemple le trouble dissociatif de l'identité, le syndrome de fatigue chronique ou encore le syndrome de la guerre du golfe). Une recherche menée par Nicholas P. Spanos et collaborateurs[21] semble indiquer à l'inverse que les ravis ne souffriraient pas d'une psychopathologie.
- Un autre élément à prendre en considération est que certains enlevés présenteraient une personnalité encline à la fantaisie[22], ou du moins un fort engagement dans l'imaginaire, qui les conduiraient à projeter celui-ci dans le monde extérieur. Cette personnalité serait non pathologique, car le sujet n'en souffre pas et serait adapté socialement. Deux exemples célèbres en ufologie de personnalité encline à la fantaisie sont Betty Hill et Whitley Strieber.
- Cependant, il semblerait qu'un nombre non négligeable d'enlevés n'aient aucun souvenir de leurs enlèvements et qu'ils ne se considèrent comme enlevé que suite à un certains nombres de symptômes (déprime, rêves vivaces, marques sur le corps, etc.) qu'ils interprètent erronément de la sorte (parce que ces symptômes peuvent être causé par bien d'autres choses). C'est en tout cas ce qui ressort de l'étude menée par la psychologue Susan A. Clancy[23] sur la question.
Les Hommes en Noir [modifier]
Gray Barker, dans le classique de l'ufologie They knew too much about flying saucers, introduisit pour la première fois la thématique des Hommes en noir (en anglais Men in Black). Il y a une dizaine d'années, John C. Sherwood[24] révéla finalement que Gray Barker publiait dans son fanzine ufologique sous forme d'articles (donc présentés comme objectif) des textes qui au départ lui était soumis comme des étants des nouvelles de science-fiction. Les Hommes en noir sont donc une légende qu'il a créé de toute pièce, avant qu'elle ne soit récu