Lobby juif
Lobby juif
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L'expression « Lobby juif » (Jewish lobby) est utilisée dans le monde anglo-saxon et en particulier aux États-Unis pour qualifier l'influence de la communauté juive dans des contextes politiques, économiques, médiatiques ou sociétaux, généralement au travers d'un soutien aux intérêts israéliens.
Si l'expression y est admise dans le langage courant, où le lobbying est une méthode connue, fréquemment utilisée et acceptée dans la vie politique, elle est d'un usage beaucoup plus polémique en France, où le terme « lobby » est davantage porteur d'une charge négative : l'expression « lobby juif » y est utilisée dans le cadre de discours antisémites.
Le terme de « lobby juif » peut parfois, éventuellement dans une intention polémique, être utilisé pour désigner le « lobby pro-israélien[1],[2] », mais le concept de groupes d'influences spécifiquement juifs est antérieur à l'existence de l'État d'Israël[3].
Sommaire[masquer] |
Les organisations pro-israéliennes et le gouvernement américain[modifier]
Aux États-Unis, les utilisateurs de l'expression regroupent parfois sous le vocable « Jewish Lobby », les actions de soutien des organisations pro-israéliennes et pro-juives sur le gouvernement américain, et leur soutien lors des élections présidentielles[4]
Polémiques en France[modifier]
François Mitterrand aurait parlé « des lobbies juifs » (au pluriel) selon Jean d'Ormesson[5], de « l'aile la plus extrémiste du lobby juif » (mais en ajoutant « je les aime bien ») selon Georges-Marc Benamou[6]. Ces allégations ont été vivement contestées par des amis de l'ancien président, et par son biographe Jean Lacouture[7].
Raymond Barre, lors d'une interview sur France Culture diffusée le 1er mars 2007 déclare avoir été victime, à l'automne 1980, d'« une campagne […] faite [alors] par le lobby juif le plus lié à la gauche », puis que « le lobby juif – pas seulement en ce qui me concerne – est capable de monter des opérations qui sont indignes et je tiens à le dire publiquement. »
Selon l'humoriste Dieudonné ou encore Esther Benbassa, le lobby juif serait en France le CRIF[8].
Évolution du sens[modifier]
D'aucuns utilisent aujourd'hui le terme lobby dans le sens américain du terme pour désigner des actions globales de défense de la communauté juive[9].
Notes et références[modifier]
- Élise Ganem, L'axe Israël-Turquie: vers une nouvelle dynamique proche-orientale, L'Harmattan, 2005, page 78
- Marc Hecker, La défense des intérêts de l'état d'Israël en France , L'Harmattan, 2005, page 19
- Serge Guérout, Science et politique sous le Troisième Reich, Edition Marketing, 1992, page 59
- (en)[1] [archive]
- [2] [archive]
- http://www.lepoint.fr/content/france/article?id=69204 [archive]
- http://www.lepoint.fr/content/france/article?id=69396 [archive]
- Esther Benbassa directeur d'études à l’Ecole pratique des hautes études (Sorbonne), « Le Crif, vrai lobby et faux pouvoir [archive] » sur Libération, 7 février 2010
- Les pompiers pyromanes de l’antisémitisme, par Dominique Vidal (Le Monde diplomatique) [archive]
Annexes[modifier]
Bibliographie[modifier]
- (en) The Israeli Lobby and the US Foreign Policy, par Stephen Walt et John Mearsheimer, professeurs de sciences politiques et de relations internationales
- (en) The Jewish Lobby and the National Interest, Seymour Martin Lipset
- (en) The Lobby: Jewish Political Power and American Foreign Policy, Edward Tivnan
- (en) A Look at The Powerful Jewish Lobby, par Mark Weber, directeur de l’Institute for Historical Review.
- Le CRIF. De la résistance juive à la tentation du lobby. De 1943 à nos jours, Éditions Robert Laffont, 2011, par Samuel Ghiles-Meilhac.