Le crash de Roswell (1947) - Partie 2
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"Dernières Nouvelles d'Alsace", Alsace, France, 9 Juillet 1947:
Transcription:
L'Armée americaine à trouvé un "disque volant"
ROSSWELL [sic] - NEW MEXICO (AP). -- L’armée de l’air américaine annonce qu’un "disque volant" a été trouvé dans une ferme près de Rosswell et qu’il est actuellement en possession de ses services. Cette découverte aurait été faite "au cours de la semaine dernière". Le disque a été remis aux autorités de l’aérodrome de la base militaire de Rosswell par la police locale. L’armée n’a communiqué aucun autre détail sur cette sensationnelle découverte.
source:"L'armée Américaine a trouvé un "disque volant"", article dans le quotidien régional "Dernières Nouvelles d'Alsace", Alsace, France, 9 Juillet 1947. http://www.ufologie.net/indexf.htm
Jeudi 10 juillet :
Mac Brazel est envoyé à la base de Roswell où il y reste quelques jours. Le nettoyage du site continue.Un avion venant de Wright Field arrive à Forth Worth, charge des débris et un conteneur métallique, puis retourne à Wright Field
Vendredi 11 juillet :
Tous les militaires impliqués dans la récupération des débris reçoivent l'ordre d'oublier tout ce qui s'est passé.
Samedi 12 juillet :
Le fils de William Brazel, Bill revient à son ranch où il n'y a plus aucune présence militaire.
Fin Juillet :
William Brazel retourne à son ranch de retour de la base militaire de Roswell.
Le communiqué satisfait la presse et l'incident de Roswell tombe dans l'oubli.
La vallée de la Pecos. La ville est derrière la rivière. La montagne au fond s'appelle El Capitan (03/99)
C'est plus de 30 ans plus tard que l'affaire rebondit lorsque Charles Berlitz et l'ufologue William L. Moore (qui fait également appel aux recherches du physicien nucléaire Stanton Friedman) publient en 1980 un livre basé sur une enquête minutieuse réalisée à partir du milieu des années 70. Ils ont réussi à retrouver les témoins de l'époque et ont reconstitué une histoire où il serait question de soucoupe volante et d'extraterrestres et non pas de ballon météo.
En 1994, une antenne du Congrès américain, le General Accounting Office (GAO) demande aux militaires une enquête officielle sur l'affaire Roswell. Le colonel Richard Weaver rend un rapport qui désigne les débris comme ceux d'un ballon du projet classé top secret " Mogul ". Ce projet élaboré pendant la guerre froide devait servir au repérage d'une éventuelle activité nucléaire de la part des militaires soviétiques. Le système était constitué de ballons qui portaient des réflecteurs radars et des détecteurs acoustiques, le tout étant lancé à très haute altitude.
1994-1997 - L'explication de l'armée de l'Air: Ballon Mogul et essais de parachutes
En 1994, l'armée de l'Air américaine, pressée par une enquête qui avait été ouverte par le General Accountibility Office (GAO) du Congrès, à la demande du député Steven Schiff, a remplacé l'explication initiale du ballon-météo par celle d'un "train" de vingt à trente ballons-météo attachés à une ligne, appelé "Mogul", lancé sur la base de White Sands.
Ci-dessus: A l'avant plan de cette photographie d'un train de ballons Mogul encore au sol, trois réflecteurs-cibles radar ML-307BIAP. Ces réflecteurs étaient utilisés accrochés au train de ballons Mogul pour qu'ils puissent être détectés et suivis au radar.
Source de la photographie:
"The Roswell Report: Case Closed", rapport McAndrew de l'USAF, publié par les Quartiers Généraux de l'US Air Force par l'entremise du Printing Office, Washington D.C., page 231, 1997.
C'était, expliqua-t-elle, un projet très secret pour développer un moyen de détection des futures explosions atomiques soviétiques, et c'était la raison pour laquelle sa découverte avait été cachée à l'époque. Cependant, en dépit de la publication en 1995 d'un gros livre d'un millier de pages, le Roswell Report, et en 1997 d'un second livre intitulé bravement The Roswell Report. Case Closed, les militaires américains ont été incapables de fournir la moindre preuve de cette explication. Pas le moindre bout de papier, télex, note en archive, qui aurait prouvé que c'était bien ce qui avait été trouvé à Roswell.
Au contraire, leur documentation montre assez clairement que le train de ballons "Mogul" numéro 4, le seul qui aurait pu, théoriquement, causer cette méprise car il comportait des cibles-radar, n'avait pas été lancé, très probablement! Il est absent des rapports de la New York University (NYU), chargée des essais, et le géophysicien Albert Crary, responsable sur le terrain, avait noté dans son journal personnel qu'il avait été annulé à cause du temps couvert. En fait, il avait lancé dans la matinée une petite grappe de ballons, comme NYU en lançait tous les jours en juin.
Petite grappe de ballons
Il est probable que Brazel en avait trouvé une, le 14 juin, comme il l'a dit à la presse sous la pression des militaires, mais il n'y avait attaché aucune importance, et elle n'avait rien à voir avec la découverte du grand champ de débris début juillet.
Pour sa part, le GAO a découvert que des parties importantes des archives de Roswell avaient été détruites sans explications. Il a conclu sobrement, en 1995: "Le débat sur ce qui s'est écrasé à Roswell continue".
De toutes façons, même si les officiers de Roswell avaient trouvé un train de ballons Mogul, ils l'auraient facilement identifié comme tel. Il leur aurait suffi d'identifier l'un des éléments de ces équipements ordinaires, pour régler la question. Par exemple, l'une de ces fragiles baguettes de balsa qui servaient de cadre pour les cibles-radar, lesquelles ressemblaient plus à un cerf-volant qu'à un disque volant. Ou l'un des instruments attachés à la ligne en nylon, qui n'étaient pas plus mystérieux: réservoir de ballast, batterie électrique, émetteur radio, "bouée acoustique" à l'allure de bidon métallique. De plus, aucun de ces instruments ne fut trouvé au ranch Foster, ni par le fermier Brazel, ni par les militaires venus ramasser les débris. La conclusion évidente est: affaire Mogul classée!
Ci-dessus Plusieurs réflecteurs-cibles radars ML-307BIAP sous un train de ballons Mogul en train de s'élever dans les airs. en haut de la photographie, deux ballons du train sont visibles.
Source de la photographie:
"The Roswell Report: Case Closed", rapport McAndrew de l'USAF, publié par les Quartiers Généraux de l'US Air Force par l'entremise du Printing Office, Washington D.C., page 231, 1997.
En 1997, l'armée de l'Air a publié un second livre pour expliquer, cette fois, les témoignages sur les cadavres non-humains. Elle a suggéré que les témoins avaient un souvenir confus de mannequins en bois utilisés pour des essais de parachutes. Mais, comme a plaisanté Walter Haut, "il faut être vraiment idiot pour ne pas reconnaître un mannequin" (jeu de mots sur dummy qui peut signifier un idiot ou un mannequin - "you have to be a dummy not to recognize a dummy!"). De plus, ces essais eurent lieu des années plus tard, au cours des années 50. Cette fois, la presse américaine, qui avait accepté assez facilement l'explication Mogul, est restée visiblement sceptique sur cette nouvelle histoire.
Ci-dessus: un réflecteur radar tel qu'utilisé pour les trains de ballons Mogul.
Ci-dessus: le coin d'un réflecteur radar utilisé pour les trains de ballons Mogul. On distingue les tiges en bois de balsa et la bande adhésive de renfort.
Source des photographies:
US Air Force.
Au total, l'explication de l'Air Force est aussi fragile que les ballons-météo et les cibles-radar sur lesquels elle repose, ainsi que sur les mannequins en bois. Le seul aspect positif de son rapport est d'avoir écarté d'autres hypothèses, telles que l'accident d'un avion secret, ou d'une fusée, ou d'un bombardier atomique.
Ci-dessus: débris d'un ballon Mogul, qui a été exposé un certain temps au soleil.
Source de la photographie:
US Air Force.
Un train de ballons pas si impressionnant que cela
Le train de ballons Mogul était-il si impressionnant que les officiers chargés des bombardiers atomiques aient pu le prendre pour un ovni? L’armée de l’Air a insisté sur l’aspect imposant de ce train de ballons, de 200m de haut - les deux tiers de la Tour Eiffel! – et Karl Pflock a fait chorus, décrivant ainsi dans son livre les trois trains de ballons, des 4, 5 et 7 juin, censés avoir comporté des cibles radar:
«Les trois trains de ballons et d’instruments étaient énormes et complexes, atteignant en vol une hauteur de plus de 200 mètres de la base au sommet. Chaque assemblage comprenait de 20 à 30 ballons-sonde météo en néoprène (les ballons spéciaux en polyéthylène n’étaient pas encore disponibles) et une charge répartie en plusieurs paquets, comprenant les instruments de transmission de données et de contrôle d’altitude, le parachute et le lest.» (page 193 de la traduction). Tout cela, ajoute-t-il, était accroché à un fil en nylon particulièrement résistant.
Cette description est trompeuse. Il faut d’abord souligner que ce train de ballons ne comportait aucun matériel mystérieux, et qu’il n’y avait rien, en réalité, d’impressionnant. Le néoprène dont étaient faits les petits ballons se détériorait au soleil en une demi-journée (selon le rapport technique des essais), et c’était un pis-aller en attendant la livraison de grands ballons en polyéthylène, beaucoup mieux adaptés. Au bout de quelques jours, il n’en restait que des lambeaux noircis et sentant mauvais, comme les débris qu’on peut voir sur les photos prises dans le bureau du général Ramey, lors du démenti au ballon météo.
Ballon météo avec sa cible radar, et débris photographiés à Fort Worth.
On voit les restes noircis du ballon en néoprène aux pieds du général Ramey et de son adjoint, le colonel DuBose.
Ces petits ballons ne pesaient que 350 grammes, et l’ensemble du train de ballons ne pesait guère plus de vingt kilos. Et que dire des fameuses cibles radar, petits cerf-volants ne pesant pas plus de 150 grammes! Le commandant Jesse Marcel, qui avait inspecté le champ de débris avec le capitaine Sheridan Cavitt, et d’autres témoins qui avaient eu en main des débris trouvés sur le ranch du fermier Brazel, ont décrit des débris étranges, notamment des petites poutrelles, très légères mais très résistantes.
C’est là que les cibles radar montées sur baguettes de balsa entrent en scène pour jouer un rôle clé dans cette comédie: selon le Pentagone, c’est cela que les témoins avaient trouvé et pris pour des poutrelles d’ovni! Pour se faire vite une idée de la valeur de cette explication, il suffit d’acheter dans un magasin de fournitures artistiques une baguette de balsa de 8mm de section (conforme au modèle de l’époque), et de voir avec quelle facilité on peut la casser entre ses doigts. Quant aux appareillages accrochés au trains de ballons, tels qu’un réservoir de ballast et une bouée acoustique, ils étaient tout aussi ordinaires. Pas très impressionnant, ce «mastodonte», comme ose l’appeler Karl Pflock dans son livre (p. 194).
Bouée acoustique, et réservoir de ballast
Les officiers d’élite des bombardiers atomiques de Roswell avaient-ils pu prendre de tels matériaux pour ceux d’une «soucoupe volante», et annoncer leur découverte par communiqué de presse au monde entier? Ce n’est pas tomber dans un «conspirationnisme» éhonté - dénoncé par le sociologue Pierre Lagrange dans sa préface du livre - que de supposer qu’ils n’étaient pas idiots à ce point! Encore une fois, c’étaient des officiers triés sur le volet, responsables de la seule force atomique à l’époque. Pourtant, c’est bien l’explication que beaucoup de gens continuent à accepter, effrayés sans doute par l’alternative - la découverte d’un engin non-humain accidenté - qui leur paraît encore plus invraisemblable, voire insupportable. En effet. L’enjeu de cette affaire est la perspective d’un énorme choc historique et culturel pour l’humanité.
On sent déjà, a priori, la faiblesse de l’explication «Mogul», mais il y a beaucoup d’autres éléments en faveur de la découverte d’un engin d’origine non-humaine. En premier lieu, un faisceau impressionnant de témoignages concordants sur la découverte de matériaux extraordinaires. Je les ai exposés en détail dans mon livre Roswell. Enquêtes, secret et désinformation (chapitre II). Mais allons tout de suite au cœur de l’intrigue: le fameux train de ballons Mogul 4, le seul de la série lancée à White Sands qui comportait des cibles radar, indispensables pour donner un semblant de consistance à cette explication, n’avait en fait même pas décollé!
http://www.ovni.ch/home/frame4.htm
La mise en scène de Fort Worth
Il y a au moins trois témoignages qui prouvent de manière décisive qu'il y a eu mise en scène dans le bureau du général Ramey à Fort Worth le soir du 8 juillet. Un premier point est que, selon ces témoignages, il y a eu deux transports de débris par avion à Fort Worth au cours de la journée du mardi 8 juillet : d'abord les échantillons des vrais débris, ensuite des débris de ballon et de cible-radar. Jesse Marcel a raconté, notamment à Walter Haut, comment il avait apporté lui même, sur ordre de Blanchard, des échantillons des vrais débris, dans des cartons, qu'il avait remis en mains propres au général Ramey. Celui-ci l'avait emmené dans la salle des cartes pour qu'il lui montre le lieu précis de la découverte. A leur retour, les débris n'étaient plus dans le bureau de Ramey.
Le deuxième témoignage est celui de Robert Porter, mécanicien de vol à bord du B-29 où se trouvait Marcel. Son témoignage est authentifié par l'armée elle même car il est reproduit dans son rapport. Porter a décrit les paquets dans lesquels se trouvaient les mystérieux débris : grands comme des cartons à chaussures, soigneusement enveloppés de papier brun fixé avec du papier collant, Si légers qu'on les aurait crus vides. Il est rigoureusement impossible que ces petites boites aient pu contenir les débris, d'assez grande taille, photographiés dans le bureau du général Ramey.
Porter note aussi, un détail significatif, la présence à bord de plusieurs officiers, dont l'adjoint de Blanchard, le lieutenant-colonel Payne Jennings: c'était donc un vol très important, et il est intéressant que ce détail ait été gommé dans le rapport militaire, mais il figure dans la déclaration sous serment de Porter (voir en annexe). Imaginez la scène: une brochette d'officiers de la base d'élite des bombardiers atomiques, apportant des débris de ballon, météo ou Mogul, peu importe, soigneusement emballés dans de petites boites en carton, à bord d'un quadrimoteur B-29. Hautement comique! Selon Porter, on avait informé l'équipage qu'il transportait des débris de soucoupe volante, mais au retour, ce n'étaient plus que des débris de ballon, ce que Porter n'a pas cru. Son opinion est également censurée dans le rapport militaire.
Le troisième témoignage, décisif, est celui du général Thomas DuBose, à l'époque colonel et adjoint du général Ramey. Celui-ci, dans un entretien publié en 1991 (MUFON UFO Journal de janvier 1991), affirme avoir réceptionné des débris de ballon et de cible-radar, non pas dans de petites boites, mais dans un grand sac de toile. De plus, Marcel n'était pas dans cet avion, et il s'agissait donc, très probablement, d'un autre vol, d'une autre livraison! DuBose a apporté lui- même ces débris dans le bureau de Ramey et les a étalés sur le sol: "J'ai porté ce sac dans le bureau de Ramey. C'était un ramassis de débris (a bunch of trash). Nous avons défait le paquet et l'avons étalé sur le sol".
Ce sont ces débris lamentables qui ont été montrés à la presse, photographiés et identifiés immédiatement par l'adjudant météo Newton. Le général DuBose affirme qu'il n'a jamais vu les vrais débris, ce qui explique pourquoi il a dit dans l'un de ses entretiens qu'il n'y avait pas eu de substitution dans le bureau de Ramey. Il n'avait vu dans ce bureau que les débris qu'il y avait lui- même apportés. Un détail qui a semé un moment la confusion, en 1991, et qui est encore cité, devinez par qui, par Pierre Lagrange, dans Science et Vie d'août 1995, et dans son livre La rumeur de Roswell, pour prétendre qu'on avait montré les vrais débris aux journalistes, c'est-à- dire des débris de ballons!
Enfin, le général DuBose a révélé que cette mise en scène avait été faite sur ordre direct de Washington. C'est écrit noir sur blanc dans sa déclaration sous serment (voir en annexe). DuBose avait eu lui-même au téléphone le général MacMullen, chef adjoint du Strategic Air Command au Pentagone, qui avait aussi ordonné à Ramey et à DuBose d'oublier cela et de ne jamais en parler, pas même à leur famille. Ce témoignage est évidemment capital.
Les sceptiques font encore observer que DuBose, dans sa déclaration écrite sous serment, parle de l'acheminement des échantillons le dimanche 6, et non pas de la journée du mardi 8. C'est exact, il y a eu un premier vol le dimanche-soir pour les débris apportés par Brazel. Ils n'ont fait que transiter à Fort Worth, pour être portés directement, d'urgence, au Pentagone, et c'est DuBose qui a dirigé l'opération. Mais DuBose parle aussi, très clairement, de la mise en scène du mardi soir: "Le matériel montré sur les photographies prises dans le bureau du général Ramey était un ballon-météo. L'explication par le ballon-météo était une couverture (cover stoiy) pour détourner l'attention de la presse". Pouvait-il s'exprimer plus clairement?
http://www.ufocom.org/UfocomS/gildas.html