L'équation des Bogdanoff - Epilogue
Epilogue
Leur théorie très abstraite aurait pourtant des confirmations expérimentales qui sont difficilement interprétées aujourd'hui. Elle pourrait apporter un éclairage nouveau. Fin 98, on a découvert que l'expansion de l'Univers accélérait. Il fallait pour cela une force inconnue et mystérieuse.
Pas de réponse sur sa nature ni son origine. Or quelques mois auparavant, ils ont montré que pour être cohérente, leur théorie impliquait inévitablement une force nouvelle : un champ scalaire qui dilate puis acclère l'Univers. Cela ressemble au dilaton imaginé dans d'autres théories. Inutile lors de la découverte, l'idée a été proposée indépendamment ensuite. Selon ces théories, le dilaton s'accompagne d'une réduction de dimension. D'autre part, il n'est pas seul mais s'accompagne d'un champ imaginaire. Tout cela cadre avec la fluctuation de métrique, la métrique euclidienne à l'origine et la transformation du temps. La seconde preuve vient du paradoxe EPR. En régime lorentzien, la non-localité viole lois habituelles. Ce n'est plus le cas en régime euclidien : il n'existe plus de distance mesurables et donc de séparaion. Les particules qui semblent séparées dans le TR ne le sont en fait pas dans le TI (à l'échelle de Planck). La métrique euclidienne implique une relation non-locale qui est une sorte d'effet tunnel en TI. La dernière est liée aux trous noirs. Si on applique à l'envers leur théorie, on peut remonter jusqu'à la singularité finale qui serait résolue dans un cadre topologique. La condition KMS s'y applique, la métrique fluctue et devient euclidienne sur la singularité. Cela est corroboré indépendamment pas les spécialistes des trous noirs qui proposent depuis plusieurs années une solution liée à la métrique : changement classique de la métrique en accord avec la RG, superposition des métriques à l'échelle quantique, métrique euclidienne fixe sur la singularité. Les deux démarches aboutissent à un résultat simillaire. Reste à savoir si ces résultats obtenus en plongeant bien au delà de l'horizon sont applicables : sous l'horizon, on rencontre déjà bien des soucis et même avant. | ||||
Pour résumer rapidement ce que je pense à la lecture de ce livre, je vais faire la distinction entre la théorie et sa présentation. Au niveau de la théorie, difficile de juger : c'est un livre de vulgarisation et je n'ai pas les connaissances requises. Cependant, je trouve que c'est une piste de recherche intéressante qui semble corroborée par différents autres résultats de recherche. Même si cela n'est pas la solution, ou se révêle incorrect physiquement parlant, il y a tout de même une série de résultats qui sont en eux mêmes intéressants. Du côté de la présentation vulgarisée, je serai beaucoup plus critique. Tout au long du livre, on a l'impression qu'il n'est fait que pour mettre en valeur les Bogdanov. La vulgarisation n'est à mon sens pas terrible ; beaucoup de notions sont peu clairement expliquées. Il y a des répétitions constantes qui alourdissent et n'apporte rien au livre. J'attendais bien mieux d'eux qui sont connus pour bien vulgariser la science. Donc j'ai un avis mitigé. J'ignore s'il y a une autre présentation vulgarisée de leurs travaux qui serait plus compréhensible, sinon, c'est le seul moyen d'en avoir un aperçu. A vous de vous faire une opinion sur leur intention en choisissant ce type de présentation. |