George Adamski, un visité ?

George Adamski

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George Adamski nait en Pologne le 17 avril 1891, et émigre aux USA avec ses parents lorsqu'il a 1 an 1/2. Après une vie errante incluant un service militaire près de la frontière Mexicaine, il se range et devient professeur de métaphysique et de philosophie. En 1936 il fonde en Californie un Ordre Royal du Tibet, qui restera relativement confidentiel. En 1944, il va sur les pentes du Mont Palomar en Californie : à côté du plus grand télescope du monde, il passe beaucoup de temps en astronome amateur à étudier le ciel à l'aide d'un réflecteur de 6 pouces.

Adamski développe une passion pour la vie extraterrestre et les ovnis. En 1946 il publie un article sur la possibilité de vie sur d'autres planètes [1].

Premières photos

En 1948 il présente une première photo d'ovni. En 1949 il sort un livre de science-fiction intitulé Pionneers in Space (voyage vers la Lune, Mars et Vénus), en fait écrit par Lucy McGinnis (disponible à la Bibliothèque du Congrès, sous forme de microfilm) [2]. Le 29 mai 1950, il raconte avoir vu des escadres dans son télescope :

Alors que l'observait la Lune avec mon téléscope 6 pouces je remarquais plusieurs points de lumière minuscules s'élevant apparemment de la surface de la Lune. J'avais observé ce corps durant de si longs moments au cours des vingt dernières années mais je n'avais jamais rien vu comme ceux-là. J'attachais rapidement l'appareil photo et pris cette photo. Qu'ils aient été à la surface de la Lune ou stationnant loin d'elle dans l'espace je ne peux le dire. Tout ce que je sais est que les corps célestes naturels ne s'arrêtent pas, ni ne démarrent et changent de direction selon leur propre volonté. Je pense que des voyageurs interplanétaires pourraient utiliser notre satellite comme une base de temps en temps.

De nombreux astronomes ont observé des formations semblables [3]

"Photographie au télescope" d'Adamski, le 5 Mars 1951
Photographie au télescope d'Adamski, le 5 Mars 1951

A cette époque Adamski est visité par les Lorenzen qui gèrent l'APRO et vivent alors à Los Angeles. Ceux-ci le trouvent très agréable mais ne lui accordent pas grande crédibilité : Une fois, il a parlé plusieurs fois de la Lune comme une planète, se souvient Coral Lorenzen.

En 1951 il présente une série de 4 autres photos, qu'il aurait prises le 5 mars, avec son télescope 6 pouces. Adamski les présente comme des soucoupes sortant d'un "vaisseau-mère" : sur la première 1 seule soucoupe est visible, et sur chaque image successive plus de soucoupes ont quitté le vaisseau-mère, jusqu'à 6 soucoupes sur la dernière photo (ci-contre).

1er contact

Diagramme de la structure interne d'un "vaisseau mère" vénusien selon Adamski [4]
Dessin d'Adamski en 1952

Par la suite, Adamski affirme avoir été contacté par des extraterrestres : le 20 novembre 1952, il aurait installé son télescope dans un endroit favorable au passage des soucoupes volantes, au centre du désert de Californie et aurait attendu, avec 6 autres personnes : George Williamson et sa femme Betty, une connaissance nommée Al Bailey et sa femme, Lucy McGiness la secrétaire d'Adamski, et Alice K. Wells, la propriétaire du Palomar Gardens Cafe.

Très vite, un engin mystérieux aurait atterri. Un être de taille humaine, 1,70 m, se serait alors approché de lui, portant une sorte de combinaison de ski, des cheveux longs et blonds.

Adamski raconte :

Lorsque je me suis approché de lui j'ai ressenti une étrange sensation et je suis resté sur mes gardes. A ce moment j'ai jetté un oeil pour me rassurer et être sûr que nous étions tous les deux visibles de mes compagnons. Apparemment il n'y avait aucune raison de ressentir cette sensation, l'homme ressemblait à tout autre homme, et j'ai remarqué qu'il était relativement plus petit que moi et considérablement plus jeune.

Soudain, comme si un voile était ôté de mon esprit, le sentiment de prudence m'a quitté si totalement que je n'ai plus eu conscience de la présence de mes amis... A ce moment nous étions vraiment proches. Il fit 4 pas vers moi, nous amenant chacun dans les bras de l'autre.

Alors pour la première fois j'ai vraiment réalisé que j'étais en présence d'un homme de l'espace — un humain d'un autre monde ! La beauté de son apparence dépassait tout ce que j'avais pu voir. Et l'aspect avenant de son visage me libera de toute pensée personnelle. Je me sentais comme un petit enfant en présence de quelqu'un doté d'une grande intelligence et de beaucoup d'amour, et je devint très humble par rapport à moi-même... de lui émanait le sentiment d'une compréhension et d'une gentillesse infinie, avec une humilité absolue.

Il me fit comprendre qu'ils venaient en paix. Aussi, comme il le mima, qu'ils étaient préoccupés des radiations partant de la terre. Je lui demandais si cette préoccupation était due aux explosions de nos bombes et leurs vastes nuages radio-actifs ? Il compris cela rapidement et hocha la tête de manière affirmative [5].

Pied gauche
Dessin d'Adamski en 1952
Pied droit
Dessin d'Adamski en 1952

Heureusement, Adamski et son équipe ont opportunément emené du platre dans leur voiture, et ils s'empressent de faire un moulage des empreintes de pas du vénusien Orthon. On remarquera la forme de svastika (croix gammée) sur l'avant de empreinte droite, non sans rappeler les sombres fréquentations d'Adamski (Dudley Pelley, Ballard, Williamson) de l'époque.

Une des photos qu'Adamski aurait prise le 13 décembre 1952 à 9 h Palomar Gardens (Californie) à travers un téléscope de 6 pouces
Une des photos d'Adamski, prise le 13 décembre 1952 à Palomar Gardens (Californie)

Ce n'était qu'une 1ère rencontre. Le 13 décembre à Palomar Gardens (Californie), Adamski aurait fait une photo de leur soucoupe, restée célèbre (ci-contre)

Le "vénusien" serait revenu et, pour faire plaisir à l'écrivain, lui aurait fait faire une voyage express autour de la Lune, pour lui montrer des rivières et des lacs sur la face cachée [6].

En raison de la promesse du visiteur de me retourner ma plaque (de film photographique), je restais dans un état d'alerte constant.

(...) Je pus l'observer planer silencieusement dans ma direction - un appareil iridescent semblant fait de verre émettant ses brillantes couleurs dans le soleil du matin !

Je vis le support lâcher... ma seule pensée était alors d'obtenir les photographies ... une fois (la photo) terminée, et avec les témoins présents, et qu'une impression fut faite, il n'y avait plus trace de la photo d'origine - que je pris avant que le visiteur prenne le support - totalement effacée; et elle était remplacée par un étrange photographie et un message symbolique...[7].

Suite à ce premier contact avec ceux qu'il appele des Vénusiens, Adamski commence à dispenser sa bonne parole de la "Philosophie Cosmique". En 1953, il écrit Les soucoupes volantes ont atterri avec Desmond Leslie. Il y raconte ses rencontres, et cite des extraits du livre Les stances de Dyzan, décrit comme provenant de la planète Vénus et apporté aux Indes, pourtant réputé disparu :

Mais la vie avait besoin d'une intelligence pour embrasser l'univers. Nous ne pouvons la lui donner, dirent les ancêtres. Je ne l'ai jamais eue, dit l'esprit de la Terre. L'homme n'était qu'un bhuta vide et sans esprit (...) Ainsi, Venus envoya le plus grand de la planète, le "Sanat Kumara", le "Seigneur de la Flamme", qui descendit sur la Terre avec ses 4 grands maîtres et 100 assistants [8].

Le livre connaît un succès immédiat, étouffant les premières critiques.

Adamski fera ainsi un grand tort à une étude sérieuse des ovnis, de nombreux chercheurs se mettant alors à douter à priori des témoignages. On lui doit plusieurs document à l'authenticité sérieusement remise en cause. Ceci d'autant plus que les canulars et mystifications se succéderont à un rythme au moins aussi rapide que les authentiques apparitions d'ovnis. Le combat en particulier Donald Keyhoe qui le qualifiera d'employé d'un stand de hamburger alors que la presse donne à Adamski le titre d'"astronome" parce qu'il vit dans une maison sur le Mont Palomar où un grand télescope est en operation.

De 1959 à 1960, Adamski va porter sa parole hors des frontières, et est même reçu par la Reine Juliana de Hollande en 1959.

Visite au Pape

Adamski posant à côté d'une illustration de son émissaire Vénusien
Dessin d'Adamski en 1952

Le 13 mai 1963, Adamski rencontre le Pape Jean 23. Sur la place Saint Pierre à Rome (Italie), Adamski demande à ses 2 amies May Morlet et Lou Zinsstag de rester là et de l'attendre. Il traverse alors la foule des touristes et disparaît derrière une porte éloignée. Quelques 30 mn plus tard, il réapparaît et raconte aux 2 femmes avoir vu Jean 23 qui était malade, très certainement, mais avait un teint rosé, et non olivâtre qu'on les gens atteints de cancer lorsqu'ils sont à l'agonie. Il dit aussi avoir vu la fameux jardins du Vatican au travers des fenêtres de la chambre papale (il racontera la même histoire au docteur Perego, alors que la chambre papale fait face à la place Saint Pierre, à l'opposé des jardins). 3 jours plus tard meurt Jean 23. Adamski est revenu avec une "Médaille Dorée d'Honneur" de la part du pape, qui serait, d'après un numismate romain, en fait un souvenir pour touriste produit par une société de Milan [9].

Plus tard, Adamski confessera que 4 savants du gouvernement américain étaient à l'origine du lancement de sa carrière d'ambassadeur des Frères de l'Espace. Ces savants appartenaient au laboratoire d'électronique navale de Point Loma, près de San Diego, et à une organisation similaire de Pasadena. Ceux-ci lui auraient demandé s'il voulait bien coopérer à une tentative collective de prendre des photos des étranges engins se déplaçant dans l'espace.

Adamski indiqua à propos des "foo-fighters" que ces boules de feu avaient pour objectif d'annihiler les effets désastreux des radiations atomiques.

Le film d'Adamski en 1965

En 1965, Adamski présente un film 8 mm pris avec Madelaine Rodeffer montrant un vaisseau vénusien en vol. Le 23 avril, il meurt d'une attaque cardiaque à Silver Springs (Maryland). Il est enterré dans le cimetière d'Arlington. Cette année-là est fondée la Fondation Adamski, dont le l'objectif déclaré est de promouvoir les faits scientifiques et la pensée philosophique pertinents pour comprendre que la vie humaine est la règle, et non l'exception, dans l'univers.

Auteur de :

  • Cosmic philosophy, 1961
  • Flying Saucer Farewell, Londres: Abelard-Schuman, 1961 ; réédité Behind the flying saucer mystery, New York: Abelard, 1961. OCLC 964949, 4020003, 2903347 (édition de poche).
  • Telepathy - The cosmic or universal language

Références :

  • Hallet, M.: George Adamski, Michel Moutet, Regusse, France, 1983.
  • Hallet, M.: Les sectaires d'Adamski, à compte d'auteur, Liège, Belgique, 1984 et 1988
  • Hallet, M.: George Adamski - Dernière synthèse, Edition privée, Liège, Belgique, 1994
  • Evans, H. & Stacy, D.: Le chapitre Adamski and his believers dans UFO 1947-1997, J. Brown Publ., Londres, 1997
  • Hallet, M.: Biographie d'un escroc, Edition privée, Liège, Belgique, 2000
Home
  1. Adamski, G.: La possibilité de vie sur d'autres planètes, 1946
  2. Hallet
  3. Adamski, G. & Leslie, D.: Flying Saucers Have Landed, 1953, traduit Les soucoupes volantes ont atterri
  4. Dessin de Glenn Passmore, 1952
  5. Adamski, G. & Leslie, D.: Flying Saucers Have Landed, 1953, traduit Les soucoupes volantes ont atterri
  6. Blodget, Charlotte: Inside the Space Ships, 1955 - D'après les propos d'Adamski. Récit de sa visite d'ovnis en provenance de Saturne et Vénus. Ramu de Saturne y regrette d'avoir entraîné l'accident de Mantell. Traduit A bord des soucoupes volantes
  7. Adamski, G. & Leslie, D.: Flying Saucers Have Landed, 1953, traduit Les soucoupes volantes ont atterri
  8. Adamski 1953
  9. Hallet


07/09/2007
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