Fusée-sonde : de faux OVNI
Fusée-sonde
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Une fusée-sonde, dans le domaine de l'astronautique, est une fusée décrivant une trajectoire sub-orbitale permettant d'effectuer des mesures et des expériences.
Le terme correspondant en anglais est sounding rocket.
Lancée verticalement, une fusée-sonde peut emporter des centaines de kilogrammes d’instruments ou d’expériences scientifiques à une altitude comprise entre une centaine et un millier de kilomètres selon les modèles. Sa charge utile, abritée dans la pointe de l’engin, est récupérée avec un parachute. Cette possibilité a donné lieu à deux catégorie d’applications :
- les explorations de la haute atmosphère
- la recherche en microgravité
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Exploration de la haute atmosphère [modifier]
La première est l’exploration (ou sondage) de la haute atmosphère, que n’atteignent ni les ballons (qui plafonnent vers 40 km), ni les satellites (qui orbitent au-delà de 200 km).
Les premières connaissances sur l’environnement terrestre (ionosphère, magnétosphère, etc.) ont été acquises de cette façon par les États-Unis et l’Union soviétique vers le milieu du XXe siècle, en utilisant entre autre des versions modifiés du missile balistique V2 allemand.
Depuis cette époque, des milliers de fusées-sondes ont été lancées de par le monde à des fins scientifiques (géophysique externe, aéronomie, météorologie, astronomie, physique solaire et même biologie au moyen de cobayes : chats, singes, rats, etc.).
Programme français [modifier]
Pour sa part, la France a mené pendant une quinzaine d’années (approximativement entre 1960 et 1975) un important programme de recherches scientifiques et technologiques avec des centaines de fusées-sonde (Centaure, Dragon, Eridan, Véronique) lancées en France (île du Levant, Kourou, Îles Kerguelen, Terre Adélie), en Algérie (Hammaguir, Colomb-Béchar, Reggane) et au cours de campagnes à l’étranger (Brésil, Norvège, Islande, etc.).
Recherche en microgravité [modifier]
Le second type d’applications concerne les recherches en microgravité. Dans ce cas, on met à profit la très faible pesanteur résiduelle observée dans la partie supérieure de la trajectoire de la pointe lorsque la propulsion a cessé et que le frottement aérodynamique est encore réduit.
Selon les vols, on peut obtenir une micropesanteur de 10-4 G pendant 5 à 15 secondes. C’est une application plus récente que la précédente, qui permet aux scientifiques de préparer des expériences appelées à voler sur un véhicule spatial du type navette spatiale ou satellite. Les applications concernent surtout la science des matériaux (expériences de fusion et de solidification) et intéressent notamment les États-Unis, le Japon et l’Europe, qui a décidé, en 1982, un programme de ce type avec les fusées-sonde Texus et, depuis 1991, Maxus depuis la base d'Esrange.
Référence [modifier]
Droit français : arrêté du 20 février 1995 relatif à la terminologie des sciences et techniques spatiales.