Elizabeth Blackburn - étude des fonctions des télomères
Elizabeth Blackburn
Elizabeth Blackburn
Elizabeth Blackburn en 2001
Naissance | 26 novembre 1948 (1948-11-26) Hobart, Tasmanie ( Australie) |
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Nationalité | australienne et américaine |
Champs | Biologie moléculaire |
Institutions | Université de Californie à San Francisco |
Diplômé de | Université de Melbourne et Université de Cambridge |
Renommé pour | Travaux sur les télomérases |
Distinctions | Prix Lasker 2006 Prix Louisa Gross Horwitz 2007 Prix Nobel de physiologie ou médecine 2009 |
Elizabeth H. Blackburn, née le 26 novembre 1948 à Hobart en Tasmanie, est une biologiste moléculaire américaine d'origine australienne. Chercheur à l'Université de Californie, à San Francisco, son travail porte sur l'étude des fonctions des télomères qui sont des structures dynamiques présentes à l'extrémité des chromosomes et jouent un rôle de protection. Elle est codécouvreur de la télomérase, l'enzyme qui régule la longueur des télomères. Elle a également travaillé sur l'éthique médicale, et a été la présidente, révoquée par George W. Bush, du conseil présidentiel sur la bioéthique (President's Council on Bioethics).
Le 4 octobre 2009, elle est devenue corécipiendaire du prix Nobel de physiologie ou médecine 2009 avec Carol Greider et Jack Szostak[1].
Sommaire
[masquer]Biographie
Elizabeth Blackburn est née à Hobart, en Tasmanie. Ses parents, Harold et Marcia Blackburn, étaient tous deux médecins. Après ses études secondaires à Launceston, en Tasmanie, et à Melbourne, elle entre à l'université de Melbourne où elle obtient son baccalauréat ès sciences en 1970 puis sa maîtrise en 1972. Elle poursuit ses études au Darwin College en Angleterre où elle obtient son doctorat (1975) de l'université de Cambridge. Elle réalise un postdoctorat en biologie moléculaire et cellulaire à l'université Yale, dans le Connecticut, de 1975 à 1977.
En 1978, elle rejoint le corps professoral de l'Université de Californie à Berkeley, dans le département de biologie moléculaire. En 1990, elle traverse la baie de San Francisco pour rejoindre le département de microbiologie et d'immunologie de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF), où elle a occupé le poste de directrice du département de 1993 à 1999. Elle est actuellement professeur titulaire de la chaire de biologie et physiologie Morris-Herzstein de l'UCSF et membre temporaire du Salk Institute.
Apports scientifiques
Avec Carol Greider, elle publie en 1985 l'identification d'une enzyme, la télomérase, possédant la propriété de rallonger les télomères des chromosomes[2]. Ces recherches ont permis de montrer que la télomérase joue un rôle crucial dans le vieillissement cellulaire. Les connaissances sur la télomérase sont d'une grande importance pour la compréhension des mécanismes de développement des cancers et de la mort cellulaire.
Principaux prix et distinctions
- Docteur honoris causa en sciences de l'université Harvard
- Eli Lilly Research Award de microbiologie et immunologie (1988)
- National Academy of Sciences Award in Molecular Biology (1990)
- Docteur honoris causa en sciences de l'université Yale (1991)
- Récipiendaire de l'UCSF Women's Faculty Association Award
- Australia Prize (1998)
- Prix Gairdner (1998)
- Prix Harvey (1999)
- Prix de médecine de l'université Keiō (1999)
- American Cancer Society Medal of Honor (2000)
- Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale (2006) (avec Carol Greider et Jack Szostak)
- Prix de génétique de la Fondation Peter Gruber (2006)
- Prix Louisa Gross Horwitz (2007) (avec Carol Greider et Joseph G. Gall)
- Prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science (2008)
- Prix Mike-Hogg (2009)
- Prix Nobel de physiologie ou médecine (2009) (avec Carol Greider et Jack Szostak)
- Compagnon de l'ordre d'Australie, à l'occasion de la liste d'honneurs de l'Australia Day (2010)
- Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences (1991)
- Membre de la Royal Society (1992)
- Membre de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (2000)
En 2007, elle a été classée par le Time Magazine parmi les 100 personnes les plus influentes dans le monde[3].
Notes et références
- Site officiel des prix Nobel [archive]
- Greider, C.W. & Blackburn, E.H. (1985), Identification of a specific telomere terminal transferase activity in Tetrahymena extracts. [archive] dans Cell v.43, (2 Pt. 1) p. 405–413.
- Alice Park, « The Time 100: Elizabeth Blackburn » [archive], Time Magazine. Consulté le 6 octobre 2009
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Carol Greider
Carol Greider
Carol Greider en 2001
Naissance | 15 avril 1961 San Diego, Californie (États-Unis) |
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Nationalité | américaine |
Champs | Biologie moléculaire |
Institutions | Université Johns-Hopkins |
Renommé pour | Travaux sur les télomérases |
Distinctions | Prix Lasker 2006 Prix Nobel de physiologie ou médecine 2009 |
Carol W. Greider, née le 15 avril 1961 à San Diego, États-Unis, est une biologiste moléculaire américaine. Elle est corécipiendaire du Prix Nobel de physiologie ou médecine 2009 avec Elizabeth Blackburn et Jack Szostak[1].
Sommaire
[masquer]Biographie
Elle est professeur et directeur de la chaire Daniel Nathans de biologie moléculaire et de génétique à l'Institut Johns Hopkins de sciences biomédicales fondamentales.
Elle est née à San Diego en Californie où son père, Kenneth Greider, était professeur de physique. Sa famille a ensuite déménagé de San Diego à Davis, en Californie, où elle a passé plusieurs années de sa jeunesse. Elle est diplômée du College of Creative Studies de l'Université de Californie à Santa Barbara, avec une licence en biologie en 1983. Elle a eu son doctorat en biologie moléculaire en 1987 à l'Université de Californie à Berkeley, sous la direction d'Elizabeth Blackburn. Pendant son séjour à Berkeley, Greider a été codécouvreur de la télomérase, une enzyme clé dans la compréhension du cancer et de certaines anémies avec Blackburn.
Greider a ensuite complété ses travaux post-doctoraux et a occupé un poste de professeur au Cold Spring Harbor Laboratory (en), à Long Island, à New York. Elle eut ensuite un poste de professeur à l'Université Johns Hopkins en 1997, où elle exerce toujours.
Apports scientifiques
Dans le laboratoire d'Elizabeth Blackburn, elle réalise en 1985 l'identification d'une enzyme, la télomérase, possédant la propriété de rallonger les télomères des chromosomes[2]
Prix et distinctions
- 2006 : Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale
- 2009 : Prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter
- 2009 : Prix Nobel de physiologie ou médecine