Colonisation de l'espace - Partie 2
Les citoyens de l'espace international seraient soumis au droit international public (Par exemple la Lune est res communis). Dans le futur il pourra y avoir la double nationalité (nationalité terrestre et nationalité lunaire).
Voir Traité de l'espace.
Emplacement [modifier]
L'emplacement des colonies est un point de controverse fréquent entre les promoteurs de l'espace.
Les emplacement de colonies peuvent être :
- Sur une planète, un satellite naturel ou un astéroïde
- En orbite autour de la Terre, du soleil ou autre objet céleste ou sur un point de Lagrange
Emplacement planétaire [modifier]
Les promoteurs de la colonisation planétaire citent les emplacements suivants:
Mars [modifier]
Voir Colonisation de Mars
Voir aussi: Exploration de la planète Mars, Terraformation de Mars
Mercure [modifier]
Vénus [modifier]
Voir aussi: Terraformation de Vénus
Géantes gazeuses [modifier]
Il pourrait être aussi possible de coloniser Saturne, Uranus et Neptune avec des villes flottantes dans leur atmosphère. En chauffant des ballons d'hydrogène, de grandes masses pourraient être suspendues permettant une ville avec une gravité terrestre. Jupiter serait moins disposée à une colonisation à cause de sa haute gravité, de sa vitesse de libération élevée et ses radiations.
Ces colonies pourraient exporter de l'hélium 3 qui sera très demandé par les réacteurs à fusion s'ils deviennent un jour opérationnels.
Emplacement sur des satellites naturels [modifier]
La Lune [modifier]
Europe, Ganymède, Titan [modifier]
Voir Colonisation du système solaire externe
Phobos et Déimos [modifier]
Phobos possède peut-être de l'eau sous la forme de glace. Grâce au bas delta-v nécessaire pour rejoindre la Terre, cela permettrait de livrer du carburant et d'autres matériaux à la zone Terre-Lune mais aussi aux transports autour du système martien. Ceci rend ces emplacements avantageux d'un point de vue économique, car ils sont aisément atteignable depuis les reste du système solaire et et qu'ils ont potentiellement de grandes ressources énergétiques.
Phobos et Déimos eux même sont probablement adaptés pour la production d'habitats spatiaux ou pour établir une colonie.
Emplacement dans l'espace [modifier]
Habitats spatiaux [modifier]
Voir Habitat spatial
Voir aussi: Megastructures orbitales
Orbite terrestre [modifier]
Comparé à d'autres emplacements, l'orbite terrestre à beaucoup d'avantages et un inconvénient :
Les orbites proches de la Terre peuvent être atteint en quelques heures alors qu'il faut des jours pour aller sur la Lune et des mois pour atteindre Mars.
L'énergie solaire est présente continuellement alors que sur une planète elle n'est disponible que la moitié du temps. L'apesanteur rend la construction de colonies relativement plus facile, les astronautes l'on démontré en déplaçant des satellites de plusieurs tonnes à la main.
Enfin la pseudo gravité est contrôlé à n'importe quel niveau selon la rotation de la colonie. Ainsi les zones d'habitation peuvent être à 1g, alors que la Lune ne permet qu'1/6g et Mars 1/3g. On se sait pas encore quel est la gravité minimum pour rester en bonne santé mais 1g permettra assurément une croissance optimum pour les enfants des colons.
Le principal désavantage des colonies orbitales est le manque de matières premières qui devront être importées de la Lune ou des astéroïdes géocroiseurs qui ont toutes les matières premières nécessaires à l'exception de l'azote.
Points de Lagrange [modifier]
Une autre possibilité sont les cinq points de Lagrange Terre-Lune. Bien qu'il faille quelques jours pour les atteindre avec les moyens de propulsion actuels, ils bénéficient d'un accès continu à l'énergie solaire à l'exception de peu fréquentes éclipses
Les 5 points de Lagrange Terre-Soleil n'auront même pas d'éclipse mais seuls L1 et L2 sont atteignables en quelques heures, les autres demandant des mois de voyage.
Cependant le fait que les points de Lagrange aient tendance à récolter les poussières et les débris et requièrent des mesures de stabilisation les rendent moins favorable à l'installation de colonies qu'initialement prévu.
Les Astéroïdes [modifier]
Voir Colonisation des astéroïdes
Au delà du système solaire [modifier]
La colonisation du système solaire entier prendrait des centaines ou des milliers d'années. Il y a des milliards de soleils avec des cibles possibles pour la colonisation spatiale. Ce sujet commence à dépasser le domaine de la science pour entrer dans celui de la science-fiction. Même à ce niveau, des travaux ont été accompli pour explorer les diverses possibilités.
Vaisseau interstellaire [modifier]
Un vaisseau coloniste interstellaire serait similaire à un habitat spatial mais avec tout un système de production d'énergie et de propulsion. Les concepts proposés en hard science-fiction incluent:
- Vaisseau à génération: Un vaisseau spatial qui voyagerait bien en deçà de la vitesse de la lumière, avec un équipage se renouvelant sur plusieurs générations avant que le voyage ne soit terminé.
- Vaisseau dormant: Vaisseau ou la plupart ou tout l'équipage passe le voyage sous une forme d'hibernation ou d'animation suspendue
- Vaisseau à embryons: Un vaisseau beaucoup plus petit que les 2 premiers transportant des embryons humains congelés sur une exoplanète
- Vaisseau interstellaire utilisant l'énergie de la fusion nucléaire ou l'antimatière pour sa propulsion
Exemple de destination [modifier]
L'étoile Tau Ceti, à environ onze années-lumières a une grande quantité de comètes et d'astéroïdes en orbite autour d'elle qui pourraient être utilisés pour la construction d'habitats humains.
La découverte, le 24 avril 2007, d'une planète similaire à la Terre dans le système de Gliese 581, situé à 20,5 années lumières du système solaire, renforce les espoirs de trouver un jour une destination habitable et accessible aux technologies humaines.
Analogies terrestres aux colonies spatiales [modifier]
Voir Biosphère II.
Beaucoup d'agences spatiales ont construit des centres d'essais qui étaient destinés pour les vols spatiaux habités de longue durée mais aucun pour la colonisation.
Des stations de recherche en environnements hostiles comme la base Amundsen-Scott en Antarctique ou celle de Mars Arctic Research Station de l'île Devon, peuvent aussi fournir une expérience de la construction et de l'opération d'avant postes sur d'autres mondes. La Mars Desert Research Station est un habitat construit pour ces raisons mais le climat environnant n'est pas le plus inhospitalier sur Terre.
Justifications de la colonisation de l'espace [modifier]
En 2001, le site d'actualité de l'espace SPACE.com a demandé à Freeman Dyson, J. Richard Gott et Sid Goldstein pour quelles raisons des humains devraient vivre dans l'espace. Leurs réponses [1] étaient:
- Répandre la vie (et sa diversité), l'art, l'intelligence et la beauté dans l'Univers
- Assurer la survie de l'espèce Humaine
- Améliorer l'économie et sauvegarder l'environnement, cela incluant :
- Créer des ressources à partir de centrales solaires orbitales, de l'extraction de sources fissibles sur les astéroïdes et de l'Hydrogène qui compose a plus de 90 pour cent (à l'état pur) certaines planètes du système solaire.
- Protéger l'environnement terrestre en déplaçant les populations et l'industrie dans l'espace pour limiter leurs impacts sur la Terre.
- Permettre l'accès aux nouveaux loisirs (EX : Hotel Spatial)
- Importer des ressources inépuisables vers la Terre (EX : Hélium 3 sur la Lune pour la fusion nucléaire)
Un autre argument peut être que la colonisation de l'espace permettrait de construire et lancer des vaisseaux beaucoup plus lourds (par exemple, sur la Lune, l'attraction gravitationnelle est 6 fois moindre que sur la Terre). Ainsi, d'immenses télescopes scrutant tout l'univers pourraient être assemblés.
Louis J. Halle, ancien membre du Département d'État des États-Unis d'Amérique, a écrit dans Foreign Affairs (été 1980) [2] que la colonisation de l'espace préservera l'humanité dans le cas d'une guerre nucléaire. Dans le même ordre d'idée, le journaliste et écrivain William E. Burrows et le biochimiste Robert Shapiro proposent un projet privé, l'alliance pour le secours de la civilisation dans le but d'établir un backup extraterrestre à la civilisation humaine.
Ainsi, le scientifique Paul Davies soutient l'idée que si une catastrophe planétaire menaçait la survie de l'espèce humaine sur Terre, une colonie auto-suffisante pourrait "rétro-coloniser" la Terre et rétablir la civilisation.
Une autre raison importante pour justifier la colonisation de l'espace est l'effort continu d'augmentation des connaissances et des capacités technologiques de l'humanité. La Mars Society déclare par exemple:« Il faut aller sur Mars, parce qu’il s’agit d’un défi formidable à relever. Les civilisations ont besoin de se mesurer à de tels défis pour se développer. La guerre a longtemps joué ce rôle. Il faut trouver maintenant d’autres motifs de dépassement.[4] »
Voir aussi Espace et survie
Promoteurs de la colonisation spatiale [modifier]
Objections à la colonisation de l'espace [modifier]
Beaucoup objectent que la colonisation de l'espace est trop chère et sera un gaspillage de temps. Il n'y a rien dans l'espace vraiment nécessaire à l'humanité et la colonisation au delà du système solaire sera infaisable pour encore très longtemps.
L'argument pragmatique de "vivre ensemble sur la Terre que nous avons" est important, suggérant que si même la moitié du budget de l'exploration spatiale était dépensé pour améliorer les conditions de vie sur Terre, cela bénéficierait à un plus grand nombre de personnes, au moins sur le court terme.
Pour bien envisager un coût global de la conquête spatiale, il faut évaluer l'impact écologique (les millions de litres de carburants fossiles déjà brûlés pour propulser les vaisseaux par exemple), humain, économique,... de l'aventure. L'argent public (et désormais aussi privé) sert à financer des programmes ayant des coûts colossaux. Les contribuables voient-ils en retour de réelles avancées de leurs conditions de vie ? Cette conquête n'a jusqu'à présent pas permis d'entrevoir le moindre espoir pour l'amélioration du sort de l'humanité. Autrement dit, les aspirations humanistes de la conquête spatiale sont plus que douteuses. Les avancées technologiques liées à la conquête spatiale paraissent n'être que des technologies profitables aux pays les plus développés et aux intérêts économiques les plus influents.
Le "mouvement anti-espace" va jusqu'à suggérer que la colonisation de l'espace est l'héritier de la colonisation historique, l'idée d'un désir romanesque restant de "pères fondateurs" et de conquête de territoires sur la Terre. L'exploration spatiale permettrait donc de gagner le cœur et l'esprit des électeurs mais pas grand chose d'autre. L'objectif de coloniser l'espace alimenterait même le dogme patriotique de conquête et ainsi renforcerait les sentiments nationalistes au lieu d'aider à unifier la Terre.
De plus, les progrès de la robotique et de l’intelligence artificielle rendront probablement la présence humaine dans l’espace totalement inutile. Depuis le dernier voyage d’Apollo sur la Lune (Apollo 17, 1972), toute l’exploration spatiale est menée par des robots téléguidées avec une dose croissante d’autonomie. S'il y a colonisation humaine, ce sera plutôt une colonisation « touristique » ou alors d’hommes largement « robotisés ».
Comme alternative au futur de la race humaine, beaucoup d'auteurs de science fiction se sont concentrés sur "l'espace intérieur" c'est-à -dire l'exploration (assistée par ordinateur) de l'esprit et de la conscience humaine ou celle du cyberespace.
Contre-objections [modifier]
l'argument du coût:
- Le budget spatial serait très surestimé vis à vis de la défense ou de la santé. Par exemple aux États-Unis le 13 juin 2006, le congrès a alloué 320 milliards de dollars à la guerre en Irak en comparaison avec un budget annuel de 15 milliards par an pour la NASA ou de 2 milliards pour créer le télescope spatial Hubble. En d'autres mots la NASA aurait pu fonctionner 21 ans avec le budget de la guerre en Irak.
- Les technologies spatiales aideraient l'humanité en général : satellites de communication et météo interviennent dans la vie quotidienne des terriens et de nombreuses technologies sont ensuite utilisées dans des secteurs très varié de l'industrie et du commerce (voir : aéronautique, Énergie renouvelable, plastique, céramique, etc.)
- Le budget non dépensé dans l'exploration spatiale serait-t-il bien dépensé d'une façon qui bénéficie à l'humanité ? (c'est-à -dire non affecté au complexe militaro-industriel par exemple)
L'argument du nationalisme:
- L'humanité dans son ensemble a exploré et conquis de nouveaux territoires bien avant la colonisation, dès la préhistoire
- Voir la Terre comme un objet unique et infime à l'échelle cosmique donnerait un profond sens d'unité et d'humilité à ses habitants, ainsi que la compréhension de la fragilité de la biosphère et de l'immatérialité des frontières. Voir "un point bleu pâle".
- En plus de 40 ans de pratique, la collaboration internationale dans l'espace a montré sa valeur comme effort unificateur
L'argument de 'l'espace intérieur': Cette forme d'exploration n'est pas incompatible avec la colonisation spatiale comme démontré dans les philosophies transhumanistes.
Voir aussi [modifier]
- Extraction d'astéroïde.
- Biosphère II et BIOS-3.
- Ville dôme.
- Ville flottante.
- Vaisseau à génération.
- Adaptation humaine à l'espace.
- Système écologique artificiel fermé
- Colonisation des océans.
- Vol spatiaux privés et tourisme spatial.
- Recyclage
- Énergie renouvelable
- Le Projet Constellation de la NASA Ã propos de la colonisation de l'espace.
- Jumeau solaire.
- Syndrome Solipsisme.
- Ascenseur spatial.
- Conquête de l'espace.
- Espace et survie.
- Habitabilité d'une planète.
- Colonisation de l'espace dans la culture populaire.
- Station spatiale
- Ville souterraine
Références [modifier]
- ↑ (en) NASA's Griffin: 'Humans Will Colonize the Solar System'
- ↑ http://www.unescap.org/esd/energy/information/ElectricPower/1999-2000/access.htm
- ↑ Joseph Appelbaum, "Atmospheric Effects on the Utility of Solar Power on Mars", Part IV in Resources of Near-Earth Space, Editors: J.S. Lewis, M.S. Matthews, M.L. Guerrieri, The University of Arizona Press, 1993.
- ↑ Mars Society, citée par Jean-Paul Bacquiast|Pourquoi aller sur Mars