Cas OVNI de Trans-en-Provence
Cas de Trans-en-Provence
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Le cas de Trans-en-Provence est un fait divers lors duquel un OVNI aurait laissé des traces matérielles scientifiquement mesurables. Cet événement a eu lieu le 8 janvier 1981, à Trans-en-Provence, dans le département du Var
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Le témoignage[modifier]
Le 8 janvier 1981, vers 17h, un habitant de Trans-en-Provence, Renato Nicolaï, maçon retraité d'une cinquantaine d'années, bricole dans son jardin. D'après son témoignage, il voit alors un engin atterrir, avec un léger sifflement mais sans flammes.
Renato Nicolaï déclare par la suite :
- « L'engin avait la forme de deux assiettes renversées l'une contre l'autre. Il avait la couleur du plomb et possédait une nervure tout autour de sa circonférence. Sous l'appareil, j'ai vu, au moment où il se soulevait, deux genres de pièces rondes qui pouvaient être des réacteurs ou des pieds. Il y avait aussi deux autres cercles qui ressemblaient à des trappes. Les deux réacteurs ou pieds dépassaient légèrement sur 20 cm en dessous de l'appareil. Il mesurait environ 1,80 m de haut pour 2,50 m de diamètre. Peu après, l'objet décolla, pour disparaître bientôt au loin ».[réf. nécessaire]
Alerté, un voisin gendarme arrive bientôt sur les lieux. Sa première réaction est de dire que l'empreinte laissée par l'« appareil » ressemble à un ripage de pneu. Il prélève sur les lieux de la luzerne ainsi que de la terre, pour l'envoyer au GEPAN.
Enquête scientifique et technique[modifier]
Des analyses ont été réalisées sur les plantes et les traces laissées à l'endroit présumé de l'atterrissage.
Les traces au sol[modifier]
La brigade de gendarmerie, appelée sur les lieux, a procédé à l'examen des traces[1]. Dans son rapport, elle écrit, à propos des traces laissées au sol :
« Nous constatons la présence de deux cercles concentriques l'un de 2,20 m de diamètre, l'autre de 2,40 m. [...] deux parties diamètralement opposées de 0,8 m environ [...] et qui présentent des stries noires semblables à des traces de ripage[1]. »
Le rapport de la gendarmerie précise en outre qu'une description différente et erronée a été faite par un enquêteur de XYZ (le rapport ne précise pas de quel groupement ou association il s'agit) prétendant que « toute trace de végétation a disparu » ; ce qui est inexact, selon les termes du rapport.
Le GEPAN constate quant à lui que le sol a été tassé par un poids lourd, qu'il a subi un échauffement thermique inférieur à 600 °C[2] et qu'un dépôt d'oxyde de fer y a été laissé.
Analyses biochimiques des échantillons[modifier]
Les résultats de l'analyse[modifier]
- Les échantillons provenant de la périphérie, c'est-à-dire situés à une distance d'un mètre cinquante du centre de la trace, montrent un affaiblissement général des teneurs pigmentaires[3].
- Les jeunes feuilles subissent la perte la plus importante au niveau du β-carotène (-57%) et de la violaxanthine (-80%)[3].
Les déclarations du professeur Bounias[modifier]
Michel Bounias, scientifique de l'INRA et expert en toxicologie végétale, auquel les analyses de luzernes ont été confiées émet l'hypothèse que la dépigmentation aurait pu être provoquée par une exposition à des radiations de micro-ondes[4]. Selon lui, les luzernes sauvages ont subi des dégradations anormales, ayant provoqué un affaiblissement du processus de photosyntèse :
« Les concentrations des composants de l'appareil photosynthétique sont (...) très affaiblies au voisinage de la trace. Le glucose y est fortement augmenté, tandis que les acides aminés libres sont (...), pour la plupart, anormalement peu concentrés. Quelque chose s'est bien posé ici. »
L'ensemble des constatations du professeur Michel Bounias l'amènent à la conclusion suivante :
« Ce qui s'est passé, à Trans-en-Provence, a laissé des traces qui confirment les indications fournies par le témoin et tendent à orienter les conclusions dans le sens de l'objectivité du phénomène observé. »
Plus tard, Michel Bounias déclare même : « Je suis sûr qu'il y a eu des perturbations biochimiques anormales (...) Je ne vois pas quoi d'autre que ce qui a été décrit par M. Nicolaï aurait pu produire ces effets-là[5] »
Les conclusions du GEPAN[modifier]
Le rapport du GEPAN conclut[6] qu'« il y a eu déformations mécaniques, un échauffement, et peut-être certains apports de matériaux en trace ». Par contre, il ne se prononce pas sur l'origine du traumatisme des végétaux car il estime que « les connaissances actuelles sur les traumatismes que peuvent subir les végétaux, restent trop parcellaires pour que l'on puisse fournir dès à présent une interprétation précise et unique à ce remarquable faisceau de résultats ».
Les commentaires dans la presse[modifier]
À la suite de cette affaire, les journaux ont largement médiatisé, amplifié et déformé[réf. nécessaire] les travaux scientifiques du GEPAN. Un journaliste de L'Express commente ainsi le cas en ces termes :
« L'affaire de Trans-en-Provence (...) demeure l'un des cas français les plus célèbres, moins par son scénario que par l'enquête scientifique exemplaire qu'elle a entrainé[7]. »
Liens internes[modifier]
Liens externes[modifier]
- Trans-en-Provence le mythe de l'OVNI scientifique d'Éric Maillot
- (fr) Note Technique du GEPAN sur le cas
- Le chapitre consacré à Trans-en-Provence au sein du livre de l'Observatoire zététique consacré aux ovnis du Cnes
Notes et références[modifier]
- CNES, GEPAN, Enquête 81/01, Analyse d'une trace, Note technique n°16, Eléments physiques prélevés.
- 30 °C comme de 580 °C. Il faut entendre par là que l'échauffement thermique constaté pouvait être de
- Note technique du GEPAN sur le cas de Trans-en-Provence
- Le chapitre consacré à Trans-en-Provence au sein du livre de l'Observatoire zététique consacré aux ovnis du Cnes,page 6 [archive]
- Michal Bounias, O.V.NI.-E.B.E, l'invasion a commencé.
- CNES, GEPAN, Enquête 81/01, Analyse d'une trace, Note technique n°16, Synthèse et conclusions
- Bruno D. Cot, L'Express, 21 mars 2007
- Science et Vie junior, Numéro 166, juillet 2003.