Tübingen - Allemagne ( 5 décembre 1577 ) Dans ses Histoires Prodigieuses (1594), Pierre Boaistuau raconte une histoire qui se produisit à 7 h 00 du matin le 5 décembre 1577, à quelques kilomètres de Tübingen ( Allemagne ). Les gens du pays purent voir des nuages " de feu ", étrangement colorés, qui semblaient se rassembler autour du soleil. " Hors de ces nuages (sortaient) des reflets ressemblant à des chapeaux larges, longs et hauts et la Terre se révéla elle-même jaune et sanglante, et semblaient de différentes couleurs, rouge, bleu, vert, mais principalement noir ".
France ( 13 février 1606 ) C'est une " colonne de feu " qui est observée encore dans le sud-est de la France.
Kyoto - Japon ( mai 1606 ) Des boules de feu avaient survolé en permanence la ville de Kyoto et un soir une roue rouge était même venue tournoyer et planer au-dessus du château de Nijo.
Cannes, Gênes, Marseille, Nice ( à partir du 1 août 1608 ) Sur la mer de Gennes s'est veu les plus horribles signes que de mémoire d'hommes ait esté parlé, ni escrit! Les uns estoient en figures humaines ayant des bras qui sembloient estre couverts d'escailles et tenoient un chacune de leur main deux horribles serpents volants, qui leur entortilloient les bras, et ne paroissaient que depuis le nombril, en haut hors de la mer et jettoient des cris si horribles que c'estoit chose espouvantable, et parfois se plongeoyent dans la mer puis ressortoyent en d'autres endroits long de là, hurloyant des cris si espouvantables que plusieurs en ont esté malades de la peur qu'ils ont eu, ils en voyoient qui sembloient estre en figures de femmes. D'autres avoient le corps comme humain, tout couvert d'escailles, mais la teste estoit en forme de dragon. Depuis le premier jour dudict mois, ils ont esté ordinairement veus au grand estonnement de tous les Genevois. La seigneurerie fit tirer quelques coups de canons pour tascher de les faire oster de ce lieu. Il leur fut tiré quelques 800 coups de canon, mais en vain, car ils ne s'en étonnèrent nullement. Les églises s'assemblèrent et allant au vray remède firent force processions, commandèrent le jeusne, les bons pères Capucins ordonnèrent les 40 heures pour tascher d'appaiser l'ire de Dieu, avec leur remède salutaire. Le quinzième jour d'aoust apparurent sur la dite mer du port de Gennes trois carrosses traînant chacun par six figures toutes en feu en semblance de dragon. Et marchoient les dictes carrosses traînés par les dictes signes qui avoient toujours leurs serpents en continuant leurs cris espouventables et s'approchoient assez de Gennes, tellement que les spectateurs du moins la plus grande part, estonnez s'enfuirent craignant les effets d'un tel prodige.
Mais comme ils eurent faict la virevoltée par trois fois le long du port après qu'ils eurent jeté des cris si puissants de bruict qu'ils faisoient retentir les montagnes des environs, ils se perdirent dedans la dicte mer et depuis, l'on n'en a veu ny sceu aucune nouvelle. Cecy apporte grand dommage à plusieurs citoyens de Gennes, les uns qui sont morts de peur comme entre autres le fils de sieur Gasparino de Loro et aussi le frère du Signor Anthonio Bagatello, plusieurs femmes aussi on esté affligées et en ont eu telle frayeurs qu'elles en sont mortes... Du depuis le long de la mer de Nice et tout le costé de la Provence, tant du costé de la marine que du plain s'est trouvé avoir veu pleuvoir du sang naturel qui couroit et taschoit de rougir les feuilles et fruits des arbres. A Toulon la plupart des maisons sur le couvert estoient taschées dudit sang, le pavé de l'église parrochiale du dicte lieu à la sortie de la Messe, fut veu picer le cornet de vrai sang et naturel. Le 18e dudit moys il pleut du sang en telle abondance qui couloit le long des rues et sembloit qu'ils eussent égorgé une infinité de personnes à Riliane.
A Lambex, le 20e dudict moys en présence de tout le peuple fut veu en pluye de sang tellement que nul ne sortoit alors des maisons que incontinents ne fussent taschez dudict sang qui distilloit du couvert des toits, ou bien de celuy qui tomboyt de la prime pluye. Bref, le long de la marine depuis Nice jusqu'à Marseille a pleu sang en divers jours... Austres choses dignes de mémoire arrivées presque en même temps, en la ville de l'Isle de Martègue, le 22e jour dudict mois apparurent deux hommes en l'air aiant chacun en main des armes et boucliers qu'ils se battoient en telle sorte qu'ils estonnoyent les spectateurs et après s'estre longuement battus se reposoyent pour un certain temps, puis retournoyent en batterie et leur combat tenoit deux heures. Le 27e dudit moys, ils combattirent à pied et se chamaillèrent de telle sorte qu'ils sembloyent des forgerons qui battoient sur l'enclume. Le lendemain ils se trouvèrent estre à cheval et faisoyant de telle sorte que l'on eust dit pour certains que chacun d'eux estoit emparé d'un boulevert ou forteresse et après avoir fait assez bonne mine l'un contre l'autre il se fit bruit comme quelques tirées de canon. Le bruict estoit si effroyable qu'il sembloit aux auditeurs estre la fin du monde, puis ayant continué les dicts jours l'espace de sept heures tout en instant une nue épaisse apparut en l'air et couvrit si obscurément que rien de deux heures ne parut, que des nuées et brouillards noirs, obscurcis, sentant comme le salpêtre, et après que l'air fut purifié ne fût rien vu de toutes ces chimères lesquelles furent esvanouyes.
Kinki - Japon ( 4 mars 1614 ) On y observa le passage d'un objet carré.
Fluelen ( Uri ) - Suisse ( 1619 ) Herr Christophorus Schere, préfet du canton d'Uri vit près de Fluelen, le long du lac d'Uri, un objet volant long et brillant. (Henry DURRANT: "Le livre noir des S.V." - Laffont 1970, p. 61) En 1619, à Flüelen, un énorme objet allongé et de couleur de feu est vu près d'un lac par le professeur Christopher Scherer, préfêt du canton d'Uri: "M'étant attardé sur le balcon pour admirer la pureté du firmament, je vis un brillant dragon de feu sortir de l'une des cavernes du mont Pilate et se diriger rapidement vers Flüelen à l'autre extrémité du lac. Il était énorme, sa queue longue et son cou tendu...Il laissait derrière lui, en volant, de nombreuses étincelles...Je crus d'abord voir un météore, puis, en regardant plus attentivement, je fus convaincu par son vol...que je voyais un véritable dragon."
Quimper - France ( 1 février 1620 ) Entre 19 et 20 heures la foudre tomba sur la pyramide revêtue de plomb sur le toit de la cathédrale. Elle prit feu, explosa et s'écrasa au sol dans un bruit terrifiant. Les gens venus virent alors dans les flammes et la fumée un démon de couleur tantôt verte, tantôt bleue, qui faisait de son mieux pour attiser le feu.
Genève - Suisse ( dimanche des Rameaux 1620 ) Une autre brochure parue en 1620 intitulée: " Effroyable bataille aperçue sur la ville de Genesvre le dimanche des Rameaux dernier; on a veu deux soleils, l'un rouge et l'autre jaune qui se sont entreheurtez Un peu après est apparue une nuée longuette comme un bras, venant du costé du soleil, laquelle s'est arrestée près dudict Soleil, de cette nuée est sorty un grand nombre de gens habillé de noir, et armez comme gens de guerre. Et puis voilà qu'arrivent des nuées jaunes comme du safran, desquelles nuées sont sorties des réverbérations ressemblant à des grands chapeaux haults et larges et s'est monstré toute la terre jaune et sanglante. Le soleil se dédoubla et tout se termina en une pluie de sang ".
Genève - Suisse ( 28 juillet 1621 ) La présence d'une croix dans le ciel de Genève est encore signalée le 28 juillet 1621, croix qui jetait des flammes comme pour embraser la ville et ses alentours.
Paris et Saint-Denis - France ( 12 septembre 1621 ) Diverses petites nuées blanches apparurent lesquelles comme par escadrons, séparées les unes des autres, venoient par après à donner l'une dans l'autre d'une célébrité prodigieuse, après quoy disparoissants, d'autres se présentoient et aux approches envoyoient comme formes et manières de lances et de flèches les unes contre les autres de mesme que des escadrons qui viennent furieusement au choc et après s'estre quelque peu combattus, se perdoient et ne paroissoient plus..." écrit Pierre de l'Estoile. Tandis que Jacques Thevenyn, notaire décrit: "La nuit de dimanche douzième de septembre entre le lundi treizième, combien que fussions sans Lune, neaulmoings elle fut fort claire et se voyoit en l'air des cygnes de moy. Environ les dix heures du soir je vis, estant à nostre porte, au ciel comme trois longs chemins blancs, l'un plus petit que les autres et se mouvoient. J'estimois que ce fust du vent mais je ne sçay que c'estoit et sur ce, je vis comme une couronne qui n'estoit du tout closé du costé de la Porte Sainct Anthoine et l'estoit aux environs, contre laquelle y avoit plusieurs branches qui y venoient fondre.
Lyon, Nimes, Montpellier - France ( 12 octobre 1621 ) "La nuict du 12 octobre dernier, sur les huict heures du soir ou environ, n'ayant pour lors aucune clarté de Lune estant à son dernier cartier, l'air outre nature commença à s'esclaircir du costé du Levant et continuant une heure et demie ou environ, le temps se rendit aussi clair et net qu'il fait aux plus beaux jours de l'Esté, ce qui donna un grand estonnement aux habitants de Lyon. La plus grande partie d'iceux regardant en l'air apperceurent des choses du tout estranges et hors le cours de nature. Sçavoir sur la grande place de Bellecourt virent comme une grande montaigne, sur laquelle estoit la figure d'un Chasteau, duquel sortoient force éclairs qui donnoient de tous costez et perdoient leurs lumières à un instant. Et cette figure de Chasteau se consommoit à mesure que cesdits éclairs en sortoient. Cela sembloit couvrir tout le cartier de la porte du Rosne, de Sainct Michel, la rivière de Saone et donner jusques au faux-bourg de Sainct George. Du costé de la place des Terreaux il fut veu (par plus de quatrecents personnes) en l'air, comme la forme d'un Bataillon de gens d'armes, à cheval, à la teste desquels il y avoit une Estoille fort lumineuse, qui sembloit les conduire, laquelle estoit plus grande et plus claire que celles que l'on voit ordinairement au ciel. Cette estoille comme un second Soleil faisoit dissiper devant elle tous les nuages qui se présentoient de diverses figures et sembloient à voir, vouloir tenir sa clairté, mais estant surmontez par sa grande lumière perdoient entièrement leurs figures et ne paroissoient plus. Toute la ville et lieux circonvoisins furent couverts ceste nuict et autres, ensuivant de divers signes et prodiges, comme lance de feu ardant, qui sembloient venir du costé du faux-bourg de la Guillotière, les quelles s'approchant du Pont du Rosne ne dispersoient et ne paroissoient plus, et cela jusques au lever du jour. Sur la ville de Nismes (...) il se vit à mesme temps cy devant nommé par les habitants de la dicte ville, principallement la nuict du treizième du dit mois environ neuf à dix heures du soir, sur l'Amphitheatre comme un grand Soleil fort resplendissant, lequel estoit entouré d'un nombre d'autres flambeaux lumineux et sembloit vouloir cheminer droit sur la Tour Romaine.. sur laquelle il paroissoit comme des chariots en feu tout entouré d'estoilles fort éclairantes. Il parut aussi d'autres signes tant sur la Capitole que sur le Temple, les quels sembloient couvrir toute la vile, ce qui estonna grandement touts les habitants de la dicte ville et autres lieux circonvoisins. Sur la ville et cité de Montpellier... commença à paroistre sur icelle quantitez de flambeaux ardents en forme de torches de la lumières desquels sortoit nombre comme lances de feu qui alloient de part et d'autre. Cette façon de faire dura depuis les neuf à dix heures de nuit jusques à trois heures du matin que s'apparut une grande et lumineuse estoille avec une longue queue, d'autres petites estoilles, lesquelles sembloient faire dissiper une grosse nuée meslee de diverses esclairs qui la vouloit comme couvrir et empescher sa clarté... "
Belle-Ile ( Morbihan ) - France ( mars 1636 ) Extrait de la lettre du duc de Retz à son ami le R.P. Césarée - bibliothèque Méjanes d'Aix en Provence, manuscrit n° 1209) ... l'homme marain étoit sur un rocher du costé de l'ouest nommé d'Arbonne... et paroissoit comme assis. La grande hauteur de la coste l'empescha de juger comme étoit foit ce qui étoit sous l'eau, mais ce qui paroissoit dehors étoit le ventre, le nombril, le corps, la teste, les bras et les mains très bien proportionnez, fors les mains qui étoient extraordinairement grandes et blanches par dedans et les bras qui étoient un peu courts.Son Corps paroissoit de la grosseur d'une barique de vin et le reste à l'équipolent. Ses cheveux jusque sur les épaules fort gras et blanchâtres, sa barbe semblable et lui alloit jusqu'à l'estomac, ses yeux fort gros et rudes, la peau ni blanche ni basanée, mais elle avoit l'apparence d'être rude. ... mais bien virent-ils que l'entrejambe paroissoit large de plus d'un pied et que son dos étoit ainsi que le dessus de ses mains et de ses bras d'une peau grisâtre et sans écaille. .... au lieu de jambes, deux queues de poisson faites comme un saumon... quelquefois il se battoit les mains l'une contre l'autre et faissoit un certain sifflement qu'ils prirent pour rire... Au mêm temps qu'il paroissoit à Belle Ile des habitants qui alloient à Vannes assurent qu'en plain jour ils avoient vue une même choses.
Boston - USA ( mars 1639 ) James Everll vit une lumière flamboyante dans le ciel. Elle était de forme carrée ou rectangulaire de 2,5 m à 3 m de large et se déplaçait en zigzag.
Yuan ( province de Shansi ) - Chine ( avril 1639 ) Les villageois présentaient leurs condoléances aux membres de la famille de Yuan Yingta, ministre de la Défense nationale pendant la dynastie des Ming, qui s'était sacrifié sur le champ de bataille en résistant aux soldats des Man. On vit alors une chose lumineuse en forme d'étoile, de couleur rouge, blanche, jaune et bleue, survolant le cortège funèbre (…) Cette chose brillante ne se posa pas au sol, mais elle tourna au-dessus du village pendant très longtemps, puis elle remonta dans le ciel. Ses lumières se virent jusqu'à plus de cinq kilomètres de là.
Knokke - Belgique ( 1640 ) Le Memorial Historica Espanol tome XVI relate qu'en 1640 au fort de Kenoque ( Knokke ) qui était une défense de la ville d'Ypres, les soldats du fort aperçurent au zénith une armée complète marchant à travers les flammes. A peine était-elle déployée qu'ils en virent deux autres, une venant de l'est et l'autre de l'ouest. Selon le texte " ces deux armées se mirent en ordre de combat et bataillèrent contre celle venue du nord. Le combat dura une heure et les coups s'entendirent clairement ".
Boston ( Virginie ) - USA ( 18 janvier 1644 ) Vers 8 heures du soir plusieurs habitants du quartier de Boston situé en bord de mer virent une lumière de la taille de la pleine lune se lever au-dessus de la mer au nord-est. Peu après apparut une autre lumière, à l'est. Alors les habitants assistèrent à un curieux jeu de cache-cache entre les deux lumières. (...) Durant ce ballet céleste, plusieurs personnes connues comme étant sobres et pieuses qui se trouvaient sur l'eau entre Dorchester et Boston prétendirent avoir entendu une voix dans le ciel qui prononçait "d'une manière des plus terribles" les mots suivants: "Petit, petit, viens, viens" .... Ces appels furent répétés une vingtaine de fois de diverses directions. Une semaine plus tard, d'autres témoins virent le même ballet et entendirent les mêmes appels venant du fond des cieux.
La Haye - Pays-Bas ( mai 1646 ) D'étranges personnes et animaux apparurent dans le ciel de La Haye. Tandis que "venant du sud-est une importante flotte de navires aériens avec de nombreux marins à bord" s'approchait de ce spectacle insolite. Un gigantesque combat suivit et au moment de la disparition du phénomène on vit alors "comme une grande nuée apparaître là où il n'y avait rien auparavant."
Portugal ( 1655 ) L'inquisition fut requise suite aux allégations d'un homme d'affaire, brusquement apparu au Portugal, qui prétendit qu'à peine quelques secondes plus tôt il se trouvait à Goa, côte est de l'Inde, dans a rue, devant son négoce. Lui trouvant des pouvoirs diaboliques, l'Inquisition le condamna au bûcher.
Goult ( Vaucluse ) - France ( 1661 ) Antoine de Nantes, messager de Goult, en proie à un mal cruel, aperçut un enfant d'une merveilleuse beauté, planant au-dessus des débris d'une auréole de feu. Et quand la figure divine eut disparu, le messager se trouva parfaitement rétabli. Erection d'une chapelle, inaugurée le 3 janvier 1663; "les miracles se multiplièrent à partir de ce jour: les météores de feu éclataient dans les ombres sur le dôme béni."
Belo
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