Monument de Yonaguni
Monument de Yonaguni
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2008).
Si vous connaissez le thème traité, merci d'indiquer les passages à sourcer avec {{Référence souhaitée}} ou, mieux, d'inclure les références utiles en les liant aux notes de bas de page. (Modifier l'article) |
Le monument de Yonaguni (与那国島海底地形/遺跡, Yonaguni-jima kaitei chikei/iseki?, littéralement « relief/vestige sous-marin de Yonaguni-jima ») est découvert lors d’un repérage en 1985 par un tour opérateur en plongée sous-marine, Kihachiro Aratake dans les eaux claires de Arakawa Point, à la pointe sud de l’île Yonaguni dans l'archipel japonais Ryūkyū. Cette énorme structure de pierre qui semble être mégalithique est pourvue d’immenses terrasses interrompues par de très grandes marches angulaires et de très grandes parois à l’apparence lisse. La structure mesure plus ou moins 75 mètres de long et 25 mètres de haut. Il faudra au moins dix ans pour que les médias relatent la découverte.
Sommaire[masquer] |
Études du site par le professeur Kimura[modifier]
Les premières études sérieuses sont entreprises en 1996 par le professeur de géologie Masaaki Kimura de l’Université de Ryukyu, qui crée l’UAET (Equipe d’Exploration d’Archéologie Sous-marine). Il déclare lors d’une interview en septembre 1999 que l’on peut selon lui clairement voir que ce sont des constructions faites par l’homme : il y a des rues, des escaliers à angles droits, des trous ronds dans certaines roches qui semblent prévus pour l’insertion de piliers de pierre.
Bien d’autres ruines sous-marines sont découvertes par la suite par son équipe au sud-est des Iles Shihuan et dans les régions alentour. La découverte d'une pierre ressemblant à une tête humaine et de sortes de hiéroglyphes est particulièrement convaincante pour Kimura. Lors d’une interview à l’université de Ryuku, le professeur expose les cinq points qui lui font croire que ce monument est, au moins partiellement, créé de la main de l’homme :
- la forme générale, qui lui parait semblable à un château fort ou à une pyramide ;
- la grande quantité de marches de 20 cm de hauteur évoquant un escalier ;
- la présence de formes qui, selon lui, ne peuvent être dues à l'érosion des vagues ;
- l'existence au fond d'une sorte de route avec peu de fragments de pierre, rendant improbable que cette structure soit le fruit d’actions naturelles ;
- la présence d'un muret en pierre longeant cette route.
Selon Masaaki Kimura, ce monument servait à la fois de château et de temple. En regardant un modèle à l’échelle assemblé après plusieurs explorations du site par son équipe et lui-même, ils lui trouvent une ressemblance avec le château d’Okinawa (XIVe siècle). Les similitudes avec le château de Nakagusuku incluent des zones de marches avec de grandes terrasses plates, une arche pouvant être une porte d’entrée localisée du côté Ouest du monument, et plus profond, des trous inexplicables situés sur une autre section. Au sommet du monument se trouve une ouverture conduisant vers le bas, évoquant la présence possible de tombes.
En 2007, des datations au carbone 14 et au béryllium-10 montrent que les coraux étaient immergés il y a 5 000 ans, mais que le socle de grès était à l'air libre entre il y a un peu plus de 2 000 ans[1]. L'île est dans une zone de subduction où les séismes peuvent engendrer des mouvements verticaux de grande ampleur. Ainsi ces structures ne seraient pas contemporaines de la dernière glaciation de Würm, mais plus récentes (entre 2 000 et 5 000 ans). Selon Kimura, ce nouveau repère historique rend plus crédible l'idée que des hommes aient pu façonner cette pyramide.
Les doutes de la communauté scientifique[modifier]
À l'occasion de la sortie de son livre Heaven's Mirror, l'écrivain Graham Hancock invite le géologue Robert Schoch à venir donner son opinion quant à l'origine naturelle ou humaine de ces structures. Schoch accepte et arrive au Japon en septembre 1997, sponsorisé par l’homme d’affaires Yasuo Watanabe. Il revient l'année suivante en juillet-août comme membre du projet archéologique Team Atlantis. Selon lui, la structure est naturelle, un des arguments principaux étant qu'elle est en pierre vive et non formée de blocs assemblés. Néanmoins, il n'exclut pas la possibilité d'une structure naturelle retravaillée par l'homme. Il existe en effet des exemples de modelage de site naturel sur l'île[2].
Après quinze années de recherches, le mystère de la structure de Yonaguni reste entier. Si elle a été modelée par l’homme, ce serait il y a 12 000 ans, quand cette zone était encore au-dessus du niveau de la mer, peu avant la fin de la glaciation de Würm. Pour ceux qui y voient une authentique construction, ce serait alors la plus ancienne du monde, prédatant de 7 000 ans les pyramides de Gizeh, indication de l’existence d’une civilisation antérieure inconnue. Néanmoins, d'autres estiment qu'il s'agit d'un site naturel aménagé par l'homme, voire d'une structure entièrement naturelle. Ils rappellent qu’il y a sur notre planète beaucoup de formations naturelles rocheuses très curieuses. Le site de Yonaguni est d'ailleurs composé de grès, qui tend à se fracturer en ligne droite et s’érode facilement. Le docteur Koremasa Tsuji de l'Université de Guam pense que le responsable de ces formes est le mouvement tectonique des plaques dans la région.
Autres opinions[modifier]
Le plongeur Jacques Mayol, qui a visité plusieurs structures sous-marines autour du monde, bien que n'ayant aucune qualification en archéologie ou en géologie, refuse la théorie selon laquelle le monument est un phénomène naturel.
Les différentes découvertes faites sur le site[modifier]
- La route en boucle
- La piscine triangulaire
- La porte en arche
- Le visage ou Les Yeux de Jacques (Mayol)
- La tortue géante
- Les trous de piliers
- Le stade
- Le mur de protection
- La Nakagasku
- Le Goshintai
- Les deux dalles
- Outils en pierre
- Symbole sculpté
- Traces possibles d’extractions
Références[modifier]
- Science et Vie, août-septembre 2008 Les cahiers de
- Conclusions de R. Schoch [archive]