Cellules souches - cellules de l'espérance

 

Cellules souches

Ces "cellules de l'espérance" capables de produire n'importe quel type de cellules pourraient permettre de guérir des maladies jusqu'alors incurables. Alzheimer, Parkinson, diabète... les possibilités semblent infinies. Mais ces "cellules médicaments" sont au coeur des bouleversements bioéthiques. Comment concilier ces formidables perspectives thérapeutiques et ces questions éthiques 

Le fantastique espoir des thérapies cellulaires

Alzheimer, Parkinson, diabète, leucémie… toutes ces maladies pourraient être traitées par thérapie cellulaire. Ce formidable espoir repose sur les cellules souches, capables de se transformer en n'importe quel type de cellule ou de tissu. Mais où peut-on trouver ces cellules ?

Le fantastique espoir des thérapies cellulaires Pendant longtemps les cellules souches ont gardé leurs mystères. Comment les distinguer des cellules différenciées qui ne possèdent pas la même faculté de "transformisme" ?

En effet, toutes les cellules du corps humain contiennent le même nombre de chromosomes et donc le même nombre de gènes. Au stade embryonnaire, les cellules ne sont pas différenciées. Elles sont dites totipotentes, car elles sont alors capables de se développer en n'importe quel type de cellule ou de tissu humain : os, nerfs, muscles, cellules d'îlots pancréatiques, etc.

La différenciation cellulaire

La distinction entre elles apparaît au cours de la division cellulaire. Les cellules de cheveux ne se reproduiront plus qu'en cellules de cheveux, celles de muscles uniquement en cellules musculaires… le reste de l'information génétique reste endormi.

Depuis plus d'une dizaine d'années, les cellules souches suscitent de très nombreux espoirs. Elles sont potentiellement capables de se différencier en plusieurs types de cellules matures. Elles suscitent de nombreux espoirs dans différents domaines thérapeutiques : la médecine régénérative et les greffes (capable de réparer, voire de remplacer, des cellules ou des organes défectueux) mais aussi la thérapie génique.

On distingue quatre grandes sources de cellules souches :

  • Les cellules souches embryonnaires, qui sont prélevées sur un embryon surnuméraire de 5 à 6 jours ;
  • Les cellules souches périnatales contenues dans le sang de cordon du nouveau-né et dans le placenta, peuvent se différencier en cellules sanguines utilisables pour des greffes, d'où la création depuis quelques années de banques de sang de cordon ;
  • Les cellules souches adultes au niveau de ses tissus et organes, notamment au niveau de la moelle osseuse, du système nerveux ou encore de la pulpe dentaire, qui ont des capacités de différenciation limitées ;
  • Les cellules souches IPS (cellules souches induites à la pluripotence), qui sont des cellules humaines adultes reprogrammées pour se transformer en n'importe quelle cellule et se renouveler à l'infini.

Ces cellules souches, appelées "IPS", sont dites "pluripotentes" : elles peuvent fournir des cellules spécialisées, sur commande, possédant le même patrimoine génétique que les cellules d'origine. Aujourd'hui, la reprogrammation des cellules IPS reste difficile à mettre en oeuvre et suscite des inquiétudes liées au risque de multiplication anarchique (évolution cancéreuse).

Le fantastique espoir des thérapies cellulaires

(Page 2 sur 2)

Perspectives thérapeutiques du clonage d'embryon

1 - extraction de l'information génétique d'une cellule du malade
2 - ovocyte énucléé
3 - embryon obtenu par transfert de l'information génétique du malade dans l'ovocyte énucléé
4 - différenciation en :

a - neurones
b - cellules du foie
c - cellules de la peau
d - cellules du muscle cardiaque

De plus récentes découvertes ont permis de révéler la présence de cellules souches dans des localisations plus singulières : des cellules souches de la peau capables de reconstituer l'essentiel de l'épiderme, y compris les glandes sébacées et les poils* ou dans les tissus graisseux chez le rat.

David Bême

Créé le 01 décembre 2001

Mis à jour le 11 octobre 2012

* Cell, January 2001, Vol. 104, 233-245

Les cellules à tout faire !

Les cellules souches Cartographie du génome humain, premier succès de thérapie génique, clonage... la biologie vient de trouver un nouvel eldorado : les cellules souches. Capables de fournir à loisir des neurones, de la peau, des muscles, du foie… elles mobilisent de par le monde des milliers de biologistes et pourraient représenter l’une des plus formidables avancées de l’histoire médicale.

Concilier éthique et recherche médicale

Cellules souches : entre éthique et recherche médicale En France comme dans d’autres pays, l’équilibre entre bioéthique et légitimité de recherches thérapeutiques, entre droit des malades en attente de greffes et statut de l’embryon apparaît bien difficile. Aujourd'hui interdites en France, les recherches sur l’embryon sont  autorisées par dérogation.

Des applications multiples

Cellules souches : des applications multiples Alzheimer, Parkinson, diabète, leucémie, maladies cardiovasculaires… toutes ces maladies pourraient être traitées par thérapie cellulaire. Pour le moment, les premiers résultats restent expérimentaux mais très prometteurs. La recherche travaille encore pour maîtriser ces cellules miracles qui pourraient permettre la création de véritables banques cellulaires.



31/10/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 503 autres membres