Voyager plus vite que la lumière est-il possible ?

 

 

Voyager plus vite que la lumière est-il possible ?
 

Hawking : l'Humanité devra quitter le Système solaire si elle veut survivre

Par Jean Etienne, Futura-Sciences

L'hypothèse d'une catastrophe majeure anéantissant l'humanité n'est pas nouvelle. Cependant, plus on étudie la protohistoire de notre planète ou même de notre Système solaire, et plus cette éventualité semble s'éloigner de la simple conjecture pour devenir plausible, voire probable dans un avenir plus ou moins éloigné.

C'est sur cette constatation que s'est basé le professeur Stephen Hawking, un des plus brillants physiciens de notre époque, pour estimer que si l'humanité veut survivre, elle devra un jour penser à émigrer sur au moins une autre planète compatible à la vie.

"La survie de la race humaine sera menacée tant qu'elle restera concentrée dans sa totalité sur une seule planète. Des catastrophes comme une collision avec un astéroïde sont parfaitement capables de nous détruire tous sans laisser un seul survivant. Lorsque nous aurons pu créer des colonies autonomes dans l'espace lointain, notre devenir sera assuré. Mais des conditions similaires à celles que nous connaissons sur Terre n'existant nulle part dans notre Système solaire, il nous faudra nécessairement rejoindre une planète extrasolaire", a-t-il récemment déclaré en substance dans les colonnes du Daily Telegraph.

Parfaitement conscient que les systèmes de propulsion chimiques actuels des vaisseaux spatiaux ne permettraient pas d'entreprendre un tel voyage sinon en acceptant d'y consacrer quelques dizaines de millénaires, Stephen Hawking propose de développer l'idée de la déformation de l'espace qui permettrait, en théorie du moins, de se déplacer instantanément au point de destination quelle qu'en soit la distance. Cette théorie, dont l'étude n'en est qu'à peine à ses balbutiements, postule qu'un objet pourrait franchir des distances énormes en empruntant un raccourci entre deux points d'un espace courbe replié sur lui-même, ou en passant par un "trou de ver", sorte de vortex spatio-temporel dont le concept reste actuellement confiné à la science-fiction… Mais n'a-t-on jamais constaté que si on laisse faire le temps, la réalité finit bien souvent par dépasser les concepts de science-fiction les plus débridés ?

Malheureusement, nos moyens de déplacement risquent de rester encore longtemps soumis à la limite de la vitesse de la lumière, approximativement 300.000 Km/seconde, ce qui nous place l'étoile la plus proche à 4 années de voyage en excluant les phases d'accélération et de ralentissement à l'arrivée. Encore faut-il atteindre cette vitesse.

"Nous pouvons approcher la vitesse de la lumière en utilisant l'énergie produite par l'annihilation de la matière et de l'antimatière", ajoute le professeur Hawking. "Ainsi, il sera possible de gagner l'astre le plus proche en six ans à peu près, mais pour l'équipage soumis aux effets de la théorie de la relativité, cette période paraîtra beaucoup plus courte".

Tétraplégique depuis longtemps, s'exprimant au moyen d'un synthétiseur vocal spécialement construit pour lui, Stephen Hawking occupe le poste de "Lucasian professor of mathematics" à l'Université de Cambridge, celui-là même qui avait été occupé il y a trois siècles par Sir Isaac Newton. Spécialisé en Cosmologie, Relativité et en Gravitation quantique, il est souvent considéré comme un des plus grands esprits de notre époque, parfois même comme le plus grand, toutes époques confondues.

Stephen Hawking en compagnie du président américain Bill Clinton à la Maison-Blanche en 1999.
Stephen Hawking en compagnie du président américain Bill Clinton à la Maison-Blanche en 1999.

 

 

Stephen Hawking en vidéo au CERN sur l'avenir de la physique des particules

Source : CERN

Pendant la semaine qu'il a passée au CERN, Stephen Hawking a donné une conférence exceptionnelle qui a rempli six amphithéâtres. Des vidéos sont disponibles dans les liens ci-dessous.

Stephen Hawking, titulaire de la chaire lucasienne à l'Université de Cambridge, a rendu visite à l'unité Théorie du Département de physique du 24 septembre au 1er octobre 2006. Cette visite a été l'occasion de deux conférences dans l'amphithéâtre principal, d'abord pour un séminaire théorique, auquel ont participé quelque 120 spécialistes, puis pour une conférence publique intitulée «La naissance de l'Univers».

Au cours de la conférence, Stephen Hawking a d'abord effectué un retour dans le passé évoquant les réponses que les philosophes de l'Antiquité cherchaient à donner aux questions fondamentales : pourquoi sommes-nous là ? D'où venons-nous ? Il a ensuite exposé la théorie de l'Univers stationnaire, proposée en 1948, et le modèle actuel du Big Bang qui l'a remplacée après la découverte en 1965 du fond cosmologique diffus. Il a expliqué que, pour comprendre l'origine de l'Univers, il faut associer la théorie de la relativité générale d'Einstein avec la théorie quantique, et considérer que le temps peut constituer une autre dimension de l'espace dans des conditions extrêmes. Cette théorie suppose que de petites fluctuations se sont produites, conduisant à la formation de galaxies, d'étoiles et d'autres structures de l'Univers. Cette hypothèse est appuyée par l'observation de petites irrégularités dans les micro-ondes cosmiques.

Si notre compréhension de la cosmologie a connu une évolution spectaculaire, il reste beaucoup à découvrir. Nous ne pouvons expliquer de manière satisfaisante pourquoi l'expansion de l'Univers s'accélère à nouveau, après un ralentissement. L'Univers va-t-il continuer à se dilater éternellement, ou va-t-il s'effondrer sur lui-même ?

Les expériences du LHC pourront peut-être aider à répondre à ces questions. Lors d'un entretien avec Robert Aymar, Directeur général du CERN, Stephen Hawking l'a félicité, ainsi que l'ensemble du CERN, pour la réalisation du LHC. «Les deux prochaines années vont être passionnantes pour vous», a déclaré Stephen Hawking, qui avait visité les différents sites du LHC. À la question de savoir quelles sont les découvertes les plus importantes que pourrait réaliser le LHC, il a répondu: «Il y a trois possibilités : les superpartenaires, les trous noirs et le boson de Higgs». Selon lui, les superpartenaires et les trous noirs seraient les découvertes les plus intéressantes.

Stephen Hawking lors de sa visite de l'expérience ATLAS.
Stephen Hawking lors de sa visite de l'expérience ATLAS.

 

Impression de la page Envoyer à un ami Participer au forum Ajouter aux favoris
Laurent Sacco
 

Singularités, trou de ver et voyage spatio-temporel - 21/03/2006

La science-fiction fait grand usage du voyage dans le temps ainsi que du concept de trous de vers, des raccourcis dans l'espace-temps permettant de contourner la limitation de la vitesse des trajets interstellaires imposée par les lois de la relativité restreinte.

S'agit-il de quelque chose de totalement impossible, sommes-nous condamnés à ne jamais voir des machines temporelles ou des ‘portes des étoiles' uniquement qu'au cinéma ?

L'objet de ce dossier est d'examiner à partir des données les plus récentes de la physique théorique moderne ce qui est crédible et ce qui ne l'est pas.

La théorie de la relativité, surtout celle traitant de la gravitation c'est-à-dire la relativité générale d'Einstein, sera notre guide tout au long de notre voyage vers la nature de l'espace et du temps.

C'est pourquoi les deux dossiers de Futura-Sciences sur la théorie d'Einstein (relativité restreinte et relativité générale) sont des lectures conseillées avant de lire ce qui va suivre, ils sont indispensables pour quiconque n'a jamais regardé quoi que ce soit sur la relativité.

Nous essayerons dans un premier temps de voir s'il est réaliste de voyager dans le temps ou dans l'espace à partir d'un trou noir. Jusqu' à récemment, c'était souvent comme cela que la science fiction permettait à ses personnages de s'affranchir des limites de l'espace-temps.

Pour cela nous devrons explorer un peu la partie de la relativité qui traite des singularités.

Siute des articles sur le net !

http://www.futura-sciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/physique/d/singularites-trou-de-ver-et-voyage-spatio-temporel_614/c3/221/p1/



19/07/2007
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 502 autres membres