Trou noir supermassif

Trou noir supermassif

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En haut : Vue d’artiste d’un trou noir supermassif absorbant de la matière dans la galaxie RXJ 1242-11. En bas à gauche : Photo prise dans les rayons X avec le télescope Chandra. En bas à droite : photo optique prise par l’ESO.
En haut : Vue d’artiste d’un trou noir supermassif absorbant de la matière dans la galaxie RXJ 1242-11. En bas à gauche : Photo prise dans les rayons X avec le télescope Chandra. En bas à droite : photo optique prise par l’ESO.

En astrophysique, un trou noir supermassif est un trou noir dont la masse est d'environ un million à un milliard de masses solaires. C'est le type de trou noir le plus grand, après le -- encore hypothétique -- trou noir primordial, le trou noir stellaire et le trou noir intermédiaire.

Sommaire

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Trous noirs supermassifs au centre des galaxies [modifier]

Il existe aujourd'hui de nombreuses observations qui montrent qu'à peu près toutes les grosses galaxies possèdent un trou noir supermassif en leur centre, comme c'est le cas dans notre propre galaxie, la Voie Lactée. Les observations les plus claires de la présence d'un tel trou noir dans notre galaxie sont celles du mouvement orbital des étoiles les plus proche du centre galactique, dans la région appelée Sagitarius A*. Le suivi des trajectoires a permis de mesurer directement la masse du trou noir central : 2,6 ± 0,2 millions de masses solaires[1][2]. En 2002, des astronomes ont suivi l'étoile S2 dans Sagitarius A*, et ont pu montrer qu'elle s'approchait à une distance aussi petite que 17 heures lumière du trou noir central. [3] [4][5].

Propriétés [modifier]

Par comparaison avec un trou noir stellaire, la densité moyenne d'un trou noir supermassif peut en fait être très faible – parfois plus faible que celle de l'eau. Cela s'explique par le fait que le rayon de Schwarzschild du trou noir croît corrélativement avec la masse, ce qui induit que la densité décroît selon le carré de la masse : plus le trou noir est grand, plus sa densité moyenne chute, même si sa masse croît sans limite. Autre fait notable, les forces de marées sont négligeables au voisinage de l'horizon des événements d'un trou noir supermassif, car la singularité gravitationnelle centrale en est très éloignée. Ce qui fait qu'un explorateur s'approchant d'un trou noir supermassif ne ressentirait rien de particulier lors de son franchissement de l'horizon.

Formation [modifier]

La formation des trous noirs supermassifs est encore fortement débattue puisqu'elle se fait certainement sur de grandes échelles de temps, à comparer à la formation d'un trou noir stellaire lors d'une supernova, produite par une étoile massive, comme une étoile Wolf-Rayet.

L'hypothèse la plus simple de la formation des trous noirs supermassifs est évidemment de commencer par un trou noir stellaire qui ensuite accrétera de la matière sur des milliards d'années. Cette hypothèse a cependant de nombreux défauts, parmi lesquels la nécessité d'une très grande densité d'étoiles pour continuellement nourrir le trou noir. Mais surtout, des observations ont montré l'existence de trous noirs supermassifs à très grand redshifts, c'est-à-dire au début de l'évolution de l'univers.[réf. nécessaire] Ces trous noirs n'ont ainsi pas eu le temps de se former par simple accrétion d'étoiles. Il est possible que la formation de tels trous noirs soit en fait très rapide au début de l’univers.[6][7]

Le satellite Chandra a également permis d’observer au centre de la galaxie NGC 6240 deux trous noirs supermassifs en orbite l’un autour de l’autre.

Notes et références [modifier]

  1. (en) A.M. Ghez et al., High Proper-Motion Stars in the Vicinity of Sagittarius A*: Evidence for a Supermassive Black Hole at the Center of Our Galaxy, ApJ, 509, 678-686 (1998). article [pdf], Résumé disponible sur ADS: 1998ApJ...509..678G
  2. (en) Voir aussi l'annonce du résultat sur le site de l'observatoire Keck.
  3. (en) Voir l'annonce du résultat sur le site de l'European Southern Observatory].
  4. (en) Voir le site Galactic Center Research at MPE [1] du Max-Planck-Institut für extraterrestrische Physik et en particulier l’animation montrant la trajectoire de l’étoile S2.
  5. (en) Voir également R. Schödel et al., Closest Star Seen Orbiting the Supermassive Black Hole at the Centre of the Milky Way, Nature (journal), 419, 694 (17 octobre 2002), Article disponible sur arXiv: astro-ph/0210426. (en)
  6. (en) Volonteri M., Rees M. J., Rapid Growth of High-Redshift Black Holes, (2005), ApJ, 633, 624 Article disponible sur arXiv: astro-ph/0506040. (en)
  7. (en) Voir aussi l'article sur le site de Universe Today.

Voir aussi [modifier]

Liens internes [modifier]

Liens externes [modifier]



16/09/2007
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