Cerveau global : réseau émergent intelligent formé par toutes les personnes sur la Terre, ensemble avec les ordinateurs et liens de communication qui les connectent ensemble
Cerveau global
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Le cerveau global est le nom donné au réseau émergent intelligent formé par toutes les personnes sur la Terre, ensemble avec les ordinateurs et liens de communication qui les connectent ensemble. Comme un vrai cerveau, ce réseau est un système immensément complexe, auto-organisé, qui traite l'information, prend les décisions, résout les problèmes, apprend les nouvelles connexions et découvre de nouvelles idées. Il joue le rôle d'un système nerveux collectif pour l'ensemble de l'humanité. Aucune personne, aucune organisation, aucun ordinateur ne peut contrôler ce système : ses processus de "pensées" sont distribués sur tous ses composants.
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Le superorganisme global [modifier]
La métaphore du réseau d'information en tant que cerveau global peut s'étendre à l'ensemble de la société en tant qu'organisme global. Si les processus de l'information dans le réseau constituent l'"esprit" de ce système, toutes les personnes ensemble avec leurs artéfacts (outils, immeubles, automobiles, etc.) forment son "corps". Parce que les personnes individuelles sont elles-mêmes des organismes ce système environnant est un organisme constitué d'organismes, ce qui veut dire, un superorganisme. Le superorganisme a non seulement un système nerveux pour traiter l'information, mais un métabolisme pour traiter les questions et l'énergie : les ressources comme le minerai, l'eau, le pétrole sont converties via différents processus industriels en différentes marchandises et services, transportés vers l'endroit où elles sont demandées, utilisées, et finalement recyclées éliminées en tant que déchets. La théorie des systèmes vivants de Miller fournit une correspondance précise entre les différents sous-systèmes d'une société et ceux d'un organisme.
Autres noms pour ce concept [modifier]
Différentes personnes ont proposé différents noms pour ce concept d'un système cognitif au niveau planétaire :
- cerveau planétaire (Joël de Rosnay)
- World Brain (H. G. Wells)
- noosphère (Teilhard de Chardin)
- super-cerveau (Francis Heylighen)
- cerveau social
- esprit global
- conscience planétaire
Pour le super-organisme global, il existe quelques termes moins évidemment similaires, tels que
- Metaman (Gregory Stock)
- cybion (Joël de Rosnay)
- super-being (Valentin Turchin)
- organisme social
- société de la connaissance
Histoire de l'idée [modifier]
Comme la diversité de noms le montre, beaucoup de gens ont développé indépendamment l'idée d'une société en tant qu'organisme avec son propre système nerveux, chacun ajoutant ses propres aperçus à notre compréhension du cerveau global. Des analogies simplistes entre un système social et le corps, tel que "le roi est la tête", "les fermiers sont les pieds", datent au moins de la Grèce Antique et du Moyen-Âge. L'analogie a aussi été utilisée dans un contexte mythologique pour décrire le système de caste hindou. Ces analogies ont inspiré les fondateurs de la sociologie au XIX° siècle, en étant développées peut-être plus en profondeur par Herbert Spencer. Le théologien évolutionniste Teilhard de Chardin fût probablement le premier à se concentrer sur l'organisation mentale de cet organisme social, qu'il a appelé la noosphère. A peu près à la même époque, l'écrivain de science-fiction H. G. Wells a proposé le concept d'un "World Brain" comme un système unifié de connaissance, accessible à tous, très similaire à celle proposée par quelques années plus tôt par le spécialiste en sciences de l'information Paul Otlet. Le terme "global brain" semble avoir été utilisé la première fois en 1983 par Peter Russell. Les premières personnes qui ont fait les connexions avec ce concept de l'Internet émergent peuvent être bien G. Mayer-Kress et Joël de Rosnay. Francis Heylighen, Johan Bollen et Ben Goertzel semblent avoir été parmi les premiers chercheurs à avoir proposé des méthodes concrètes qui pourraient transformer Internet en un réseau intelligent, comme le cerveau.
Le cerveau global en tant que niveau le plus élevé de l'évolution [modifier]
Même si l'analogie entre l'organisme et la société peut même s'appliquer aux société primitives, cela devient clairement plus applicable au fur et à mesure que la technologie se développe. Au fur et à mesure que le transport et la communication deviennent de plus en plus efficaces, différentes sections de la société globale deviennent plus indépendantes. En même temps, la diversité des idées, les spécialisations, et les sous-cultures s'accroissent. Cette intégration simultanée et la différenciation crée un système de plus en plus cohérent, fonctionnant à un niveau bien plus élevé de complexité. L'émergence d'un tel système encore plus ordonné peut être appelé une "transition de métasystème" (un concept présenté par Valentin Turchin) ou une "transition évolutionnaire majeure" (voir Szathmary et John Maynard Smith, Nature, 16 mars 1995) . Des exemples de transition de métasystèmes comprennent l'origine de la vie et le développement d'organismes d'organismes multi-cellulaires en dehors de ceux mono-cellulaires. L'apparition d'un cerveau global, fonctionnant à un bien plus haut degré d'intelligence que ses composants humains semble être un premier exemple d'une telle transition de métasystème.
Technologies de Cerveau Global [modifier]
Pour faire que le réseau d'information global fonctionne véritablement à un plus haut niveau d'intelligence, au lieu de simplement stocker et transmettre les données, de nouvelles technologies sont requises. Ces technologies sont inspirées par notre compréhension dont fonctionne le cerveau humain : comment il apprend les associations, les pensées, les prises de décision, etc. En même temps, ces technologies doivent prendre en compte que l'information sur le net n'est pas contrôlée par un pouvoir central, mais distribuée par des millions de documents auprès de millions d'individus, avec des milliards de connexions-croisées. Par conséquent, les processus cognitifs au niveau du cerveau global permettent à toute cette information chaotique, hétérogène d'interagir de telle manière que les modèles collectifs puissent émerger. Quelques-unes des technologies plus traditionnelles comprennent les différentes méthodes fondées sur la recherche d'information par mots-clés. D'autres peuvent utiliser des techniques dérivées de l'intelligence artificielle, telles que les agents logiciels, les réseaux neuronaux ou le data mining. D'autres encore, tels que le filtrage collaboratif ou le groupware, permettent la résolution de problèmes collectifs.
Plus d'information [modifier]
Plusieurs livres, articles et sites web discutent de l'idée de cerveau global et ses maintes ramifications. La plupart d'entre eux peuvent être rejoints via les références sur la page Global Brain. Pour entrer rapidement au cœur du problème, lisez GB FAQ. Pour une introduction plus calme, non technique avec plus de recul vous pouvez lire des livres qui adressent une audience plus large :
- P. Russell: "The Global Brain Awakens" (emphasis on philosophy and consciousness)
- G. Stock: "Metaman" (social and economic evolution)
- J. de Rosnay : "The Symbiotic Man" (new sciences and technologies).