John E. Mack, psychiatre spécialisé en enlèvements d'EXTRATERRESTRES
John E. Mack, psychiatre spécialisé en enlèvements d'EXTRATERRESTRES
John E. Mack est un grand psychiatre américain qui a eu le Prix Sullitzer pour une de ses études, et qui est diplômé de Haarvard Médical. Il s'est mis à étudier des cas d'enlèvements de personnes par des extraterrestres en milieu de carrière et a constaté chez les personnes qui prétendent avoir été enlevés l'absence de pathologies, les mêmes effets psychologiques, et la même description physiques des extraterrestres.
John E. Mack fair sa plus belle enquête sur un groupe de 60 enfants qui assistent à l'aterrisage d'un OVNI au Zimbabwe en Afrique devant eux, dans le village de Erare.Deux extraterrestres en sortent et qui fixent longuement les enfants, qui restent figés.
Il semble y avoir interraction avec deux enfants. L'un deux pleure car il se sent attiré, et l'autre va développer une idée écologiste catastrosphe sur la planète Terre et va déclarer que cette idée lui est venu au moment où il fixait un des extraterrestres. Puis les enfants paniquent et se réfugient en courant dans l'école qui se trouve proche et leur professeur assiste à leur arrivée et à la Panique.
Les déclarations des 60 enfants et leurs dessins du phénomène sont concordants.
Voici 3 vidéos présentant ses recherches :
Enlèvements extraterrestres John Mack – Partie 1
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Enlèvements extraterrestres John Mack – Partie 2
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Enlèvements extraterrestres John Mack – Partie 3
Plus de précisions sur l'histoire et des phtos des enfants : Voir ce lien :
http://www.ufoevidence.org/cases/case127.htm
Extrait d'un de ses livres :
En novembre 1994, nous avons eu l'occasion d'interroger Credo Mutwa, médecin zoulou d'Afrique du Sud, qui nous décrivit les mêmes scènes "classiques" d'enlèvements ; nous avons discuté également avec de nombreux enfants d'une école de Harare, la capitale du Zimbabwé, qui nous racontèrent avoir observé en plein jour, alors qu'ils étaient en récréation, plusieurs ovnis et deux êtres extraterrestres qui se trouvaient juste à la périphérie de la cour de l'école. M.Mutwa, qui avait soixante-treize ans lorsque nous le rencontrâmes, se souvint, par exemple, comme si cela avait été hier, d'une aventure terrifiante qui lui était arrivé alors qu'il avait trente-sept ans. Il travaillait en ce temps-là dans une mine au fin fond de la brousse. Il se retrouva soudainement transporté dans un endroit fermé, aux murs incurvés ; il était allongé sur une table et entouré d'extraterrestres dont la description est en tout point semblable à celle des petits "gris" que nous connaissons bien. Il fut ensuite soumis à toutes sortes d'expériences humiliantes comme le lecteur les a vues décrites dans ce livre. En février 1994, un fermier du Brésil nous rapporta avec beaucoup d'émotion une rencontre similaire avec des petits êtres gris.
M.Mutwa comme les enfants de l'école étaient tous extrêmement affectées par ces expériences. Mais nous avons remarqué qu'ils s'étaient tous spontanément exprimés sur les communications étonnantes qu'ils avaient reçues des êtres extraterrestres, surtout celles qui étaient "passées" par leurs immenses yeux noirs, et qui concernaient l'inaptitude de notre espèce à prendre soin de sa propre planète. Ces informations, que nous n'avions pas sollicités, sont en parfait accord avec celles que nous avons recueillies auprès de nos kidnappés américains. Un géologue kidnappé qui avait été récemment interviewé m'écrivit que son expérience d'enlèvement lui avait enseigné que "nous étions une espèce en perdition destinée à l'autodestruction parce que nous n'avons aucune volonté (collective) de nous imposer à nous-mêmes un contrôle de notre propre croissance et une planification de notre avenir fondée sur une vision à long terme et des objectifs de plus haut niveau" (Bruce Cornet, lettre à l'auteur, décembre 1994).
John E. Mack (docteur) (1929-2004)
Mack naît le 4 Octobre 1929. Il fait ses études à Oberlin (Phi Beta Kappa, 1951). En 1955, il obtient son diplôme médical de l'Ecole Médicale de Harvard Medical (Cum Laude). Il est diplômé de la Société et Institut Psychoanalytique de Boston et est certifié en psychoanalyse pour enfant et adulte.
Le thème dominant du travail de sa vie est l'exploration de comment les perceptions du monde de quelqu'un affectent ses relations. Il traite cette question de la "vision du monde" au niveau individuel dans ses premières explorations cliniques sur les rêves, cauchemars et suicide des jeunes, et dans son étude biographique de la vie de l'officier britannique T. E. Lawrence ("Lawrence d'Arabie"), pour laquelle il reçoit le Prix Pulitzer en biographie en 1977.
Mack fonde l'unité d'enseignement psychiatrique au Cambridge Hospital de Harvard. Fort expérimenté, spécialiste de la mémoire retrouvée, Mack devient une personnalité reconnue aux USA.
Mack pense que la culture occidentale a besoin de s'éloigner d'une vision du monde purement matérialiste (qu'il considère responsable de la Guerre Froide, la crise économique globale, l'ethnonationalisme et les conflits régionaux) au profit d'une vision du monde transpersonnelle embrassant certains élements des traditions spirituelles et philosophiques orientales.
L'intérêt de Mack pour l'aspect spirituel de l'expérience humaine est comparée par le New York Times à celle du William James (qui fut également à Harvard) qui, comme lui, fut controversé pour ses efforts à relier spiritualité et psychiatrie.
En 1982 il fonde avec des collègues le JEMI (John E Mack Institute).
Abductions
C'est dans ce même élan que Mack devient encore plus controversé au début des années 1990s, après avoir rencontré Budd Hopkins un été à Cape Cod. Il entâme une étude de plus de 10 ans sur 200 hommes et femmes déclarant que des expériences de rencontre extraterrestre ont affecté leur vision du monde, accroissant notamment leur sens de la spiritualité et leur préoccupation de l'environment. L'intérêt de Mack pour les aspects spirituels ou transformationnels des rencontres extraterrestres des gens, ainsi que sa suggestion que l'experience d'un contact extraterrestre puisse être de nature plus spirituel que physique — bien que néanmoins réelle — le placent à part de nombre de ses contemporains comme Budd Hopkins, qui défend la réalité physique des extraterrestres. Selon Mack :
Les enlèvements s'apparentent à une expérience psychologique et spirituelle qui se produit et trouve peut-être son origine dans une autre dimension. Ce sont donc des phénomènes qui nous ouvrent, ou du moins nous obligent à être ouverts à des réalités qui n'appartiennent pas uniquement à notre monde physique.
Irrité par l'orientation des travaux de Mack et estimant qu'il a failli aux normes d'investigation de l'université, le doyen d'Harvard demande en 1994 à un comité d'éthique d'évaluer la validité de ses recherches. En 1996, le comité admit que Mack n'avait pas violé les règles déontologiques de la profession. L'avocat de Mack précise que ce dernier ne croit pas nécessairement aux extraterrestres venus de l'espace, mais qu'il ne croit pas non plus à la thèse de la maladie mentale de ses patients.
Le 27 Septembre 2004, en sortant d'un dîner à Londres, il est renversé par une voiture, et décède de ses blessures.
Auteur de :
- Nightmares and Human Conflict
- Borderline States in Psychiatry
- A Prince of Our Disorder, 1977 - Biographie de l'officier T. E. Lawrence ("Lawrence d'Arabie")
- avec Holly Hicker, Vivienne: The Life and Suicide of an Adolescent Girl
- avec E. Chivian, S. Chivian et R. J. Lifton, Last Aid
- avec Steven Ablon, The Development and Sustaining of Self-Esteem in Childhood
- avec Rita S. Rogers, The Alchemy of Survival: One Woman's Journey
- avec Steven Ablon, Daniel Brown et Edward J. Khantzian, Human Feelings: Explorations in Affect Development and Meaning
- Abuction — Human Encounters with Aliens, Simon & Schuster, Glasgow, UK, 1994, ISBN 0-671-85194-2
- traduit Dossier extraterrestres - L'affaire des enlèvements, Presses de la Cité, 1994
2ème partie
extrait du livre :
"Dossier Extraterrestres – l'affaire des enlèvements"
par John E.MACK, professeur de psychiatrie à Harvard (Prix Pulitzer)
aux éditions "FOCUS - Presses de la cité"
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Depuis la publication en avril 1994 de l'édition brochée de ce livre, un certain nombre de questions ont été soulevées quant à la réalité du phénomène d'enlèvement extraterrestre et quant au crédit que l'on peut accorder aux témoignages des victimes en tant que preuves et bases d'analyse. Ces questions concernent notamment la nature même des preuves d'ordre physique qui accompagnent ces rapports d'enlèvement ; la fiabilité de la mémoire humaine dans ce genre particulier d'expérience ; la manière dont l'hypnose peut altérer cette mémoire ; les possibles alternatives à l'hypothèse qui voudrait que les descriptions données par les témoins, selon le schéma habituel des reconstructions mémorielles, correspondent bien aux évènements qui se sont déroulés. Ce sont en effet des champs d'investigation entièrement nouveaux qui, pour obtenir des réponses, exigent une somme considérable de recherches supplémentaires.
[…]
Le problème des preuves matérielles
Certains collègues de sciences ou de la médecine, ou même des ufologues aspirant à une meilleure légitimité en essayant de se maintenir dans une pensée scientifique, m'ont reproché de ne pas aborder plus amplement le problème des preuves physiques que l'on peut comptabiliser aussi bien dans les phénomènes ovni que dans les enlèvements proprement dits. C'est une question fascinante et, ô combien, controversée qui mérite d'être étudiée avec tout le soin possible par des gens qualifiées. Mais rappelons-nous que chaque aspect de ces fameuses preuves physiques ou matérielles – depuis l'observation d'ovni, de cercles d'herbe brûlée après le passage d'un engin spatial, de dérèglement d'appareils électriques ou électroniques au moment des kidnappings, jusqu'à l'absence insolite d'une personne pendant le temps du rapt, les grossesses qui s'interrompent, comme par enchantement, les implants sous-cutanés, les cicatrices, marques et autres lésions corporelles – est également, comme nous l'avons déjà dit, subtil et insaisissable et difficile à situer. […]
Dans ce livre, j'ai opté pour une approche essentiellement psychiatrique, c'est à dire que je mets l'accent sur l'analyse attentive de rapports d'expérience corroborés, quand cela est possible, par des preuves physiques.
De mon point de vue, la preuve physique est importante pour étayer les témoignages des sujets. Mais, extraits de ce contexte, les phénomènes physiques sont rarement suffisamment robustes pour se suffire à eux-mêmes. Par exemple, si je devais publier les photos des lésions corporelles qu'il m'a été donné d'observer, même si ces clichés représentent plusieurs cas et ont été pris la même nuit où eut lieu un incident, en tant que physicien je serais obligé de prendre en considération les critiques légitimes des dermatologues dans la mesure où il serait difficile de démontrer effectivement si ces lésions sont directement reliées aux expériences d'enlèvement ou causées par d'autres facteurs.
Les attentes du sujet et l'éventuelle influence du praticien
Un autre problème qui a été soulevé à propos des expériences d'enlèvement concerne la possibilité d'une suggestion ou d'une influence de la part de l'investigateur sur son patient. Les critiques n'ont pas manqué qui ont prétendu que les sujets raconteraient des histoires de kidnapping pour complaire à leur médecin et obtempérer à l'influence que ce dernier exercerait sur eux. En tant que psychiatre, je suis très conscient du pouvoir que la volonté et l'attention d'un thérapeute peuvent avoir sur un patient au cours du processus de guérison qui aide celui-ci à changer sa vie. J'ai donc essayé, et de façon la plus scrupuleuse possible, d'éviter d'user d'un tel pouvoir pour obtenir du matériel ayant trait au kidnapping. Les collègues ou simplement amis qui ont eu l'occasion d'assister à certaines de mes séances de régression hypnotique ou qui les ont retranscrites, peuvent vérifier que je ne joue à pas à ce jeu-là. En fait, il m'est apparu comme une évidence que si d'aventure je tentais d'influencer consciemment mon patient, que ce soit sous ou hors hypnose, les choses se compliquaient étrangement ; en effet, le patient rejette immédiatement une information incorrecte qu'il n'aurait pas donnée lui-même et que j'aurais essayé de lui attribuer, faisant ainsi très clairement la différence entre le matériel provenant de sa propre expérience et celui dont il a entendu parler ou qu'il a lu et qui ne correspondrait pas avec ce qu'il aura personnellement vécu. De plus, je dois dire que je suis souvent surpris et même abasourdi par les révélations de mes patients. Au tout début de mon travail dans ce domaine, ces témoignages dépassèrent tout ce que j'aurais pu imaginer et ils continuent, je l'avoue, à ébranler mon sens de la réalité. Pour toutes ces raisons, je trouve fort improbable que les victimes de kidnapping inventent des histoires qui répondraient à mes attentes. Finalement – et il est important pour moi, clinicien, de le souligner – dans mes échanges avec mes patients sur un mode qui inclut l'acceptation de leur vérité émotionnelle au cours de telles expériences, je ne prends pas position en faveur d'une authenticité littérale de ces expériences au sein de notre réalité physique ; une bonne approche clinique, surtout dans les cas d'individus traumatisés, doit obéir à d'autres voies que l'investigation scientifique purement "objective".
Malgré toutes ces précautions, il n'est pas exclu qu'un patient subisse des pressions ou des influences de qualité plus subtile. Il ne faut pas négliger cette éventualité car il peut exister des facteurs aux effets pervers et signifiants. La recherche traditionnelle situe des aires de suggestibilité qui pourraient être, à première vue, à l'origine de distorsions coupables au niveau des témoignages. La première concernerait la suggestibilité post-événementielle. Nos analystes du phénomène de la mémoire ont montré que des questions apparemment inoffensives mais en fait cruciales sur certains détails relatifs à une diapositive ou à un film peuvent, de manière significative, amener à une altération de l'exactitude des réponses. Mais les expériences d'enlèvement diffèrent des expériences de laboratoire en ceci que les première main, avec toute la charge émotionnelle qui les accompagne fatalement, et qu'ils sont de la plus haute importance pour le sujet. Et de fait, les chercheurs qui traquent les événements traumatiques déterminants en sont arrivés à la conclusion que le souvenir de ces événements est toujours plus vivant dans la mémoire de l'individu que tous les stimuli audiovisuels de laboratoire. En outre, plus une personne est impliquée dans un événement, plus elle a de chance que l'événement central de cette expérience sera imprimé avec précision dans sa mémoire, et ce pour longtemps. L'émotion aura donc aidé la mémoire à graver l'événement central d'un incident, même si les détails les plus périphériques ont tendance à s'estomper. C'est pourquoi les imprécisions de la mémoire découvertes en laboratoire ne sont guère référentielles pour la recherche sur les enlèvements extraterrestres. A vrai dire, les enquêteurs devraient essayer de moins faire intervenir cette technique de questions dites cruciales, et ce dans tous les cas.
L'enquête sur la suggestibilité interrogatoire démontre que, sous certaines conditions de pression sociale extrême, de fausses croyances sur des actes ou des événements peuvent être créées. Mes propres interactions avec mes patients ne rencontrent pas les conditions qui président au développement de ce genre de fausse croyance. D'abord, mes relations avec mes patients ne sont pas fermées ou exclusives. Des personnes me contactent et me rencontrent de façon irrégulière, des semaines, des mois et parfois même des années séparant deux rendez-vous ! Il arrive souvent qu'après une première tentative de confidence auprès d'une oreille attentive, la personne en quête d'écoute perde l'envie de continuer à discuter de ses expériences, estimant nécessaire de prendre de la distance afin de ne pas trop perturber sa vie au quotidien. Deuxièmement, il y a peu sinon rien à gagner socialement parlant à parler de ces choses. Troisièmement, il n'est pas vraiment nécessaire de se livrer à des questionnaires à répétition ou extrêmement ciblés sur les évènements passés pour faire émerger ce type d'expérience ; le matériel se rapportant à un enlèvement extraterrestre apparaît presque immédiatement, souvent après une relaxation et une mise en condition de l'attention succinctes.
Enfin, les patients ne sont pas enclins à croire à la "vérité" de leurs expériences. Ils préfèrent la plupart du temps penser qu'il s'agit d'une espèce de cauchemar et c'est avec une immense détresse qu'ils finissent par se rendre compte au cours de notre travail en commun qu'ils ne dormaient pas du tout lorsque l'incident s'est produit. C'est alors qu'ils espèrent trouver à cette histoire une explication quelconque, d'ordre psychiatrique par exemple, qui les mèneraient à une guérison et, bien évidemment, à l'arrêt des expériences qui les traumatisent tant. Non seulement la découverte de la réalité de l'enlèvement les choque et "ébranle" profondément leur sens de la réalité, mais cette prise de conscience implique aussitôt et de façon dramatique qu'ils seront sujets aux mêmes douloureuses expériences dans l'avenir.
Le fait d'accepter l'existence d'événements extraordinaires dans son propre vécu peut déjà aider le patient à mieux gérer les répercussions négatives que ces événements pourraient avoir sur lui. Pourtant, même après avoir puissamment "revécu" avec moi certaines de ces expériences d'enlèvement, la personne continue généralement à refuser la réalité de ce qu'elle a raconté et ce à un certain niveau. Catherine, par exemple, comme on le verra au chapitre 7, a été totalement bouleversée lorsque récemment, je lui remis un document scientiste sur les observations d'ovni rapportées par la presse et qui avaient eu lieu sur la côte nord-est atlantique en mars 1991. Ces reportages correspondaient à la période où elle-même avait eu ses plus fortes expériences d'enlèvement. Cette évidente corroboration dans le monde concret de son vécu personnel allait à l'encontre du mode de dénégation qu'elle entretenait concernant la réalité de tous ces faits et qui lui avait permis de demeurer productive au sein d'une culture qui fabriquait les mêmes rejets en tentant de discréditer les gens qui s'exprimaient sur de telles expériences.
La fiabilité de la mémoire
Quelques cas d'accusations apparemment fausses portées par des individus affirmant avoir subi de la part de parents ou d'adultes des violences sexuelles ont dernièrement provoqué une grande controverse sur la confiance que l'on peut accorder aux souvenirs qui remontent à la surface de la conscience après une longue léthargie, surtout lorsqu'ils sont réveillés au cours d'un traitement psychothérapeutique. Cette méfiance à l'égard du "faux" souvenir, ou du souvenir déformé, on s'en serait douté, fut immédiatement projetée sur les rapports d'enlèvements extraterrestre. Ici aussi, le problème de la réponse à des arguments pertinents est compliqué par le fait que nous en sommes encore au stade où nous cherchons à découvrir ce qui a bien pu arriver à la victime. Dans quelle réalité ce phénomène s'est-il déroulé ? Puisqu'il ne nous est pas possible de répondre de l'exactitude des souvenirs d'enlèvement en offrant des preuves physiques irréfutables, les questions les plus appropriées devraient être : est-ce que quelque chose est arrivé à ces personnes, et si c'est le cas, comment décider de que cela pourrait bien être ?
Tout laisse supposer que nous pouvons, en effet, affirmer que quelque chose d'extraordinaire est arrivé à ces gens. Comme je l'ai déjà signalé, la plupart des recherches sur le phénomène de la mémoire indiquent que les souvenirs associés aux événements cruciaux de l'existence d'un individu ont tendance à être beaucoup plus exacts et précis que ceux dont l'importance est moindre. Dans les expériences les plus signifiantes, cela aussi nous l'avons vu, l'émotion a tendance à aider à mieux imprimer dans la mémoire les souvenirs appartenant à l'événement central de l'histoire, reléguant vers des rôles secondaires les souvenirs attachés aux événements périphériques. Mais les choses se compliquent encore si l'on sait que les souvenirs traumatiques, ou les expériences vécues sous certaines conditions à haute densité émotionnelle, sont engrangés dans les limbes du cerveau d'une manière différente des événements de moindre intensité. Dans ces cas-là, la mémoire semble être encodée par des canaux sensorimoteurs, olfactifs et visuels plutôt que de fonctionner selon ses schémas sémantiques habituels. Le résultat est que les souvenirs traumatiques risquent de devenir moins vulnérables à ces tendances reconstructives mais distordantes du processus mémoriel normal. Mais à l'heure actuelle, ce ne sont que de simples spéculations. Nous avons assez peu de données sur le type de matériel qui peut se transformer de mémoire traumatique en mémoire sémantique. Les recherches sont en cours.
De toute évidence, les expériences d'enlèvement sont d'une importance vitale pour les victimes et elles sont parfois, mais pas toujours, hautement traumatiques. Généralement, toutes les personnes qui se sont trouvées face à un kidnappé, tandis que celui-ci faisait remonter à la conscience les souvenirs de ses expériences, ont été impressionnées par la puissance des affects et l'intensité des réactions physiques dont ces patients étaient la proie. Ces observateurs, comme moi-même d'ailleurs, ont tous été conscients que quelque chose d'important s'était produit dans la vie de ces gens, même si l'on ne pouvait pas décider de la nature de l'événement ou de l'exactitude de chaque détail rapporté. C'est ainsi que dans une allocution devant la justice sur les applications controversées de la recherche en laboratoire sur la mémoire, Schefin note : "il est illogique de conclure, du fait qu'un souvenir renferme des détails faux, qu'il n'existe aucun incident réel dont ce faux souvenir serait la peinture exacte".
Comme nous l'avons souvent évoqué, il n'y a pas jusqu'ici de rapport d'enlèvement qui, après enquête, se serait révélé n'être que le reflet de quelque autre traumatisme ou expérience, en dépit de tous les efforts des investigateurs pour découvrir d'autres origines à tous ces phénomènes. Néanmoins, les thérapeutes doivent demeurer très circonspects et éviter de valider la véritable littérale des révélations qu'ils recueillent ; ils doivent au contraire aider leurs patients à garder un esprit ouvert quant à ce qui "s'est produit" tandis qu'ils explorent ensemble toutes les possibilités. Il me paraît clair à présent que nous n'avons pas affaire à de "faux" souvenirs ou des affabulations. Pourtant, d'une approche essentiellement subjective, il est d'une importance vitale de continuer à collecter encore plus de témoignages auprès de toutes sortes de gens afin que les recoupements, les variantes et toutes les autres qualités de ces récits puissent en être le plus fermement possible établis.
L'inexactitude potentielle des souvenirs rappelés sous hypnose doit être prise en compte dans l'analyse des rapports d'enlèvement. Des études ont prouvé que du matériel inexact pouvait être obtenu sous hypnose. C'est pour cette raison que les renseignements obtenus au moyen de l'hypnose doivent être comparés aux récits élaborés au moyen de l'hypnose doivent être comparés aux récits élaborés en pleine conscience et aux autres preuves corroborantes. Il est cependant erroné d'affirmer "que parce que l'hypnose peut interférer avec la mémoire, cela se produit systématiquement".
Selon ma propre expérience, les informations sur des expériences d'enlèvement qui ont été recueillies sous hypnose se recoupent avec celles qui m'ont été données en pleine conscience. Et même si des chercheurs ont montré que certains sujets éprouvent davantage de confiance devant les souvenirs même faux, resurgis sous hypnose, les kidnappés avec qui j'ai travaillé observent pour une bonne part une attitude sceptique et inquiète quant à l'exactitude factuelle de leurs expériences – et ce en dépit de la puissance émotionnelle véhiculée parce souvenirs. De plus, dans plusieurs cas que j'ai pu étudier, le matériel obtenu au cours de la régression paraissait plus exact que celui énoncé lors de nos entretiens face à face, parce que : 1) l'information était moins flatteuse ou compatible avec une autosatisfaction active, ou bien, au contraire, plus déstabilisante pour l'ego et même, à plusieurs reprises, franchement humiliantes ; 2) le matériel qui émerge lors des régressions était plus crédible en ce sens qu'il existait des points de comparaisons avec les récits d'autres kidnappés – il manquait le vernis et l'ordre logique qui collent généralement à la réalité conventionnelle lorsque la remémorisation s'effectue consciemment; enfin 3) bien que l'implication émotionnelle ne soit pas en elle-même une garantie d'exactitude pour tel ou tel souvenir, avec ou sans hypnose, l'intensité des affects et des expressions corporelles que l'on observe chez les patients au cours des régressions est telle que même le sceptique le plus endurci aurait du mal à prétendre que quelque chose de tout à fait extraordinaire et hors des normes habituelles de la réalité ne s'est pas produit. Le psychiatre de Sheila, par exemple, qui l'avait reçue pendant sept ans, est ressorti de deux séances de régression convaincu que s'il ne s'agissait pas d'enlèvements extraterrestres, quelque chose s'était produit qui y ressemblait étrangement.
Il est difficile d'imaginer comment la psyché peut générer des émotions à un niveau aussi élevé sans avoir confronté l'être d'une manière ou d'une autre, à quelque expérience extraordinaire qui aurait servi de matrice à cette émotion. Il est non seulement utile mais primordial de rappeler qu'une grande quantité d'informations collectées sur les expériences d'enlèvement est obtenu e sans l'aide d'une altération quelconque de la conscience, et que, de nombreux kidnappés semblent revivre ces puissantes expériences après seulement quelques exercices de détente qui ne justifient absolument pas le nom "d'hypnose". Une technique de relaxation est nécessaire pour à la fois dissiper les besoins du patient de prêter attention aux exigences du social et autres stimuli issus des entretiens face à face, et dégager les énergies enfermées dans les souvenirs et les émotions enfouis au plus profond de l'inconscient. Dans le cas de phénomènes d'enlèvement, ce simple processus semble provoquer le retour à la surface de toute l'expérience. Poursuivre les recherches dans ce doamine est une nécessité absolue si nous voulons repérer à quel niveau des distorsions signifiantes interviennent sous hypnose lorsqu'on a affaire à un cas de kidnapping extraterrestre.
Explications alternatives
Je crois qu'il est oportun de faire remarquer que la demande la plus virulente d'explications alternatives provient de gens qui ne sont pas familiarisés avec la riche complexité des phénomènes d'enlèvements, ou encore de gens qui ne parviennent pas à se détacher tant soit peu d'une vision du monde où l'idée d'une intelligence ou d'êtres venus d'ailleurs et en viste chez nous est simplement inconcevable. Toutes ces personnes estiment impensable que de telles expériences puissent se produire. Elles n'hésitent pas, en revanche, à croire en un Dieu personnel ou à un être suprême, et malgré cela elles trouvent impensable la notion d'entités cosmiques qui auraient le pouvoir de pénétrer dans notre univers physique et mental. Ce que ces critiques semblent ignorer est que très souvent les victimes d'enlèvements se sont déjà prêtées et depuis longtemps à de sévères investigations, notamment en ce qui concerne les symptômes corporels reliés à ces expériences d'enlèvement, auprès de médecins et de psychothérapeutes hautement qualifiés qui ont tous avancé nombre d'explications neurophysiologiques et/ou psychologico-émotionnelles, ce qui parfois ne s'est pas effectué sans quelques frustrations ou même des effets dommageables.
Il ne m'a pas paru possible dans le cadre restreint de cet ouvrage de passer en revue toutes les explications alternatives qui ont été ici ou là défendues pour rendre compte des phénomènes de kidnapping extraterrestre. Cela va des différentes formes de la spychopathologie aux désordres physiologiques ou aux réponses du cerveau aux interprétations psychosociales et culturelles. La plupart de ces hypothèses font fondamentalement abstraction de certains aspects du phénomène comme ce doute immense qui étreint les patients eux-mêmes, le lien étroit avec les ovni (parfois observés indépendamment par le voisinage de la victime), les traces physiques de toutes natures (incluant le fait qu'il arrive que les proches remarquent l'absence insolite de la victime), ou encore le constat que ces phénomènes s'adressent également aux enfants en bas âge. Pour qu'une de ces théories soit prise au sérieux, il faudrait qu'elle tienne compte, du moins pontentiellement, de la totalité complexe de tous ces phénomènes associés aux expériences de kidnapping proprement dit.
Les examens psychiatriques et les nombreux tests psychologiques qui ont été pratiqués n'ont pas réussi à mettre en évidence un quelconque dérangement mental qui pourrait, d'une manière convaincante, expliquer les phénomènes d'enlèvement. Certains chercheurs ont émis l'idée qu'il pourrait s'agir d'une sorte de déplacement d'un autre traumatisme, notamment d'un viol. Il est vrai que les expériences d'enlèvement peuvent parfois rappeler dans leurs symptômes certains états post-traumatiques, mais ces symptômes semblent être le résultat et non la cause de ce que la victime a supporté. De plus, les informations mises à jour au cours de ces récits complexes d'enlèvement sont nettement plus volumineuses et impressionnantes que le traumatisme humain lui-même. Par exemple, on retrouve des détails toujours semblables lorsque la victime raconte comme elle a pénétré dans le vaisseau spatial et comment elle en est ressortie ; la description des êtres extraterrestres est toujours également riche ainsi que celle des relations compliquées qu'elle entretient avec eux, les nombreuses activités et observations non traumatiques qui se déroulent à bord de l'appareil, les communications élaborées sur le destin écologique de la planète et autres sujets psycho-spirituels qui représentent, selon ma propre expérience, des dimensions fréquentes, sinon régulières, du phénomène de kidnapping. Jamais je n'ai entendu parler de choses similaires de la part de patients que j'ai connus et soignés pour des traumatismes causés par d'autres humains ou de la part de malades psychotiques souffrant d'hallucinations.
Certains kidnappés ont un passé où la violence sexuelle, ou d'autres graves traumatismes, est intervenue. Un enquêteur est même tombé un jour sur un patient, parmi les kidnappés avec qui il travaillait, dont l'incidence de ce type de passé douloureux dépassait nettement la moyenne. Si le kidnapping faisait véritablement office de mémoire-écran, il faudrait s'attendre à ce que le nombre d'abus sexuels diminue, et non augmente. En outre, les victimes de kidnapping semblent parfaitement capables, lorsqu'on les interroge soigneusement de faire la distinction entre ce qui appartient à leurs expériences d'enlèvement et ce qui relève d'autres traumatismes subis autrefois. Par conséquent, répétons-le : on ne connait aucun cas où une histoire de rapt extraterrestre masquerait une autre expérience traumatisante. Mais le contraire a souvent été observé et j'ai moi-même rencontré un cas – un(e) patient(e) se présente en soupçonnant avoir été victime d'abus sexuel ou tout autre traumatisme important et découvre peu à peu dans son passé une affaire de kidnapping extraterrestre, et ceci peut très bien se produire en présence d'un thérapeute non familiarisé avec le phénomène et ne s'attendant pas, en tout cas, à ce que son ou sa client(e) lui raconte une histoire pareille.
D'autres chercheurs ont suggéré l'idée que les expériences d'enlèvement ne seraient qu'une reconstruction de l'imagerie mentale liée au traumatisme de la naissance. Lawson et son collaborateur McCall découvrirent que l'imagerie sur un kidnapping imaginaire qu'entretenait un petit groupe de non-kidnappés se rapportait à des aspects de leur propre naissance, mais cette expérience n'a pas été rééditée avec, cette fois, des personnes qui auraient été vraiment kidnappées. De toute évidence, les relations qui existeraient entre les phénomènes d'enlèvement et les autres formes de traumatisme ont besoin d'être davantage explorées.
D'autres investigateurs expliquent les phénomènes d'enlèvement en se fondant sur l'idée que les kidnappés ont en commun certains traits de la personnalité – comme une imagination débordante, une certaine facilité à se faire hypnotiser ou encore une forte tendance à la dissociation – qui les prédisposeraient à vivre ce type d'expérience. Les individus qui sont hautement hypnotisables ont la capacité de générer de riches images et fantasmagories qui peuvent parfaitement concurrencer, par leur intensité, les événements rééls. Les études menées par les équipes de Rodeghier et Spanos démontrèrent que les kidnappés n'étaient pas plus hypnotisables et ne possédaient pas une imagination plus délirante que le reste de la population, bien ces résultats mériteraient d'être corroborés par une autre série de tests semblables. Le kidnapping peut être rapproché du phénomène de dissociation qui est une tendance à fractionner et à séparer certains éléments de l'ego d'un contenu mental perturbateur, et ce dans le but de préserver la stabilité et le fonctionnement général de la psyché. Mais comme nous en discuterons au cours de cette étude, la dissociation est un mécanisme de défense qui ne nous apprend rien sur la source du stress qui a donné naissance à ce mode d'adaptation.
Les explications neurophysiologiques incluent les troubles graves du sommeil et l'épilepsie du lobe temporal, mais les scientifiques qui explorent ces possibilités ont soit cherché en vain ce type de pathologie parmi les kidnappés, soit choisi d'ignorer certains aspects importants du phénomène. Par exemple, de nombreux enlèvements ont lieu dans des conditions qui n'impliquent pas un lien direct avec le sommeil. De plus, ces expériences de rapt son souvent corroborées par des observations indépendantes d'ovni ou toute autre preuve matérielle. Enfin, les explications neurophysiologiques ne rendent pas compte de l'hyperexcitation et de l'angoisse déclenchées par l'enlèvement lui-même. Après intégration par la victime de cette expérience spécifique et traumatique, ces réactions tendent parfois à s'estomper comme cela est prévu par les théories sur les désordres post-traumatiques.
Certains chercheurs ont émis l'idée que dans les cas de rapt extraterrestre, nous avions affaire à une sorte de psychose, hystérie ou hallucination collective. mais les enlèvements ne ressemblent pas à des phénomènes de masse. Les victimes sont généralement des individus qui ne se connaissent pas du moins jusqu'à ce qu'on les mette en contact à des fins de soutien psychologique. Nombreux sont les détails de leurs récits que notre culture ou, du moins jusqu'à une date récente, les médias ignoraient totalement. Bien qu'on ne puisse pas prouver que certains éléments du phéno