Aimé Michel

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Michel naît en 1919. Il est originaire de Saint-Vincent les Forts, un village des Alpes provencales où toute sa famille est née depuis le 17ème siècle et qui ne compte à l'époque qu'une trentaine de maisons. Il vit là jusqu'en 1939 où une épidémie de poliomyélite le rend inapte au travail manuel, et l'oriente vers une licence de philosophie. En 1944 il entre à l'ORTF en passant le concours des ingénieurs du son du studio d'essai. Il travaille ensuite au service de la recherche.

Michel commence à s'intéresser à l'ufologie dès 1946, avec la vague des observations scandinaves. Il pense tout d'abord, comme beaucoup, qu'il s'agit d'engins allemands récupérés que les russes essaient sur la Baltique ou d'une nouvelle arme américaine.

A partir de 1948 il s'intéresse plus exclusivement aux faits de psychologie exceptionnelle ainsi qu'aux phénomènes mal étudiés par la science. Quand le livre de Donald Keyhoe paraît en 1950, Michel est encore moins convaincu de phénomènes extraordinaires, et en arrive même à penser que tout est inventé de A à Z par de mauvais journalistes.

Revirement

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Par la suite, alors qu'il travaille comme ingénieur du son pour une émission de radio sur la météorologie, Roger Clausse, un ingénieur de la Météorologie Nationale, lui montre un dossier d'observations inexplicables transmises par les stations. Michel est alors très étonné de retrouver dans ce dossier des cas en tous points identiques à ceux du livre de Keyhoe. Il revoit alors son jugement, et considère qu'il y a vraiment "quelque chose".

Michel approfondit alors son enquête. Travaillant à Paris au service de la recherche de la RTF, il collecte des articles de journaux comme Le Figaro, ou Le Parisien libéré (journal qu'il cite le plus). Il fait également la connaissance d'un officier de renseignements de l'armée de l'Air (que je savais chargé d'un travail sur le sujet), le capitaine Clérouin, qui dirige alors les services de renseignement de l'Armée de l'Air, sous les ordres du général Chassin. Clérouin l'aide beaucoup : Oui, commentera ce dernier, Comme vous, je fais une enquête. Mais je vous présente un précurseur : M. Latappy qui, lui, recueille tout depuis le début, depuis l'affaire Arnold, en 1947. Personne en France n'en sait plus que lui. Il n'est pas militaire. Il est le dessinateur de Forces aériennes françaises, notre revue de l'armée de l'Air. Mais tout ce que j'ai, il l'a. [1]. Ainsi en 1953, Michel se trouve à la tête d'une documentation substantielle pour écrire son 1er livre sur le sujet : Lueurs sur les soucoupes volantes [2]. Il y postule l'existence de systèmes de propulsion "électrogravitationnelle" pour les soucoupes, s'inspirant de la théorie du capitaine Plantier, mais sans rien affirmer de catégorique. Il demande à Jean Cocteau, qui s'intéresse au phénomène, d'en écrire la préface. Le livre connaît un certain succès. Dans les semaines qui suivent sa parution, il reçoit des courriers de Cocteau et de Pierre Guérin, avec qui il se lie d'amitié.

En 1954, il écrit Lueurs sur les soucoupes volantes, alors qu'une vague d'observations sans précédent touche la France. Fin Octobre, au terme de celle-ci, il rend visite à Cocteau. Il s'interroge sur la manière de prouver scientifiquement la réalité de ce qu'il appelle les Mystérieux Objets Célestres (MOC), au milieu de témoignages incontrôlables et de récits publiés par les journaux. Cocteau lui répond : Si ce que racontent ces gens est vrai, si ces engins existent et si on les a vus, il est inconcevable qu'un ordre quelconque ne se cache pas sous ce désordre. C'est cela qu'il faut chercher : l’ordre caché sous le désordre.

Orthothénie (1957)

Un ordre derrière le chaos de 1954, Michel commence à en trouver un en 1957.

En 1958, Michel publie Mystérieux Objets Célestes (MOC). Son livre frappe Jacques Vallée avec qui il engage une correspondance, et qu'il rencontre en 1961. Dans les années 1960s, Michel rédige de nombreux articles pour la revue Planète, notamment sur la parapsychologie et sur les phénomènes physiques liés aux extases religieuses. A la même époque, il rédige aussi des articles pour Science & Vie, et se lie d'amitié avec Jacques Bergier.

En 1966, Michel présente Yves Rocard à Jacques Vallée. Par la suite, ceux-ci vont travailler au sein du même "collège invisible".

En 1969, Michel fait partie du comité de rédaction de LDLN.

A la fin de sa vie, Michel déclare modestement que tout ce dont il est certain à propos des ovnis tiendrait aisément sur un timbre poste. Il meurt en 1992.

Auteur de :

  • [3]Lueurs sur les soucoupes volantes, Mame, 1954
    • traduit The truth about flying saucers (Criterion Books 1956) grâce au CSI
  • A propos des soucoupes volantes - Mystérieux Objets Célestes (1958)
    • traduit Flying saucers and the straight-line mystery (Criterion Books 1958) grâce au CSI
  • "Oui, il y a un problème soucoupes volantes !", Planète, n° 10, mai-juin 1963
  • "Les tribulations d'un chercheur parallèle", Planète, n° 20, janvier-février 1965
  • Pour ou contre les soucoupes volantes avec Georges Lehr (Berger Levrault 1969)

Références :

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07/09/2007
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