Synchronicité et Hasard - Partie 2

 

9. Des corrélations holistiques dans le monde matériel

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En général, les sous-systèmes d’un système physique quelconque sont - d’après la mécanique quantique - intriqués par des corrélations holistiques, qu’on ne peut pas expliquer à partir des interactions. C’est-à-dire : toute l’information concernant les états des sous-systèmes d’un système global et leurs interactions n’est pas suffisante pour déterminer l’état du système global. Ceci est également valable pour la situation où les sous-systèmes sont très éloignés et n’interagissent pas entre eux. Aujourd’hui, on appelle corrélations Einstein-Podolsky-Rosen les informations manquantes pour la détermination complète de l’état total du système.

C’était Einstein qui a signalé par la première fois cette situation étrange. Avec Boris Podolsky et Nathan Rosen, il a publié un article dans lequel il essayait de démontrer l’incomplétude de la mécanique quantique à l’aide d’une expérience de pensée [65]. Dans cet article, il a montré qu’en général la description complète des sous-systèmes - d’un système quantique global - séparés dans l’espace ne peut pas entièrement décrire le comportement du système global. Ceci contredit le principe de séparabilité qu’Einstein avait soutenu pendant toute sa vie :

"... ce qu’on considère comme ("vraiment") existant, doit être d’une certaine manière localisé dans l’espace-temps. C’est-à-dire ce qui est réel dans une partie A de l’espace doit (en théorie) "exister" indépendamment de ce qui est considéré comme réel dans une autre partie de l’espace, B. Si un système physique s’étend sur les parties de l’espace A et B alors ce qui se trouve en B doit avoir une existence indépendante de ce qui se trouve en A. Ce qui se trouve en B ne doit pas dépendre de ce qu’on est en train de mesurer en A ; à vrai dire, ce qui se trouve vraiment en B doit être indépendant de la mesure ou non-mesure en A." [66]

Selon Einstein, la séparabilité manquante dans l’espace était la raison la plus importante pour dire que la mécanique quantique était une théorie incomplète [67]. Il a écrit une lettre à Max Born le 3 mars 1947 :

"Je ne peux pas te justifier mon attitude en physique de façon à ce que tu la trouves raisonnable. ... c’est pour ça que je ne peux pas sérieusement croire en la mécanique quantique ; car elle est incompatible avec le principe que la physique doit présenter une réalité dans l’espace et le temps, sans effets "fantomatiques" de longue portée." [68]

Pour Einstein il était essentiel que les choses physiques soient organisées dans un continuum spatio-temporel :

"à un moment donné, ces choses prennent une existence indépendante les unes des autres dans la mesure où elles se trouvent dans des "parties différentes de l’espace". La pensée physique dans le sens habituel serait impossible sans l’hypothèse de l’existence ("être comme ça") indépendante des choses distantes dans l’espace, qui provient tout d’abord de notre façon de penser quotidienne. Sans une séparation nette je ne vois pas comment les lois physiques pourraient être formulées et testées." [69]

Entre-temps, toutes ces prévisions contre-intuitives ont été vérifiées au-delà de tout doute raisonnable. D’un point de vue conceptuel, une déduction importante a été faite par Erwin Schrödinger, peu après l’apparition de l’article de Einstein, Podolsky et Rosen : "Le tout est dans un état déterminé, mais pas pour ses parties en elles-mêmes." [70] Dans ce cas, on dit d’après Schrödinger que les deux sous-systèmes sont intriqués les uns avec les autres, c’est-à-dire que les sous-systèmes intriqués n’existent pas en tant qu’individus. Les corrélations acausales qui sont entre les deux sous-systèmes intriqués ont été analysées par Schrödinger dans deux articles qui n’ont pas reçu beaucoup d’attention [71]. Aujourd’hui on parle de systèmes quantiques intriqués par des corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen même si Einstein, Podolsky et Rosen n’ont pas parlé de corrélations dans leur article.

Pour les systèmes quantiques interagissants, il faut nécessairement prendre en considération les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen pour faire concorder la théorie avec l’expérience et ceci n’a jamais été l’objet de discussion depuis le début de la mécanique quantique [72]. Ces corrélations sont entrées dans le débat philosophique depuis deux décennies seulement, après avoir été retrouvées expérimentalement, et cela même dans des sous-systèmes très éloignés et sans interaction, ce qui est en parfaite concordance avec les prévisions théoriques [73]. Selon la mécanique quantique les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen ne peuvent être exprimées par des interactions et elles ne permettent pas de transmission d’information. La mécanique quantique est une théorie d’action à proximité. Elle ne conteste pas le postulat d’Einstein qui fait reposer toute la physique sur des actions locales se propageant au plus à la vitesse de la lumière. Mais la structure locale des interactions n’implique nullement la séparabilité du monde matériel.

John Bell a introduit par la première fois en 1964 une mesure de corrélation expérimentalement vérifiable qui permet de tester empiriquement des hypothèses de séparabilité plausibles, indépendamment des raisonnements d’Einstein sur la mécanique quantique [74]. Les suppositions d’Einstein ont été utilisées par Bell pour montrer qu’elles conduisent à une évidente contradiction par rapport aux prédictions de la mécanique quantique vérifiables par l’expérience.

Le théorème de Bell est un résultat très simple mais profond qui met en évidence certains aspects holistiques du monde matériel. Il a été inspiré par les raisonnements d’Einstein, Podolsky et Rosen, mais il peut être formulé indépendamment de toute théorie physique particulière. Le résultat peut être formulé à travers différentes versions, mais il concerne toujours une inégalité avec des fonctions de corrélations mesurables expérimentalement. Aujourd’hui, on les appelle tout simplement les "inégalités de Bell". Si une expérience montre une violation d’une inégalité de Bell - qui a été déduite à partir des suppositions théoriques d’Einstein - alors cela prouve l’existence des corrélations indépendamment de raisonnements de la mécanique quantique. Il existe aujourd’hui toute une série d’expériences qui ont incontestablement vérifié la violation des inégalités de Bell chez des systèmes sans interaction spatialement séparés. [75]

Les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen sont importantes pour la philosophie car elles montrent qu’en général les phénomènes matériels ne sont ni séparables ni locaux. L’existence de phénomènes holistiques est intimement liée à l’existence de grandeurs incompatibles [76]. La méthode la plus simple pour voir cette relation est de généraliser algébriquement les inégalités de Bell. Pour cela on a besoin d’une série de raisonnements formels schématisés dans l’annexe (non traduite). On peut formuler le résultat le plus important sous forme condensée :

Des corrélations holistiques entre deux sous-systèmes S1 et S2 peuvent exister si et seulement s’il existe des propriétés incompatibles en S1 tout comme en S2.

En particulier s’il s’agit de deux systèmes matériels quantiques S1 et S2, alors les corrélations holistiques entre eux seront justement les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen. Comme dans la formulation généralisée des corrélations holistiques, il y a plusieurs restrictions supprimées (importantes pour leur aspect quantique), on se demande si un des deux systèmes pourrait être non-matériel. La condition essentielle est seulement qu’on puisse attribuer à ce système des propriétés bien définies. Selon Jung, la réalité objective exige :

"un modèle mathématique basé sur des facteurs invisibles et incompréhensibles. La psychologie ne peut échapper à la validité universelle de ce fait, d’autant moins que la psyché observatrice est déjà intégrée dans la formulation d’une réalité objective". [77]

Je ne connais pas d’approches à partir desquelles on puisse codifier le "mental" (quoi qu’on puisse entendre par là) de façon telle qu’on puisse tester directement une inégalité de Bell dans le sens indiqué plus haut. Il me paraît plus prometteur de faire une mise au point des propriétés structurelles d’un système contenant deux sous-systèmes cinématiquement indépendants S1 et S2, où S1 serai un système matériel et S2 un système non-matériel.

10. Phénomènes synchronistiques et corrélations holistiques

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Des corrélations acausales et non-locales apparaissent dans les phénomènes synchronistiques, tout comme dans les expériences avec des systèmes physiques intriqués. Cependant il y a des différences importantes entre les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen de la mécanique quantique et les correspondances de sens synchronistiques.

Une de ces différences consiste en le fait que seules les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen sont expérimentalement reproductibles. Cela veut dire que c’est uniquement avec les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen qu’on peut faire des expériences de laboratoire et obtenir des résultats statistiquement reproductibles. En plus, les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen sont un phénomène purement physique, donc on ne peut pas parler d’un facteur numineux. Pour cette raison, les phénomènes synchronistiques ne peuvent pas être interprétés par la mécanique quantique. Malgré ceci des frappantes similitudes restent entre les phénomènes synchronistiques et les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen - purement physiques - qui suggèrent l’application de l’inégalité de Bell généralisée. Nommons par "S" le système global qui contient la psyché et la matière et supposons que la matière peut être conceptualisé par le sous-système S1 et la psyché de même par le sous-système S2. Alors on se pose la question de la dépendance entre les propriétés physiques et psychiques. Pauli s’est exprimé sur la "compatibilité des concepts psychologiques comme la vie et l’âme en supposant la validité sans exception des lois physiques" dans un manuscrit non-publié, Des exemples modernes de la physique "d’arrière plan" [78], de juin 1948 :

"Comme la conception déterministe a été abandonnée en physique, il n’y a pas non plus de raison de maintenir encore une conception vitaliste, selon laquelle l’âme pourrait ou devrait "violer" les lois physiques. Il me semble plutôt qu’une partie essentielle de "l’harmonie universelle" consiste à ce que les lois physiques laissent juste une marge pour une autre façon d’observer et de considérer les choses (la biologie et la psychologie) de manière à que l’âme puisse atteindre tous ses "objectifs" sans violer des lois physiques". [79]

L’hypothèse d’une compatibilité de toutes les propriétés physiques avec toutes les propriétés psychiques garantit l’affirmation, empiriquement bien fondée, que les phénomènes psychiques ne violent jamais les lois physiques cinématiques et vérifie ainsi l’autonomie des domaines physique et psychique exigée par Pauli. Avec cela les conditions formelles préalables pour la validité de l’inégalité de Bell généralisée sont remplies. Sous ces conditions, il s’ensuit que les corrélations holistiques entre la matière et la psyché sont justement possibles quand il y a des propriétés incompatibles dans le domaine matériel, tout comme dans le domaine psychique. Les travaux de Jung mettent à disposition d’abondantes recherches empiriques sur les propriétés psychiques incompatibles. Pauli écrit même, dans un examen qui compare les conceptions sur l’inconscient dans les différents domaines de la connaissance, dédié au 80ème anniversaire de Jung :

"La "correspondance", les "paires de contraires complémentaires" et la "globalité" apparaissent indépendamment dans la physique et dans les conceptions de l’inconscient". [80]

Les paires de contraires complémentaires discutées par Pauli dans son manuscrit Des exemples modernes de la physique "d’arrière-plan" s’intègrent de façon surprenante dans un modèle dans lequel la matière et la psyché sont des sous-systèmes compris dans un système global. Pauli plaide pour la compatibilité du physique et psychique, mais il attend une symétrie réflective des rapports de complémentarité à l’intérieur de la sphère matérielle et de la sphère psychique :

"D’après la psychologie, les lois physiques semblent être une "projection" de constellations d’idées archétypiques, pendant que, vu de l’extérieur, les événements microphysiques sont également à interpréter comme archétypiques et leur "reflet" dans le psychisme est une condition nécessaire pour pouvoir les percevoir. En résumé on peut interpréter tout ce qu’on a présenté de façon à ce que l’inconscient produise spontanément une image d’une paire de contraires complémentaires sur l’autre... ". [81]

"D’après la conception exposée ici, la quaternité ne serait pas mise en valeur à l’intérieur de la physique, mais dans la mesure où la paire de contraires de la physique se trouve à nouveau reflétée dans le domaine psychique, on attribue une quaternité à la globalité composée de la physique et de la psychologie. Il me semble possible qu’il y ait des phénomènes où la quaternité entière joue un rôle essentiel et pas seulement les paires de contraires physique et psychique de leur côté. Dans des tels phénomènes, on ne pourrait plus définir judicieusement des différences conceptuelles comme "physique" et "psychique"..." [82]

Cette quaternité correspond exactement à la situation holistique avec l’intrication des sous-systèmes S1 et S2, caractérisée par l’existence de paires compatibles aux propriétés incompatibles. Des corrélations holistiques entre le domaine physique S1 et le domaine psychique S2 rendraient possibles les relations psychophysiques acausales non-locales qui ne sont pas produites par des interactions.

11. Les corrélations holistiques sont-elles rares ?

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Dans la vie quotidienne, on n’observe que rarement les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen. L’existence de corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen n’a pas besoin d’explication d’un point de vue théorique, mais comment expliquer leur absence dans la vie quotidienne ? La question de l’existence n’a bien entendu rien à voir avec la question de la mise en évidence. Cependant on affirme souvent que les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen sont rares. Ainsi, Jürgen Audretsch écrit par exemple :

"Deux photons quelconques ne montrent, à proprement parler, aucune corrélation EPR. On a besoin de beaucoup d’habileté pour préparer un état à deux photons - comme celui décrit plus haut - dans une expérience. En effet, ceci n’a été possible de façon convaincante que dans ces dernières années. Pour cette raison on n’attend généralement aucun comportement holistique entre deux objets macroscopiques quelconques". [83]

Ces affirmations ne sont pas pertinentes. Il est certes vrai qu’on a besoin de grandes aptitudes d’expérimentateur pour mettre quantitativement en évidence des corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen entre deux systèmes sans interaction spatialement séparés. Mais il n’est pas difficile de produire des états en corrélation d’Einstein-Podolsky-Rosen. Selon la mécanique quantique, l’existence de corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen est générique [84]. C’est-à-dire : généralement - mais pas toujours - les systèmes physiques sont intriqués et ceci indépendamment de leur distance ou de leur interaction. La mécanique quantique moderne peut tout à fait expliquer pourquoi les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen partout présentes sont habituellement imperceptibles dans la vie quotidienne. Les objets du quotidien sont la plupart du temps caractérisés quantiquement par des modes collectifs, lesquels peuvent être décrits par un ensemble de propriétés compatibles. D’après l’inégalité de Bell généralisée, il ne peut pas avoir de corrélations holistiques entre de tels modes collectifs.

Si on considère le concept de Jung d’un coordinateur des significations entre la psyché et la matière comme étant théoriquement acceptable, alors, tout comme avec les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen, on se pose la question : pourquoi ne voit-on que très rarement ces corrélations dans la vie quotidienne ? Selon la conception originelle de Jung c’est une caractéristique de la synchronicité de n’apparaître que sporadiquement. De plus, les effets synchronistiques émanent uniquement d’un archétype constellé (c’est-à-dire activé), mais pas d’un archétype latent [85]. De tels phénomènes se produisent "surtout dans des situations émotionnelles comme lors d’un décès, d’une maladie, d’un accident, etc. ... La plupart des phénomènes synchronistiques se produisent donc dans des situations archétypiques, en rapport par exemple avec le danger, le risque, des mouvements funestes, etc." [86]

Cependant Jung a remarqué dans de notes en bas de page de son article La synchronicité comme un principe de relations acausales :

"Je dois cependant souligner à nouveau la possibilité que le rapport entre le corps et l’âme puisse être compris comme une relation synchronistique. Ceci est uniquement une supposition mais, si elle se confirme, alors ma conception actuelle qui considère la synchronicité comme un phénomène rare devrait être corrigée." [87]

"Etant donné que la synchronicité n’est pas uniquement un phénomène psychophysique, mais qu’il peut également se produire sans intervention de la psyché humaine, je voudrais mentionner ici que dans ce cas on devrait parler d’une identité ou d’une conformité, plutôt que d’une signification". [88]

La proposition de considérer la possibilité de corrélations holistiques dans le rapport entre le physique et le psychique a bien entendu besoin d’une mise au point plus précise. Par exemple, la question de savoir s’il est possible (et alors, de quelle manière ?) de produire et de détruire des corrélations psychophysiques, reste entièrement sans réponse. Pour éviter des malentendus, je souligne que les corrélations holistiques discutées ici sont peut-être génériques mais sûrement pas universelles. En effet, il existe en tout cas des états non-corrélés. Pour cette raison, les corrélations psychophysiques holistiques n’impliquent nullement que la réalité soit animée sans interruption.

12. Annexe

Se référer à l’article original.

13. Remerciements

Je voudrais remercier Harald Atmanspacher pour sa lecture critique de l’ébauche de cet article et ses suggestions sagaces.

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Summary

Synchronicity and Chance. - Synchronistic phenomena in the sense of Carl Gustav Jung are characterized by a coincidence of an objective physcal process and a meaningful psychic event without any apparent mechanistic causal connection. Jung’s recently published correspondence with the theoretical physicist Wolfgang Pauli reveals that Pauli’s proposals were of vital importance for the later development of Jung’s concept of synchronicity. Some problems related to causality, repeatability, chance, probability, and biological evolution are discussed briefly. Pauli’s ideas about a conceivable complementarity between matte rand psyche are reconsidered form the viewpoint of modern quantum theory. Since quantum theory adequately describes the material part of the unus mundus to a large extent, it is tempting to speculate whether the most basic structures of quantum theory are applicable even veyond the material domain. Under this presumption it is demonstrated that holistic correlations between matte rand psyche are feasible if and only if incompatible properties exist within both the material and the psychic domain.


Article original : "Synchronizität und Zufall", H. Primäs, Zeitschrift für Parapsychologie und Grenzgebiete der Psychologie, 38, n° 1/2, 1996, p.61-91.

L’IMI remercie Hans Primäs pour son aimable autorisation.

Traduit par Joaquin Vonhoff.

[1] Hans Primas était de 1961 à 1995 professeur de chimie physique et théorique dans la Eidgenössichen Technischen Hochschule (E.T.H.) à Zurich. Ses travaux s’étendent du développement des instruments et méthodes pour la spectroscopie à résonance magnétique nucléaire jusqu’aux problèmes mathématiques, physiques et philosophiques de la théorie quantique moderne.

[2] Wolfgang Pauli und C.G. Jung. Ein Briefwechsel 1932-1958, édité par C.A. Meier (1992).

[3] Citation d’une lettre de C.G. Jung du 2 janvier 1957, publiée dans Jung (1973), Briefe. Troisième volume 1956, 1961 p.70.

[4] Cf. la lettre de C.G. Jung à Fritz Lerch du 10 septembre 1956. Publiée en Jung(1973), Briefe, tome 3 :1956-1961 p.56.

[5] Lettre de Pauli du 26 novembre 1949 à Markus Fierz. Citée selon : von Meyenn (1993), lettre n°1058 p.710.

[6] Publié en français dans C.G.Jung, L’énergétique psychique, Librairie de l’Université, Zurich, 1956 ; ou reproduit dans Jung (1971a), Œuvres complètes, tome. 1, 1-150.

[7] « Theoretische Überlegungen zom Wesen des Psychischen », Jung (1971b), Œuvres complètes, vol.8, 418.

[8] Reproduit dans Jung(1971c), Œuvres complètes, tome.15, 74-96.

[9] « Über die Grundlagen der analytischen Psychologie », Jung (1981) Œuvres complètes, vol. 18/1, 70.

[10] « Über die Grundlagen der analytischen Psychologie », Jung (1981) Œuvres complètes, vol. 18/1, 142-143.

[11] Citation d’une lettre de C.G.Jung du 9 février 1960, publiée dans Jung (1961).

[12] C.G.Jung dans une lettre du 9 août 1954 à J.B.Rhine (publiée dans Jung (1972b), Briefe, tome 2.1946-1955, p.408.

[13] C.A.Meier (1992), Wolfgang Pauli et C.G. Jung. Ein Briefwechsel, 1932-1958, surtout p.56-73.

[14] Jung dans une lettre du 22 juin 1949 à Pauli. Publiée dans Meier (1992), lettre Nr.36, p.40.

[15] Jung (1952a).

[16] NdT. Il est intéressant de voir que cette union littéraire de Pauli et Jung dans Naturerklärung und Psyche, Zurich, 1952, saluée en Allemagne par une sorte de paradigme fondé sur le dialogue Pauli-Jung (cf. Der Pauli-Jung-Dialog und seine Bedeutung für die moderne Wissenschaft, H. Atmanspacher & H. Primas, Springer, Heidelberg 1995), est traduite en français dans deux volumes séparés : Pour le texte de Jung, voir Synchronicité et Paracelsica, Paris, Albin Michel, 1988, et pour le texte de Pauli, voir Le Cas Kepler, Paris, Albin Michel, 2002.

[17] Pauli dans une lettre à Jung du 28 juin 1949 publiée dans Meier (1992), lettre n°37, p.41.

[18] Pauli (1956) p.78.

[19] Pauli dans une lettre du 3. août 1934 à Kronig, citée selon Meyenn (1985), lettre Nr.380, p.340.

[20] Jung (1936) en a parlé par la première fois en 1935 dans sa conférence à Eranos Symboles oniriques du processus d’individuation, dans lequel il a utilisé quatre cents rêves de Pauli. Ces matériaux se trouvent également dans : Jung (1952b), Psychologie et alchimie et dans Jung (1972a), Gesammelte Werke, tome 12, Psychologie et alchimie. Des textes supplémentaires sont disponibles dans les Tavistock Lectures de 1935 de Jung (publiées dans Jung (1981), Gesammelte Werke, tome 18/1, « Über die Grundlagen der analytischen Psychologie »), dans ses Terry Lectures de 1937 (publiées dans Jung (1963), Gesammelte Werke, tome 11, Psychologie et religion) et dans son colloque à New York Dream symbols of the individuation process de 1937 (non publié). Dans ces conférences et publications, Jung a gardé secrète l’identité du rêveur ("un jeune homme de formation scientifique","un grand scientifique", "un homme très connu, vivant aujourd’hui"). Cette identité n’a été dévoilée que par les éditeurs des Collected works of C.G. Jung, cf. l’édition anglaise (Jung 1977), volume 18, The symbolic life, 673, note en bas de page 9 (cette note en bas de page n’a pas été prise dans l’édition allemande (Jung 1981)).

[21] Cf. Fierz (1975).

[22] Fierz (1988), p.190-191.

[23] Jung partage cet avis. Dans sa contribution à Eranos en 1946, L’esprit de la psychologie, il remarque dans une note en bas de page que la "synchronicité, dénomination dont je suis responsable, n’est pas un terme satisfaisant dans la mesure où il ne considère que les phénomènes relatifs au temps." Cité dans Jung (1947), p.485.

[24] Lettre du 28 juin 1949. Citée selon Meier (1992), lettre n°37 p.42.

[25] Lettre de Pauli du 22 octobre 1949 à Markus Fierz. Citée d’après von Meyenn (1993), lettre Nr.1055, p.702.

[26] « La synchronicité comme principe de relations acausales », Jung (1952a) p.87, Œuvres complètes, tome 8, Jung (1971b), 932.

[27] La synchronicité comme principe des relations acausales, Jung (1952a) p.68 ; Oeuvres complètes, tome 8, Jung (1971b), 905.

[28] Sur les archétypes de l’inconscient collectif, Jung (1935), p.214, Oeuvres complètes, tome 9/1, Jung (1976), 66.

[29] Lettre à Erich Neumann du 10 mars 1959. Citée selon Jung (1973), p.240.

[30] La synchronicité comme principe des relations acausales, Jung (1952a), p.104 ; Oeuvres complètes, tome 8, Jung (1971b), 955.

[31] Lettre de Pauli du 26 novembre 1949 à Fierz. Citée selon von Meyenn (1993), lettre n°1058, p.710.

[32] Jung (1952a), La synchronicité comme principe des relations acausales, p.26.

[33] Lettre de Pauli du 28 juin 1949 à Jung. Citée selon Meier (1992) lettre n°37 p.42.

[34] Lettre de Pauli du 22 octobre 1949 à Markus Fierz. Citée selon von Meyenn (1933), lettre n°1055, p.702.

[35] De antiquissima Italorum sapientia, 1710.

[36] Cf. la lettre de C.G.Jung à Hans Bender du12 février 1958. Publiée dans Jung (1973), Briefe, tome 3, 1956-1961 p.154-155.

[37] Ainsi, Jung écrivait dans un préambule du livre Spuk. Irrglaube oder Wahrglaube ? de Fanny Moser (Moser 1950, p.11, reproduction dans Jung (1981), Oeuvres complètes, tome 18/1, 761) sur l’interprétation statistique des expériences parapsychologiques de Rhine : "Les phénomènes complexes de ce genre vont à l’encontre de l’application du point de vue statistique, car celui-ci se révèle en fait complémentaire au point de vue de la synchronicité, éliminant la nature individuelle de ces phénomènes sous la masse du "hasard statistique"."

[38] Pauli dans une lettre du 22 octobre 1949 à Markus Fierz (citée d’après von Meyenn (1993), lettre n°1055, p.703).

[39] Kolmogoroff (1933).

[40] Kolmogoroff (1963), Kolmogoroff (1968).

[41] Schnorr (1971).

[42] Kolmogoroff (1933), p.4 : "Sous certaines conditions, qui ne seront pas détaillées ici, on suppose qu’on peut attribuer un nombre réel P(A) à un événement A, lequel apparaîtra ou non dépendamment des conditions, avec les deux propriétés suivantes : 1) Si on répète l’ensemble de conditions S, n-fois ( un nombre très grand ), en obtenant m-fois l’apparition de l’événement A, alors on peut être pratiquement sûr que le rapport m/n ne se différencie que très légèrement de P(A). 2) Si P(A) est très petit, alors on peut être pratiquement sûr qu’en réalisant une seule fois les conditions S, l’événement A n’aura pas lieu.

[43] Carnap (1945).

[44] Pauli (1954a) p.113.

[45] Cette terminologie provient de Edmund Whittaker (1943) "Si on me permettait d’inventer un mot, j’appellerai le fait de jeter une pièce de monnaie "crypto-déterministe" : c’est-à-dire que le phénomène est en réalité déterministe bien qu’on ne puisse prédire son résultat à cause de notre manque d’information concernant certains paramètres cachés, dont les valeurs doivent être connues pour que la prédiction soit possible. Dans le crypto-déterminisme, l’apparence d’être contingent est une illusion imposée par nos moyens de connaissance limités."

[46] Nul n’ignore que dans la technologie informatique moderne, on génère des suites de nombres pseudo-aléatoires qui sont pratiquement indiscernables des suites vraiment aléatoires.

[47] Cf. Cournot (1843), Venn (1866).

[48] Ici on ne parle pas des fluctuations statistiques intuitivement surprenantes, qui se produisent dans certaines expériences statistiques, mais qui sont globalement interprétables par la théorie de la probabilité. Cf. par exemple Feller, chap.12.5.

[49] Lettre de Pauli du 3 juin 1952 à Fierz. Citée d’après Lurikainen (1988), p.141.

[50] Elsasser (1958), Elsasser (1966), Monod (1970), Eigen (1987).

[51] Crick (1983), p.62.

[52] Monod (1970), citation d’après la traduction allemande, p.143.

[53] Pauli (1954b), p.297.

[54] Pauli (1954b) p.298.

[55] Lettre de Pauli à Delbrück du 4 février 1954. Citée d’après Enz (1985), p.252.

[56] Cité d’après E.Mayr (1979), L’évolution et la variété de la vie, p.210.

[57] Elle fait partie du manuscrit de 21 pages "La leçon de piano. Une fantaisie active à propos de l’inconscient. Dédié amicalement à Mlle. Dr. Marie-Louise v. Franz" de l’année 1953. Publié dans Atmanspacher, Primas et Wertenschlag-Birkhäuser (1995), p.317-330.

[58] Atmanspacher, Primas, Wertenschlag-Birkhäuser (1995), p.326.

[59] Atmanspacher, Primas, Wertenschlag-Birkhäuser (1995), p.326.

[60] Pauli (1956) p.79.

[61] Lettre de Pauli du 3 juin 1952 à Fierz. Citée d’après Laurikainen (1988), p.144-145.

[62] Pauli (1952) p.111-112 et p.164.

[63] Cf. Jung (1968) « Mysterium Coniunctionis », Oeuvres complètes, tome 14/2, chap. VI.

[64] Lettre de Pauli du 7 janvier 1948 à Markus Fierz (Citée d’après von Meyenn (1993), lettre n°929, p.496-497).

[65] Einstein, Podolsky et Rosen (1935). Einstein n’a jamais été satisfait de cet article. Le 19 juin 1935 il a écrit à Schrödinger : "Après beaucoup de discussions, cet article a été écrit par Podolsky pour des raisons de langage. Mais ce que je voulais vraiment n’est pas très bien sortie. L’essentiel était en quelque sorte noyé par de l’érudition" (Cité d’après Howard(1985) p.175). Pour une exposition plus claire cf. Einstein (1948).

[66] Lettre de Einstein du 18 mars 1948 à Max Born. Citée d’après Born (1969), p.223.

[67] Cf. Howard (1985), Howard (1990).

[68] Born(1969), p.215.

[69] Einstein (1948), p.321.

[70] Schrödinger (1935a), p.827.

[71] Schrödinger (1935b) ; Schrödinger (1936). L’hypothèse énoncée par Schrödinger (1936) que la non-séparabilité est produite par une application de la mécanique quantique non-relativiste au-delà de son domaine de validité ne s’est pas confirmée ni théoriquement ni expérimentalement.

[72] Par exemple les états de chaque équation à plusieurs électrons sont toujours en corrélation d’Einstein-Podolsky-Rosen à cause du principe de Pauli, car ce principe exige que la fonction d’état soit asymétrique. La mécanique quantique donne ainsi comme résultat l’énergie E= -2,9037243771 unités atomiques pour l’état fondamental d’un atome isolé d’hélium (Schwartz, 1962). Si on néglige les corrélations d’Einstein-Podolsky-Rosen dans le calcul de l’état fondamental électronique, alors on obtient pour l’énergie la valeur de E= -2,86168 unités atomiques (Roothaan, Sachs et Weiss 1960). Ceci est un résultat absolument inacceptable pour la spectroscopie atomique.

[73] Cf. Clauser et Shimony (1978), Kamefuchi (1984), Namiki (1987), Ballentine (1988), Duncan et Kleinpoppen (1988) pour des revues détaillées sur les différentes expériences.

[74] Bell (1964).

[75] Les expériences réalisées de 1978 à 1982 par le groupe d’Alain Aspect à Paris sont toujours considérées comme représentatives. Cf. Aspect, Grangier et Roger (1982) ; Aspect, Dalibard et Roger (1982) ; Aspect et Grangier (1984).

[76] L’affirmation de Stöckler (1985), p.31 : "La non-permutabilité des opérateurs et les propriétés du produit tensoriel responsables des corrélations sont mutuellement indépendantes" est fausse.

[77] Theoretische Überlegungen zum Wesen des Psychischen, Jung (1971b), Oeuvres complètes, tome 8, parag.417.

[78] Publié dans Meier (1992) p.176-192.

[79] Des exemples modernes de la physique "d’arrière-plan", Publié dans Meier (1992) p.188.

[80] Pauli (1954b), p.300.

[81] Des exemples modernes de la physique "d’arrière-plan", Publié dans Meier (1992) p.187-188.

[82] Des exemples modernes de la physique "d’arrière-plan", Publié dans Meier (1992) p.188.

[83] Audretsch (1990), p.51-52.

[84] C’est-à-dire : La plupart des états d’un système quantique composé ne sont pas de produits d’états, donc ils sont en corrélation d’Einstein-Podolsky-Rosen. Mais il y a toujours des produits d’états, donc des états non-intriqués. Cependant les produits d’états ont une mesure nulle dans l’ensemble de tous les états possibles d’un système composé.

[85] Cf. la lettre de Jung de décembre 1956 à Pauli. Meier(1992), lettre Nr.71, p.153.

[86] Citation d’un lettre de Jung de décembre 1956 à Pauli. Meier (1992), lettre n°71, p.153.

[87] Jung (1952a), p.85-86, note en bas de page n°7 (reproduite dans Jung (1971b), Oeuvres complètes, tome 8, parag.928, note en bas de page 125).

[88] Jung (1952a), p.87, note en bas de page n°1 (reproduite en Jung (1971b), Oeuvres complètes, tome 8, parag.932, note en bas de page n°126).


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30/11/2007
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