Pléiotropie antagoniste - Théorie de l’accumulation des mutations

 

Pléiotropie antagoniste

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La pléiotropie antagoniste est une théorie portant sur la génétique élaborée par le biologiste George C. Williams en 1957 pour trouver la cause du vieillissement.

But[modifier | modifier le code]

Peu de temps après la découverte de la structure de l’ADN, les scientifiques ont tenté d’expliquer le vieillissement d’un point de vue génétique.

Théorie de l’accumulation des mutations[modifier | modifier le code]

La pléiotropie antagoniste se base sur la théorie de l’accumulation des mutations, élaborée par le prix Nobel de médecine Peter Medawar, un britannique. Selon cette théorie, le vieillissement survient à cause des mutations génétiques délétères. Cependant, les effets de ces mutations ne se manifestent qu’après un certain âge situé après la période pendant laquelle la reproduction se fait normalement, de sorte que la sélection naturelle ne pourrait éliminer les gènes, qui se transmettent ainsi de génération en génération, entraînant le vieillissement, puis la mort, des personnes ayant ces gènes. Il y a une accumulation des mutations délétères. Cette théorie est, aujourd’hui, toujours en vigueur.

La pléiotropie antagoniste[modifier | modifier le code]

La théorie de Williams va un peu plus loin que celle de Medawar. Le biologiste américain affirme que les gènes qui causent le vieillissement ne sont pas éliminés par l’évolution non seulement parce que leurs effets délétères se manifestent après la période de reproduction, mais aussi parce que les gérontogènes (gènes du vieillissement) ont un effet bénéfique avant la reproduction.

Les gérontogènes sont donc pléiotropes : ils induisent un bénéfice précoce et un effet néfaste tardif. Par exemple, les gérontogènes peuvent faciliter un organisme à se reproduire et, après la période de reproduction, les mêmes gènes peuvent faire vieillir l’organisme.

Autrement dit, selon la théorie, vieillir serait le prix à payer pour de meilleurs aptitudes à la reproduction.

Confirmation expérimentale[modifier | modifier le code]

Le retrait du gène pit 1, chez la souris, entraîne du nanisme et des problèmes de reproduction, voire la stérilité. Cependant, la durée de vie de la souris est allongée. Le gérontogène pit 1 est donc pléiotrope.

Plusieurs tests effectués sur d’autres animaux ont permis d’allonger leur espérance de vie, tout en diminuant certaines de leurs facultés de reproduction.

Possibilités pour l’avenir[modifier | modifier le code]

Le retrait de gérontogènes chez l’humain permettrait-il d’allonger son espérance de vie? Plusieurs, comme les transhumanistes, croient en le génie génétique pour accomplir de tels exploits. Les tests n’ont pas encore été faits, et les scientifiques feraient face à un dilemme moral : peut-on volontairement essayer d’allonger une vie humaine en sachant que la personne pourrait ne pas être apte à se reproduire correctement ?

Notes et références[modifier | modifier le code]



30/10/2013
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