OVNI du IIIe Reich

 

OVNI du IIIe Reich

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Vue d'artiste d'un Haunebu, type d'OVNI du IIIe Reich, tels qu'évoqués dans les écrits de George Adamski, Reinhold Schmidt, Howard Menger, et Stephen Darbishire.

Les OVNI du IIIe Reich ou OVNI nazis ou encore Légende du V7 sont un thème majeur de spéculation dans le domaine de l'ufologie et des théories du complot. Ces thèses postulent que des OVNI fonctionnant à l'aide d'un dispositif inconnu ou à anti-gravité ont été construits en secret et furent opérationnels durant la période du Troisième Reich en Allemagne (Wunderwaffe)[1]. Elle évoquent également la possibilité que les États-Unis se soient approprié cette technologie après la Seconde Guerre mondiale, via l'opération Paperclip, le project Silver Bug et le programme Pye Wacket[2].

Sommaire

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Comment s'est construite la légende [modifier]

C'est un article du Der Spiegel du 30 mars 1950 qui lance la légende du V7. Puis un ouvrage de science-fiction, Genesis, dû à l'auteur britannique W. A. Harbinson (en), relance en 1980 l'affaire de la soucoupe nazie[1]. Enfin la bande dessinée reprit aussi ce thème[3].

Évocation du thème sous différents noms [modifier]

Ailes lenticulaires à réaction [modifier]

L'appellation Flügelrad, recouvre des ailes lenticulaires (soucoupes volantes) disposant d'un ou des moteurs à réaction se rapprochant des modèles d'aile volante des frères Horten ou du Sack AS-6 de l'inventeur Arthur Sack, fonctionnant lui avec une hélice[4], mais complètement différents dans leur conception.

Ailes lenticulaires à effet Coandă [modifier]

L'appellation Omega recouvre quant à elle une aile lenticulaire à décollage vertical proche de l'hélicoptère et fonctionnant à l'effet Coandă, ce projet étant placé sous la direction des ingénieurs Andréas Epp et Habermohl. Une version drone d'un diamètre de 2 m aurait volé en 1943. Une version monoplace pilotée de 6 m de diamètre fut construite en 1944 et aurait volé sur le site de Peenemünde. Un troisième engin de 2,50 m télécommandé aurait été testé au Spitzberg. Une version en projet de l'Oméga nommé Rundflugzeug 7 (RFZ 7) ou Walkyrie devait avoir les dimensions de 42 m de diamètre pour un poids de plus de cent tonnes et être propulsé par 14 réacteurs BMW pour atteindre les 1 000 km/h[4].

Ailes lenticulaires avec rotor radial [modifier]

Les appellations Flugkreisel et Kugelblitz (V7), désignent des ailes lenticullaires à décolage vertical fonctionnant avec un dispositif inédit de Viktor Schauberger, le rotor radial, qui fonctionnait de manière classique avec un effet de soufflerie (comme les moteurs à réaction et les hélices, que cela soit d'hélicoptère ou d'avion) mais sans propulser l'air vers le bas (ou l'arrière) mais en créant un vortex implosif. Le Flugkreisel est réputé n'avoir pas dépassé les 380km/h et les 800 m d'altitude sur la base de Peenemünde, en 1941. La conception aurait été transféférée en 1942 dans un laboratoire secret des usines skoda près de Prag-Kbely. La conception globale du projet serait le fait de Richard Miethe[4].

Les projets avec l'implication de Viktor Schauberger sont également nommés Repulsine ou Repulsator, désignant son moteur. Le Vergeltungswaffe Sieben (V7) Kugelblitz aurait volé le 17 mai 1944 sur l'aérodrome de Breslau puis plus tard à Stettin et en forêt noire de même envergure que le Flugkreisel, 14,40 m de diamètre et pesant 4500kg. Contrairement au Flugkreisel, son rotor radial n'était pas entraîné par des turboréacteurs, son lancement s'effectuait au sol de manière présumée par une turbine au peroxyde d'hydrogène montée sur un véhicule. La turbine entretenait ensuite son mouvement de rotation à 8 000 tr/min et n'était bridée que par l'usure des roulements à bille du rotor qui tenait une dizaine d'heures. Le rotor aurait fonctionné par une sorte de pompage de l'énergie quantique du vide, en fait une aspiration et non une poussée. La « tornade implosive » ainsi générée de plus de 22 tonnes de pression aurait permis d'attendre 2 200 km/h sans aucun bang supersonique[4], bien qu'ayant franchi le mur du son.

L'appareil aurait effectué des missions de combat à l'aide d'une arme thermobarique (un mélange aérosol d'essence et de propane éjecté par un orifice sous l'appareil, détonnant au moyen de la chaleur émise par des moteurs d'appareils ennemis), en particulier deux missions en avril 1945 dans la région de Reims contre des escadrilles de Boeing B-17 Flying Fortress américains, non loin du quartier général allié de Reims[4].

Engins antigravitationnels [modifier]

Le thème est évoqué sous différents noms dans la littérature ufologique et complotiste : Reichsflugscheiben, Rundflugzeug, Feuerball, Diskus, Haunebu, Hauneburg-Gerät, VRIL, Jenseitsflugmaschine[5], Andromeda-Gerät, Projekt „Die Glocke, ou encore Kugelwaffe.

Projet VRIL [modifier]

La société du Vril-Gesellschaft, à but spirituel, aurait compté un côté recherche technologique, via ses scientifiques membres, en particulier l'ingénieur et pilote Lothar Weiz, qui auraient exploré le développement de nouveaux appareils volants et énergies pour les propulser, en particulier le projet Jenseitsflugmaschine, soit un appareil pour voler dans une autre dimension. L'amiral Wilhelm Canaris aurait donné son appui au groupe de chercheurs élaborant des disques volants, les « Vril[5] ». Des plans de ce projet seraient réapparus dans les années 1980. Le premier de la série « Vril » disposait d'un système de lévitation et de propulsion « Schuman-Levitator-Steuerung » qui aurait pu voler de 2 500 à 12 000 km/h et avait un diamètre de 11,5 m. 17 exemplaires en auraient été construit[5]. En août 1939, un VRIL-5 est supposé avoir volé vers l'Antarctique, jusqu'au territoire allemand de la Nouvelle-Souabe[6]. Il a également été prétendu qu'un VRIL-7 nommé « Odin », d'un diamètre de 120 m, décolla de Brandenbourg en avril 1945 avec à son bord une partie des scientifiques de la Vril-Gesellschaft et des dignitaires nazis après avoir détruit les installations techniques au sol[6].

Après la guerre, des troupes allemandes restées en Nouvelle-Souabe se seraient ralliées aux Américains, leur livrant ainsi des engins de type VRIL-7, qui auraient été essayés en vol dans le désert de Californie[6].

Projet Haunebu [modifier]

Le Haunebu aurait été développé parallèlement. Le Haunebu-2 affichait une trentaine de mètres de diamètre et aurait volé à 6 000 km/h avec une capacité de transport de 20 personnes et une autonomie de vol de 55 heures[5]. Le Haunebu-3 devait mesurer près de 120 m de diamètre[6].

La psychose des armes secrètes soviétiques [modifier]

Les experts militaires, travaillant pour l’Air Force Materiel Command (au sein duquel naîtra l'ATIC ou Air Technical Intelligence Center), cherchent, dans l'immédiat après-guerre, à se renseigner sur les progrès des Soviétiques, qui ont récupéré des ingénieurs allemands, en matière d'ailes volantes. Les frères Horten en avaient construit pour le Reich[7]. La légende du V7, s'ajoutant à la construction bien réelle d'ailes volantes (certains auteurs vont même attribuer au V7 une forme d'aile volante) va être à la base de la psychose américaine concernant les armes secrètes soviétiques.

Dans la culture populaire [modifier]

Ce thème a été abordé plusieurs fois dans des œuvres de science-fiction :

  • Robert A. Heinlein écrit un roman dès 1947 sur ce sujet, Rocket Ship Galileo.
  • Le film Iron Sky sorti en 2012 évoque le thème.
  • L'écrivain de science-fiction Wilhelm Landig a abondamment abordé le sujet dans ses romans.
  • Le romancier James Rollins évoque le sujet dans son livre La Bible de Darwin.
  • Hans Altmann évoque le sujet dans son livre Eine Deutsche Legende parue en 1999.
  • Le dossier des soucoupes volantes, Lob et Gigi, Dargaud, 1972
  • (en) The Big Book of Conspiracies, Doug Moench, Paradox Press, 1995

Bibliographie [modifier]

en anglais
  • Joscelyn Godwin. Arktos: The Polar Myth in Science, Symbolism, and Nazi Survival. Adventures Unlimited Press, 1996. ISBN 0-932813-35-6.
  • Christopher Partridge. UFO Religions. Routledge, 2002. ISBN 0-415-26324-7.
  • William R. Lyne. Pentagon Aliens (1993. 306 pages, Creatopia, 3rd edition, PB, 2007. ISBN 978-0-9637467-7-1)
  • Joseph Farrell. Reich of the Black Sun: Nazi Secret Weapons and the Cold War Allied Legend
  • Branton (Bruce Alan Walton) The Omega Files: Secret Nazi UFO Bases Revealed (April 15, 2000 ISBN 1-892062-09-7)
  • Renato Vesco & David Hatcher Childress. Man-Made UFOs 1944-1994: 50 Years of Suppression (September, 1994 ISBN 0-932813-23-2)
  • Henry Stevens. Hitler's Flying Saucers: A Guide to German Flying Discs of the Second World War (February 1, 2003 ISBN 1-931882-13-4)
  • Nick Cook. The Hunt for Zero Point. New York: Broadway Books (2003)
  • Igor Witkowski, The Truth about the Wunderwaffe, Hardcover, Books International Militaria, (18 Dec 2003), ISBN 8388259164, ISBN 978-8388259166
  • J. Miranda et P. Mercado. German circular planes (Dossier no 10), Editions J. Miranda
  • David Masters. German Jet Genesis, Jane's, 1982
  • Joseph P. Farrell, SS Brotherhood of the Bell: The Nazi's Incredible Secret Technology, (Adventures Unlimited Press, 2006)
en allemand
  • D.H. Haarmann von Hugin, Geheime Wunderwaffen. Zerrbild zwischen Täuschung und Tatsachen, 1983)
  • O. Bergmann, Deutsche Flugscheiben und U-Boote überwachen die Weltmeere.
  • 1988/1990: UFO - Das Dritte Reich schlägt zurück? (UFO - The Third Reich Strikes Back?) (viewable here in German) by Norbert Jürgen Ratthofer and Ralf Ettl
  • 1992: UFO - Geheimnisse des Dritten Reichs (UFO - Secrets of the Third Reich) (viewable here in German and here in English)
  • 2008, 'Mythos Neuschwabenland: Das letzte Geheimnis des Dritte Reiches' (The Myth of Neuschwabenland - The Last Secret of the Third Reich) by Polar Film + Medien GmbH
  • Christof Friedrich, Ufos: Nazi-Geheimwaffen? et Hitler am Südpol.
  • Norbert Jürgen Ratthofer, Lichtreiche auf Erden.
en français
  • Louis-Christian Gautier, Le secret de l'anti-gravité à l'ombre du IIIe Reich et de la NASA, éditions Dualpha.
  • Leytan Stavros, UT-1, Editions Saint Martin, 2011, ISBN 978-2-916766-23-2
  • Brian J.Ford. Les armes secrètes allemandes, Marabout, 1971
  • Joseph Altairac. « Un mythe technologique : la légende du V-7 », in Scientifictions. La revue de l'imaginaire scientifique, no 1, vol. 2, Amiens, Encrage Éditions, collection « Interface », 1997, p. 29-134, ISBN 2-906389-84-6
en espagnol
  • Miguel Serrano Los ovnis de Hitler contra el nuevo orden mundial, 1993.

Liens et références externes [modifier]

Source de traduction [modifier]

Notes et références [modifier]

  1. a et b Une soucoupe volante à croix gammée : actualité du V-7, Joseph Altairac, Anomalies nº 3, 1997
  2. Top Secret, hors-série nº 2, septembre-octobre 2007, « La quadrature du cercle ou la conquête de l'aile lenticulaire, du programme « Pye Wacket » au programme « Silver Bug » », p. 60-70
  3. Le dossier des soucoupes volantes, Lob et Gigi, Dargaud, 1972.
  4. a, b, c, d et e Top Secret, hors-série nº 2, septembre-octobre 2007, « Les armes nazies de la dernière chance ou la préhistoire des « black programs » », p. 8-19
  5. a, b, c et d Mondes étranges, nº 13, octobre 2011, « La société secrète vril », par François-Pierre Schneider, p. 39
  6. a, b, c et d Mondes étranges, nº 13, octobre 2011, « La société secrète vril », par François-Pierre Schneider, p. 40
  7. Quand l'U.S. Air Force croyait aux soucoupes volantes, Pierre Lagrange, Anomalies nº 1, octobre 1996, page 28, colonne 1, ligne 53 et colonne 2, lignes 1-3.

Voir aussi [modifier]



08/06/2013
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