Objet volant non identifié - Partie 2

 

Les enquêtes françaises [modifier]

La France, également, créa plusieurs organismes de recherche sur le sujet.

Le Groupe d'étude des phénomène aérospatiaux non identifiés (GEPAN) était un organisme officiel français dépendant du CNES situé à Toulouse et chargé de l'étude du phénomène ovni. Créé en 1977 sous l'impulsion de Claude Poher, cet organisme avait pour but de réaliser des études sur le phénomène ovni et de coordonner les rapports de la gendarmerie nationale, l'aviation civile, l'armée de l'air et Météo-France en la matière. Il est l'auteur de nombreuses études statistiques. Une autre de ses missions était d'informer le public sur les ovnis, en rédigeant les Notes techniques (tcomme la Note Technique 16 sur le cas de Trans-en-Provence en 1981). Son premier président fut Claude Poher, de 1977 à 1978. Au début, il était seul avec une secrétaire à s'occuper du GEPAN, mais bénéficiait cependant de la collaboration officieuse d'autres membres du CNES comme Jean-Jacques Velasco. Il réussira, malgré tout, à obtenir plus de moyens et de personnel. En 1978, le GEPAN compte une dizaine de membres et est supervisé par un conseil scientifique de sept savants et ingénieurs (avec entre autre Hubert Curien). Par ailleurs, d'autres scientifiques français intéressés par les ovnis collaborent avec le GEPAN, comme Jean-Pierre Petit, et Poher noue des contacts avec certaines associations ufologiques. Le 30 décembre 1978, Poher, démissionnaire, est remplacé par le mathématicien Alain Esterle, qui sera directeur du GEPAN jusqu'à sa démission en 1983. La direction d'Esterle correspond à la période faste du GEPAN. Les crédits augmentent et Esterle dynamise l'activité de l'organisation, qui travaille alors à pleine vitesse. En 1983, la hiérarchie du CNES accule Esterle à la démission. En effet, le GEPAN et l'armée ont mené des expériences de MHD dans le dos de Jean-Pierre Petit, qui avait pourtant lancé l'idée. Par crainte du scandale, Esterle est donc congédié. Jean-Jacques Velasco, spécialiste en optique, le remplace au poste de directeur, entre 1983 et 1988. Le GEPAN est alors contesté. En plus de l'affaire MHD, beaucoup de savants rationalistes contestent la raison d'être du GEPAN, tandis que les ufologues critiquent la réserve et la prudence qu'observe l'organisme sur les ovnis. De plus, le CNES diminue son soutien au GEPAN. À partir de 1983, le Conseil scientifique est supprimé, la publication des Notes techniques arrêtée et l'activité de l'organisme s'essouffle. Finalement, en 1988, le GEPAN est remplacé par le SEPRA.

Le Service d'expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique (SEPRA) avait deux objectifs : prévoir et étudier les rentrées atmosphériques de météores et de satellites et analyser les informations concernant les PAN (phénomènes aérospatiaux non identifiés, dénomination officielle des ovnis au CNES). En 2000, l'étude des rentrées atmosphériques lui fut retirée, l'obligeant à se consacrer uniquement à l'étude des PAN. Contrairement au GEPAN, le SEPRA n'a jamais été doté de vrais moyens de mener des investigations rigoureuses, et n'a jamais publié de notes techniques pour rendre publiques ses conclusions. Le SEPRA ne pouvait pas engager des enquêtes scientifiques de son propre chef, mais avait accès à tous les rapports de gendarmerie sur les ovnis, ainsi qu'aux dossiers des compagnies aériennes sur les observations effectuées par leurs pilotes. En 2001-2002, le CNES, désireux de supprimer le SEPRA, lança un audit auprès de trente-trois personnalités scientifiques, politiques et militaires, sur la nécessité d'étudier le phénomène ovni. Le résultat de cet audit, à savoir que l'étude des ovnis peut avoir un intérêt scientifique, sauva provisoirement le SEPRA. Cependant, en 2004, officiellement à cause de sa réorganisation interne, le CNES décida de supprimer le SEPRA, mais la vraie raison était la prise de position de M. Velasco en faveur de l'origine extraterrestre de certains ovnis et à la publication d'un livre[60]. Le SEPRA renaîtra cependant de ses cendres en 2005 sous le nom de GEIPAN.

Le Groupe d'étude et d'information sur les PAN (GEIPAN) est placé sous l'égide d'un comité de pilotage qui donne au CNES ses recommandations sur ses orientations et son fonctionnement. Présidé par Yves Sillard, ancien directeur général du CNES, il comprend quinze membres, représentant les autorités civiles et militaires françaises (gendarmerie, police, sécurité civile, DGAC, armée de l'air) et le monde scientifique (CNRS, Météo-France, CNES). Parmi les quelque mille six cents cas présents dans les dossiers du CNES, certains restent inexplicables « en dépit de la précision des témoignages et de la qualité des éléments matériels recueillis », après enquête du GEIPAN. Ces cas sont désignés sous l'appellation de « phénomènes aérospatiaux de catégorie D » ou « PAN D ».

Il ressort de cette étude menée par des enquêteurs du GEIPAN les chiffres suivants :

  • 9 % de cas parfaitement identifiés avec preuve à l'appui (catégorie A) ;
  • 33 % de cas probablement identifiés sans preuve formelle (catégorie B) ;
  • 30 % de cas non identifiables par manque de données physiques et/ou imprécision des témoignages (catégorie C) ;
  • 28 % de phénomènes non identifiés (catégorie D).

À noter que si un établissement public comme le GEIPAN répertorie les cas civils d'enquêtes sur les ovnis, il existe un autre établissement, celui-là militaire (dont l'existence a été rendue publique au Journal Officiel du 12 janvier 1955), la Section d'Etude des Mystérieux Objets Célestes, ou SEMOC. Ses archives sont classées secret Défense, contrairement à celles du GEIPAN.

A l'échelle de l'Union Européenne, le "Committee on Energy, Research and Technology" devait étudier l'opportunité d'une recherche sur les ovni. En février 1993 le rapporteur de la commission sur ce sujet, le physicien italien Tullio Regge recommandait la mise en place d'une recherche européenne sur le modèle du SEPRA de l'époque. Cette résolution ne fut pas discutée au Parlement Européen pour des raisons politiques et budgétaires, mais en aucun cas pour des raisons scientifiques. La situation à depuis évolué en France avec la création du GEIPAN et la mise en ligne de la totalité de ses archives. Depuis l'ouverture au public de ces archives le 22 mars 2007[61], on constate que de nombreuses personnes ayant suivi un cursus scientifique (qu'il s'agisse des pilotes de lignes ou des contrôleurs aériens) ont été témoins d'observations. Ces observations faites par du personnel soumis régulièrement à des tests psychologiques et recruté entre autres pour leur bonne vue sont hautement crédibles. De nombreuses observations faites par des ingénieurs de l'aviation ont été répertoriées par le GEIPAN.[62]

Les enquêtes canadiennes [modifier]

En 1950, le gouvernement canadien crée le projet Magnet, sous l'égide de l'ingénieur James Wilbert Brockhouse Smith, lequel gère le projet jusqu'à sa dissolution en 1954. Ce projet est notamment marqué par les déclarations de son directeur qui, dès 1953, tient publiquement les propos suivants : « Il apparaît alors que nous sommes face à une forte probabilité de l'existence réelle de véhicules extraterrestres, indépendamment de leur accord avec notre vision des choses. »

Le Ministère de la défense nationale a mené des enquêtes sur les ovnis tout autour du Canada, plus notamment à Duhamel, Alberta, à Falcon Lake, au Manitoba et à Shag Harbour[63].

Autres pays [modifier]

Par ailleurs, dans d'autres pays, l'armée (Royaume-Uni ou l'Espagne par exemple), les services de renseignements (KGB en Union soviétique), ou des agences civiles (Pérou) ont enquêté sur le phénomène ovni.

Ufologie [modifier]

L'ufologie est une discipline qui consiste à recueillir, analyser et interpréter tout ce qui se rapporte au phénomène ovni (photographies, témoignages, traces au sol, etc.). Elle est née dans les années 1950, en même temps que la médiatisation de l'observation de Kenneth Arnold et de l'incident de Roswell, traduisant le besoin chez certaines personnes de comprendre le phénomène et de s'informer à son sujet. Ce qui caractérise l'ufologie, c'est qu'elle consiste en une étude non-officielle des ovnis, contrairement aux études officielles de l'US Air Force ou du CNES par exemple. Contrairement à une idée reçue, l'ufologie n'a pas vocation à défendre l'hypothèse extraterrestre des ovni. En effet, de nombreux ufologues étudient l'aspect sociopsychologique de ce phénomène, d'autres mêmes défendent des théories paranormales.

Parmi les ufologues, on retrouve des scientifiques et des ingénieurs mais généralement des gens n'ayant aucune formation scientifique. L'ufologie est souvent considérée comme une pseudo-science par ses détracteurs.

Associations d'étude [modifier]

De très nombreuses associations à travers le monde étudient les ovnis. Si certaines ne sont pas fiables, voire affichent leur sectarisme, d'autres en revanche sont sérieuses. Parmi elles :

  • le Center for UFO Studies (CUFOS), association internationale de scientifiques fondée en 1973 par l'astronome Josef Allen Hynek;
  • le Comité nord-est des groupes ufologiques (CNEGU), groupe ufologique francophone qui travaille dans une optique sceptique, plus particulièrement dans le cadre du modèle sociopsychologique;
  • l'association française COMETA, Comité pour des études approfondies, rédactrice d'un rapport sur les ovnis : le rapport COMETA[64], envoyé par la poste en 2000 à l'Elysée. Le rapport COMETA fut rédigé par des membres de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et préfacé par le général Norlain, ancien directeur de l'IHEDN. Jean-Jacques Velasco, ex-directeur du SEPRA, y a aussi collaboré. Le Lieutenant-Colonel Pierre Bayle, directeur de la communication de l'IHEDN, a cependant expliqué que l'institut n'a rien à voir avec le rapport et que les positions prises dans celui-ci n'engagent que les rédacteurs .[65]. Dans une première partie, ce rapport se contente de citer quelques cas avérés d'observations d'ovnis n'ayant pu être expliqués rationnellement et quelques cas d'observations d'ovnis ayant été élucidés. La deuxième partie expose les différentes hypothèses de la recherche en France et à l'étranger sur le sujet. La troisième partie, quant à elle, analyse les conséquences politiques et stratégiques du phénomène. Chose notable, ce rapport conclut à « la réalité physique quasi certaine d'objets volants totalement inconnus. » et « L'hypothèse extraterrestre, en déduisent les auteurs du rapport, est de loin la meilleure hypothèse scientifique ; elle n'est certes pas prouvée de façon catégorique, mais il existe en sa faveur de fortes présomptions, et si elle est exacte, elle est grosse de conséquences. » Font partie de l'association COMETA, présidée par le général Letty : Michel Algrin (docteur d'État en sciences politiques, avocat à la cour), Pierre Bescon (ingénieur général de l'armement), Denis Blancher (commissaire principal de la police nationale au ministère de l'Intérieur ), Jean Dunglas (docteur-ingénieur, ingénieur général honoraire du génie rural et des Eaux et forêts), Bruno Le Moine (général de l'armée de l'air), Mme Françoise Lépine (fondation pour les études de défense), Christian Marchal (ingénieur en chef des Mines, directeur de recherches à l'ONERA), Marc Merlo (amiral) et Alain Orszag (docteur d'État en sciences physiques, ingénieur général de l'armement).
  • le Committee for Skeptical Inquiry (anciennement Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal ou CSICOP), organisation américaine qui se consacre à la critique des phénomènes « paranormaux » ou de disciplines que la communauté scientifique juge pseudo-scientifiques telles que l'ufologie, la parapsychologie, la cryptozoologie ou encore l'homéopathie. Il s'agit d'une des organisations les plus importantes du mouvement sceptique contemporain, avec la Skeptics Society. Le CSICOP a été fondé en 1976, par le philosophe Paul Kurtz et des membres aussi éminents que Carl Sagan, Isaac Asimov, James Randi, Martin Gardner. Il publie régulièrement un journal, le Skeptical Inquirer (« l'enquêteur sceptique »). Une commission, qui comprend par exemple Robert Sheaffer (ou encore Philip J. Klass de son vivant), se penche particulièrement sur le phénomène ovni;
  • le Groupe d'étude des phénomènes aériens (GEPA), qui était une association française d'étude du phénomène ovni, fondée en 1962. Elle regroupait des scientifiques et des militaires français. Présidée entre 1964 et 1970 par le général Chassin, elle fut la première grande association ufologique scientifique française. Le GEPA menait des enquêtes auprès des témoins, et en publiait des comptes rendus détaillés. Par ailleurs, l'association publia cinquante et un numéros du bulletin Phénomènes Spatiaux et deux hors série. Cette association a pu s'attacher la collaboration de scientifiques extérieurs comme Claude Poher (du CNES) ou Jean-Pierre Petit (du CNRS). En 1977, l'association prononça sa dissolution, le CNES ayant créé un organisme scientifique officiel d'étude des ovnis : le GEPAN;
  • la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux (SOBEPS), association scientifique belge d'étude des ovnis fondée en 1971 et présidée par le chimiste Michel Bougard. Elle milite pour une étude scientifique, rigoureuse et sans a priori du phénomène ovni. Elle est devenue célèbre pour sa collaboration officielle avec l'armée belge lors de la vague belge. Cette association s'est auto-dissoute en juin 2007.

Classification de Hynek [modifier]

Josef Allen Hynek (1910-1986) était un astronome et ufologue américain. Il est célèbre pour avoir été conseiller scientifique du projet Blue Book entre 1951 et 1969. La « classification de Hynek » est une méthode de classification des observations d'ovnis non imputables, après enquête, à un canular, une hallucination ou une méprise. Elle à été proposée en 1972 par Josef Allen Hynek, dans son livre L'Expérience des ovnis : une étude scientifique (The UFO Experience: A Scientific Study en anglais).

Le système est le suivant, du cas le plus plus banal au moins commun :

  • Lumières nocturnes (NL) : le(s) témoin(s) voi(en)t juste une ou plusieurs lumières dans le ciel nocturnes à plus de 150 mètres de distance, qui leur paraissent anormales.
  • Disques diurnes (DD) : le(s) témoin(s) voi(en)t un ovni lointain. Contrairement à ce que le nom peut faire penser, l'ovni en question n'a pas forcément la forme d'un disque. On qualifie de DD tout ovni vu le jour à une distance supérieure à 150 mètres (observation de Tananarive par exemple).
  • Radar-optique (RV) : l'ovni est vu à la fois en visuel et sur un ou plusieurs écrans radars, comme dans le cas de l'incident de Téhéran en 1976.
  • Rencontre rapprochée du premier type (RR1) : le(s) témoin(s) voi(en)t un ovni quel qu'il soit à moins de 150 mètres.
  • Rencontre rapprochée du deuxième type (RR2) : l'ovni laisse des preuves matérielles, comme des traces au sol (cas de Trans-en-Provence en 1981 par exemple). Certains pensent que les agroglyphes entrent dans cette catégorie.
  • Rencontre rapprochée du troisième type (RR3) : le(s) témoin(s) voi(en)t un ovni et ses occupants, ou alors seulement les prétendus occupants d'un ovni mais sans ce dernier. L'incident de Kelly-Hopkinsville est classé comme RR3.

Par ailleurs, d'autres ufologues ont ultérieurement ajouté d'autres types :

  • Rencontre rapprochée du quatrième type (RR4) : le témoin - qualifié alors d' "abducté" (de l'anglais "abductee") - prétend avoir été enlevé par les occupants d'un ovni. Il y a deux types de rencontre RR4. Dans une « RR4 de classe 1 », les victimes sont non consentantes et peuvent éprouver une déformation grave de la réalité, des trous de mémoire, des symptômes caractéristiques du traumatisme du rapt tels que la crainte et l'inquiétude, des effets physiologiques comme la paralysie, et une désorientation dans le temps et l'espace. Le cas de Betty et Barney Hill est le plus célèbre. Les « RR4 classe 2 » sont des événements qui sont techniquement qualifiés d'enlèvement. Il s'agit pourtant de cas où le témoin suit volontairement l'entité.
  • Rencontre rapprochée du cinquième type (RR5) : le témoin prétend être entré en communication avec les occupants d'un ovni. Beaucoup de fabulateurs de la secte New Age prétendent avoir vécu une RR5. Le mystificateur Claude Vorilhon, fondateur de la secte des Raëliens, prétend lui aussi avoir été contacté par des extra-terrestres. Mais d'autres cas sont considérés comme étant véritablement dûs à des phénomènes aérospatiaux non-identifiés classés D (c'est-à-dire qui ne peuvent être des canulars et pour lesquels aucune explication n'a pu être trouvée). C'est le cas, par exemple, du "Dossier GEIPAN 13 juin 1990 TUBUAI (987) 1990" [66] lors de l'observation par des témoins de 6 disques lumineux. L'un des disques a semblé "répondre" à la sollicitation de la torche lumineuse d'un témoin par un puissant phare blanc.
  • Rencontre rapprochée du sixième type (RR6) : un ou plusieurs témoins (ou animaux) sont tués par un ovni ou ses occupants. Les cas de mutilations de bétail qui ne trouvent pas d'explication rationnelle sont souvent imputés à une RR6.

Cas inexpliqués: interprétations et hypothèses [modifier]

Altocumulus lenticularis, nuage ayant pu entraîner des méprises complexes.
Altocumulus lenticularis, nuage ayant pu entraîner des méprises complexes.

Les statistiques issues d'études d'organismes gouvernementaux officiels indiquent que la majorité des témoignages d'ovnis reposent sur une identification erronée (méprise), les canulars et les causes sociopsychologiques expliquant seulement quelques pourcentages de tous les cas. Mais malgré les cas résistant aux études scientifiques menées sur le sujet, beaucoup de sceptiques (parmi eux des scientifiques) considèrent que tous les cas d'ovnis pourraient finalement être dûs à des phénomènes prosaïques tels qu'une identification erronée de phénomènes naturels ou d'engins d'origine humaine (connus ou pas), des canulars et à des phénomènes sociopsychologiques (connus ou pas) tels que des méprises complexes, des illusions d'optiques, un phénomène optique, une paralysie du sommeil (explication souvent donnée pour les prétendues abductions extraterrestres). La plupart des sceptiques considèrent que le phénomène ovni ne va pas au-delà de cet aspect psychosocial. C'est sur ce point précis qui tend à expliquer tous les cas, même inexpliqués, par le modèle sociopsychologique du phénomène ovni, que certains ufologues et scientifiques contestent les sceptiques en estimant que les enquêtes officielles menées sur le sujet par différents gouvernements n'ont pas permis de déterminer la nature de l'ensemble des ovni et invitent à la poursuite des recherches. D'autres vont plus loin en estimant qu'une frange de cas inexpliqués pourrait être due à des visites extraterrestres de la Terre ou à l'existence d'armes volantes non-identifiées (avni) dont l'existence n'a pas encore été rendue publique.

Le modèle sociopsychologique [modifier]

Le mouvement sceptique contemporain privilégie le modèle sociopsychologique et critique vivement l'hypothèse extraterrestre (une partie des sceptiques, dite modérée, ne rejette pas catégoriquement l'HET, mais refuse simplement de se prononcer pour ce qui est des cas inexpliqués) et l'hypothèse paranormale (nommée aussi l'Hypothèse extraterrestre au second degré).

Les défenseurs du modèle sociopsychologique considèrent que toutes les observations ont une origine prosaïque connue ou pas (méprise, phénomène sociopsychologique, etc.). Claude Maugé a proposé d'utiliser à la place du terme de modèle sociopsychologique celui deThéorie Réductionniste Composite[67]. Un ouvrage écrit par David Rossoni, Éric Maillot et Éric Déguillaume (de l'Observatoire Zététique), intitulé Les ovnis du CNES – 30 ans d'études officielles[68], et présentant des explications pour certains cas inexpliqués par le CNES sortira durant l'été 2007. Un certain nombre de chapitres sont cependant déjà disponible en ligne sur internet (extraits de l'ouvrage).

Aux États-Unis, le modèle sociopsychologique est défendu par le Committee for Skeptical Inquiry (anciennement Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal ou CSICOP). Il s'agit d'une des organisations les plus importantes du mouvement sceptique contemporain, avec la Skeptics Society. Les sceptiques définissent le phénomène ovni comme étant « le fait que des personnes témoignent avoir vu quelque chose qui volait et qu'elles n'ont pas su identifier ». Le modèle sociopsychologique consiste essentiellement à appliquer la méthode scientifique et la pensée critique au phénomène ovni, technique connue sous le nom de debunking (démystification). Les sceptiques travaillant dans le cadre du modèle sociopsychologique considèrent généralement l'ufologie comme une pseudo-science et l'HET comme une croyance, croyance adaptée à notre culture post-moderne où la technologie tient une place prépondérante. Bertrand Méheust parle à ce propos de « merveilleux technologique ». Ils fondent leur raisonnement en partie sur le principe du rasoir d'Ockham, selon lequel l'explication la plus simple à un phénomène a priori inexplicable ou paranormal est toujours la meilleure et doit être privilégiée au détriment de thèses plus compliquées, particulièrement lorsqu'elles incluent des éléments non prouvés comme par exemple des visites extraterrestres de la Terre.

Un point essentiel du débat entre défenseurs du modèle sociopsychologique et défenseurs de l'HET est le manque de preuves matérielles en faveurs de l'hypothèse extraterrestre. Une preuve concluante de visite extraterrestre de la Terre pourrait par exemple être du matériel biologique extraterrestre examinable par l'ensemble de la communauté scientifique (comme un extraterrestre mort ou vif) ou un vaisseau spatial extraterrestre. Les rares débris d'objets écrasés au sol présentés ont été largement remis en cause par la communauté scientifique, comme celui de l'incident de Roswell.

Les sceptiques émettent aussi des doutes sur la possibilité qu'une civilisation extraterrestre puisse visiter la Terre en se basant sur la théorie de la relativité (selon laquelle il est a priori impossible d'atteindre une vitesse supraluminique, ce qui rend les voyages interstellaires beaucoup trop longs) et sur le paradoxe de Fermi.

Enrico Fermi a émis la supposition de l'existence d'une seule civilisation extraterrestre capable de voyage intersidéral (à une vitesse toutefois inférieure à la vitesse de la lumière). Il a supposé cette civilisation intéressée à la conquête de la galaxie (quels qu'en soient les buts) et progressant par bonds, colonisant une planète pendant quelques centaines ou milliers d'années, puis envoyant des dizaines de vaisseaux vers de nouvelles conquêtes. Le problème est que, après seulement quelques centaines de milliers d'années, l'ensemble de la Galaxie devrait être sous l'emprise de cette civilisation extraterrestre (la faible vitesse de déplacement des vaisseaux est largement compensée par l'augmentation exponentielle du nombre de vaisseaux de colonisation). Enrico Fermi se demanda donc : « Si les extraterrestres existent, mais où sont-ils donc ? ». Plusieurs hypothèses ont été faites pour expliquer ce paradoxe :

  • les civilisations extraterrestres n'existent pas,
  • les civilisations extraterrestres existent mais ne peuvent nous contacter,
  • les civilisations extraterrestres existent mais ne veulent pas nous signaler leur présence,
  • les civilisations extraterrestres existent et les ovnis en sont une manifestation.

Arguments sociopsychologiques [modifier]

  • Méprises et méprises complexes

Les statistiques issues de différentes études publiques ou privées sur le phénomène ovni indiquent que la plupart des observations d'ovnis sont la conséquence d'une méprise involontaire avec des engins terrestres ou avec des phénomènes astronomiques (comète, bolide, etc.), météorologiques (foudre en boule, altocumulus lenticularis par exemple) ou avec des objets volants d'origine humaine (avion, ballon sonde, etc.). La planète Vénus est souvent associée à un objet artificiel. En effet sa luminosité est de magnitude -4, c'est-à-dire extrêmement brillante. Quand on la fixe un certain temps, on peut avoir l'impression qu'elle bouge. Dans certaines conditions particulières, il arrive que le scintillement d'une étoile prenne des proportions extraordinaires : on décrit ainsi des « étoiles qui dansent ». Les perturbations des hautes couches de l'atmosphère sont responsables de ces phénomènes.

Gravure du XIXe siècle illustrant le phénomène de foudre en boule
Gravure du XIXe siècle illustrant le phénomène de foudre en boule

Dans certains cas, il existe aussi le phénomène de méprise complexe qui désigne les cas où le témoin a confondu un objet prosaïque avec un ovni, mais qu'il a cependant soucoupisé [69](voir aussi illusion d'optique et phénomène optique). Sa perception transforme le stimulus qui sert de support à l'observation en lui ajoutant des détails, augmentant par là son degré d'étrangeté, et le rapprochant du prototype ovni (soucoupe volante, triangle de la Vague Belge, etc.) véhiculé par la culture ambiante. Ainsi, il a été démontré que dans de nombreux cas des témoins peuvent prendre des étoiles (ou la lune, un nuage, etc...) pour des vaisseaux spatiaux extraterrestres.

  • Contagions sociologiques et hystéries collectives

Philip J. Klass a proposé une hypothèse générale pour les vagues d'ovnis : « Lorsque la couverture médiatique conduit le public à croire qu'il y a des ovnis dans les environs, il y a de nombreux objets naturels ou artificiels qui, particulièrement lorsqu'ils sont vus la nuit, peuvent prendre des caractéristiques inhabituelles dans l'esprit d'un observateur plein d'espoir. Leurs observations d'ovnis s'ajoutent en retour à l'excitation de masse, ce qui encourage encore plus de témoins à chercher à voir des ovnis. Cette situation se nourrit d'elle-même jusqu'à ce que les médias perdent leur intérêt pour le sujet, et alors le phénomène retombe. » [70]. Ce phénomène de contagion sociologique est assez proche de l'hystérie collective.

  • Interaction entre enquêteur et témoin

Certains enquêteurs peuvent influencer volontairement ou involontairement le témoin en posant des questions guidantes. Il suffit que l'enquêteur pose des questions « orientées » pour fausser le témoignage et le rendre plus étrange. Ce phénomène de distorsion du témoignage est bien connu des psychologues et a été abondamment étudié expérimentalement, notamment par Elisabeth Loftus.

  • Manque de fiabilité du témoignage humain

La problématique ovni est intimement liée à celle du témoignage. La vision humaine, de par la faible distance entre les deux yeux, a une parallaxe faible et donc ne peut estimer correctement la profondeur de champ (et les distances) que dans un environnement immédiat. Très souvent il arrive au témoin de donner plus de poids à ce qu'il a vu, ou cru voir, en amplifiant certaines parties de son récit.

  • Absence d'artéfacts

L'un des arguments des sceptiques concerne l'absence du moindre artéfact extraterrestre. Il peut en effet être troublant de constater que les ovnis et leurs occupants ont pendant près de 60 ans sillonné la Terre sans pour autant laisser sur le terrain le moindre objet extraterrestre.

Néanmoins, les ufologues considèrent que cet argument n'en est pas un. Premièrement parce qu'un gouvernement récupérant des débris d'ovnis n'irait pas « le crier sur les toits » pour des raisons stratégiques, militaires et politiques évidentes. Cet argument relève selon les sceptiques de la Théorie du complot, car non prouvé. Deuxièmement parce que penser qu'on puisse récupérer des objets abandonnés sur le terrain revient à considérer les éventuels extraterrestres comme des étourdis, chose difficile à croire de la part d'expéditionnaires en mission sur une planète étrangère.

Exemples d'application [modifier]

Voici une liste non-exhaustive de cas a priori inexpliqués pour lesquels les sceptiques proposent des explications. Les cas sont classés chronologiquement.

  • 1947: L'observation de Kenneth Arnold, à l'origine du phénomène ovni, s'explique pour certains sceptiques par une méprise complexe avec un troupeau de pélicans blancs américains. Un autre point important est qu'Arnold a observé des objets en forme de boomerangs[71], et non en forme de soucoupe. Par contre, il a décrit aux journalistes le mouvement des objets comme similaire à ceux d'une soucoupe qu'on lancerait sur l'eau (un déplacement par ricochets). Le journaliste s'est trompé dans son article en disant que les objets avaient la forme d'une soucoupe, ce qui donna naissance à l'expression « soucoupes volantes ». Or, dans les semaines qui suivirent, des dizaines de témoins se manifestèrent, pour dire qu'ils avaient vu des soucoupes volantes. Ils décrivirent non pas la forme réellement observée par Arnold (boomerangs), mais celle véhiculée par la presse. C'est un exemple parfait de l'importance de la suggestion[72] des médias, et de l'influence qu'ils ont lorsqu'ils façonnent les témoignages fortéens en général, ou d'ovnis en particulier.
  • 1947: Le phénomène ovni aurait souvent été exploité par les militaires pour dissimuler leurs expériences, l'exemple le plus célèbre étant l'incident de Roswell. Grâce à des mises en scène étayées la plupart du temps par des documents officiels - dont les derniers rebondissements trouvent leur source dans un rapport officiel américain de 1994 -, l'armée américaine a pu faire croire qu'elle voulait dissimuler l'écrasement au sol d'un ovni[73] : l'ovni, présenté d'abord comme un ballon météo, est devenu, en 1994, un ballon espion de type Mogul, projet ultra-confidentiel qui, au début de la guerre froide, consistait à envoyer des ballons-sondes dans la haute atmosphère afin d'espionner l'URSS et voir si celle-ci effectuait des essais nucléaires. Il s'agit tout d'abord de l'explication officielle de cette affaire, mais différents enquêteurs sceptiques, à la suite de leurs propres enquêtes indépendantes, sont arrivés à la même conclusion que les experts du gouvernement[74][75]
  • 1955 : La Rencontre de Kelly-Hopkinsville s'explique pour certains sceptiques par une méprise complexe avec des rapaces nocturnes (explication proposée par Renaut Leclet, du CNEGU).
  • 1969 : L'observation du président des Etats-Unis Jimmy Carter a été élucidée par le sceptique Robert Sheaffer[76]. Il est très intéressant de constater qu'un président, comme tout être humain, peut aussi être victime une méprise complexe portant sur Vénus.
  • 1981 : Des contre-expertises du cas de Trans-en-Provence mettraient en évidence les lacunes méthodologiques de cette enquête, comme celle d'Éric Maillot [77] ou du SERPAN [78]. Ces études indiquent, entre autres, le fait que les traces examinées n'ont pas forcément été provoquées par l'atterrissage d'un vaisseau spatial extraterrestre (les sceptiques penchent plutôt pour un ripage de pneu, peut-être dû à une bétonnière utilisée dans les travaux de maçonnerie qui ont eu lieu à cette époque ou à un autre véhicule). Elles mettent aussi en doute la bonne foi du témoin en ce qui concerne sa méconnaissance (affirmée) du phénomène ovni en général et soulignent la nécessité d'un doute raisonnable face à un témoignage de ce type.
  • 2004 : L'observation de Campeche, au Mexique, eut lieu lorsque la caméra infrarouge d'un avion de l'Armée de l'Air mexicaine filma 11 ovnis dans l'espace aérien mexicain. L'explication apportée par les sceptiques pour ce cas est que la caméra infrarouge a filmé les torchères de puits de pétrole (décelables à très grande distance par ce genre de caméra à cause de la chaleur qui s'en dégage). Dans ce cas, un indice révélateur était que si la caméra avait bel et bien filmé quelque chose, les pilotes de l'avion n'avaient rien vu à l'œil nu.

L'hypothèse extraterrestre (HET) [modifier]

Plus de 10.000 galaxies sur une seule photo, la plus lointaine jamais prise par Hubble, appelée Hubble Ultra Deep Field
Plus de 10.000 galaxies sur une seule photo, la plus lointaine jamais prise par Hubble, appelée Hubble Ultra Deep Field

Dans le cadre du phénomène ovni, les partisans de l'HET tendent à considérer certains cas résistant à toute explication prosaïque ou sociopsychologique (entre 15 et 30% des cas selon les enquêtes) comme pouvant être la manifestation d'une civilisation extraterrestre qui aurait atteint un niveau technologique très supérieur au nôtre et viendrait examiner la Terre et ses habitants. Des ufologues, des ingénieurs et des scientifiques ayant étudié des cas d'ovnis particulièrement troublants (comme par exemple ceux classés PAN D par le GEIPAN, caractérisés par la « qualité des éléments recueillis et la précision des témoignages ») estiment que l'hypothèse extraterrestre ne doit raisonnablement pas être écartée à priori dans ce genre de situations tant que le phénomène ovni n'est pas expliqué dans son ensemble grâce à une autre solution. [79]

Parmi les scientifiques soutenant l'hypothèse extraterrestre ou considérant simplement que celle-ci peut être envisagée on peut noter Stanton Friedman[80] et Joseph Allen Hynek[81] aux États-Unis et en France Jean-Pierre Petit (ancien directeur de recherche au CNRS), Jean-Jacques Velasco[82] (ancien directeur du SEPRA) ou encore Pierre Lagrange (sociologue des sciences et spécialisé dans l'étude des "parasciences") qui déclara « Derrière le terme ovni se cache en fait toute une série de phénomènes différents. Pour construire une véritable problématique scientifique, il faudrait d'abord tenter de faire entrer chaque phénomène inexpliqué dans une catégorie précise. L'hypothèse extraterrestre serait l'une d'entre elles. Il y a encore peu de temps, on ne soupçonnait pas l'existence des farfadets, ces éclairs lumineux qui ont lieu dans la très haute atmosphère. La preuve que les soucoupes volantes sont des engins extraterrestres n'est pas encore acquise, loin de là ! Mais l'absence d'études sérieuses ne permet pas de faire avancer le sujet... » [83]

L'hypothèse extraterrestre est fondée en partie sur la possibilité de l'existence d'êtres extraterrestres dans l'univers. Ses défenseurs tiennent compte pour cela des résultats de l'équation de Drake (suggérée par Frank Drake dans les années 1960 afin de tenter d'estimer l'espérance mathématique du nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec qui nous pourrions entrer en contact), même si celle-ci est critiquée en raison de la grande marge d'erreur à l'heure actuelle pour chaque variable intervenant dans l'équation. On part du principe que si l'homme est un produit d'évolution naturel (non créé artificiellement ou préexistant), alors des entités semblables ou plus évolués peuvent exister en de nombreux endroits de l'univers, compte tenu du très grand nombre d'étoiles. Il s'agit simplement de multiplier le nombre d'étoiles dans l'univers par la probabilité pour qu'elles hébergent une civilisation dans leur orbite (cette probabilité est elle-même le produit de la probabilité pour que l'étoile ait des planètes, multipliée par la probabilité pour qu'une planète soit à la bonne distance de l'étoile, et encore d'autres paramètres). L'estimation actuelle du nombre d'étoiles dans l'univers observable est de 7×10²² étoiles (environ 100 milliards de galaxies, notre propre galaxie, la Voie lactée, contenant environ 300 milliards d'étoiles, soit environ autant qu'il y a d'atomes dans 1,4 gramme de carbone. On donne généralement comme fourchette pour le nombre de civilisations existant probablement dans la galaxie: entre 20 et plusieurs millions.[84] Certains scientifiques (Peter Ward et Donald Brownlee dans leur livre Rare Earth) ajoutent encore des paramètres à l'équation (par exemple la probabilité d'avoir dans le système stellaire une planète comme Jupiter jouant le rôle de bouclier à astéroïdes pour la planète abritant la vie), et concluent qu'une civilisation comme la nôtre pourrait dans ce cas être unique.

Mais si des civilisations plus avancées existent, cela ne signifie pas qu'elles peuvent nous rendre visite. La théorie de la relativité montre en effet qu'il existe une vitesse limite (la vitesse de la lumière), et même si la contraction des durées (dont l'exemple le plus célèbre est le Paradoxe des jumeaux) montre que pour le voyageur, le temps de parcours peut être très court, cela ne rend pas forcément une exploration à grande échelle possible. Les partisans de l'HET soulignent que la relativité restreinte n'est pas nécessairement une théorie complète de l'univers et que le niveau des connaissances technologique humaines actuelles ne permet raisonnablement pas de juger ces voyages impossibles. D'autres scientifiques considèrent qu'il est scientifiquement possible de contourner l'inapplicabilité du dépassement de vitesse de la lumière tout en respectant la relativité restreinte (vitesse supraluminique, pour l'heure en théorie seulement) en utilisant le concept de Trou de ver ou la métrique d'Alcubierre.

Le deuxième élément, le plus important, se base sur l'étude des témoignages, les enregistrements radars, l'apparente "nature intelligente" du phénomène, les performances alléguées des ovnis ou encore les traces physiques, très rares et très contestées. Depuis quelques années, des interrogations sont nées en raison des similarités entre la propulsion magnétohydrodynamique (MHD) et les capacités alléguées des ovnis. En effet, un tel mode de propulsion est caractérisé, entre autres, par l'absence de bruit ou de "bang" supersonique, des accélérations brutales et une "luminosité" de l'objet due à l'ionisation du fluide alentour par des micro-ondes. Ces caractéristiques de la propulsion MHD sont typiques des observations d'ovnis et selon certains scientifiques ce serait la preuve que le phénomène ovni est une manifestation d'une civilisation extraterrestre utilisant la MHD comme mode de propulsion "intrafluidique", c'est-à-dire dans l'air ou dans l'eau (la MHD ne fonctionnant que dans un fluide).[85]

Il existe différentes interprétations de l'hypothèse extraterrestre, depuis celles qui considèrent les ovnis comme de simples vaisseaux spatiaux explorant ponctuellement la Terre à celles qui envisagent le phénomène ovni comme l'expression d'une présence permanente d'une civilisation extraterrestre sur notre planète.

  • Le courant "explorateur" : plusieurs ufologues de renom comme Jean-Jacques Velasco ou le capitaine Edward J. Ruppelt avancent la théorie que les ovnis seraient des vaisseaux interstellaires d'origine extraterrestre qui viendraient régulièrement surveiller et étudier la Terre et ses habitants. La technologie extrêmement avancée, ainsi que le niveau intellectuel élevé des occupants de ces vaisseaux, expliqueraient notre impossibilité à comprendre ce phénomène.
  • Le courant "conspirationiste" : ce courant, défendu notamment par Bob Lazar ou Bill Cooper, avance qu'une présence massive d'extraterrestres sur notre planète est d'ores et déjà une réalité et a été rendue possible par la complicité de certains gouvernements terriens (notamment américain). Ces extraterrestres pourraient pratiquer en toute impunité diverses opérations sur terre (enlèvements d'humains et pose d'implants, mutilations de bétail) en échange de dons de technologie profitant aux gouvernements complices. Les partisans de ce courant considèrent l'opacité des forces armées vis-a-vis du phénomène ovni comme une preuve du bien-fondé de leur théorie.
  • Le courant "globaliste" : les défenseurs de cette thèse n'envisagent pas le phénomène ovni comme de simples vaisseaux interstellaires construits en "dur" mais plutôt comme un vaste système d'expérimentations globales par l'entremise desquelles une intelligence extraterrestre tenterait d'étudier et/ou de communiquer avec notre civilisation. Reprenant des symboles inspirés de notre culture, cette "conscience extraterrestre" tenterait d'exprimer sa présence par des événements volontairement ramenés à notre niveau intellectuel. Cette théorie explique ainsi l'aspect aberrant, voire absurde que peuvent parfois prendre c


07/10/2007
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