James Churchward et le Continent MU

James Churchward

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James Churchward (colonel) (1852 - 1936) était un écrivain britannique spécialisé dans les livres occultes. En 1926, il publie Mu, le continent perdu, dans lequel il affirme qu'un continent, Mu, est englouti dans l'océan Pacifique. L'ouvrage sera suivi de plusieurs autres sur le même thème.

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Les Naacals[modifier]

Churchward affirmait qu'un prêtre indien l'avait instruit dans l'art de lire les textes de cette civilisation disparue (Les Naacals). Parlée et comprise par seulement trois Indiens en tout à l'époque, elle est une langue morte aujourd'hui. Au départ, le prêtre lui aurait parlé de tablettes, mais sans lui en montrer une. Churchward serait parvenu à l'amadouer et le prêtre lui aurait montré ces tablettes, écrites par les Naacals eux-mêmes. Toujours selon Churchward, les tablettes, incomplètes, faisaient partie d'un texte plus grand. Cependant, il affirmait qu'il avait des preuves de ce qu'il avançait et que d'autres informations étaient enfouies dans les archives des autres peuples anciens.

Selon Churchward, Mu s'étendait du nord des îles d'Hawaii jusqu'aux îles de Fidji et de Pâques. Il affirmait que Mu était le Jardin d'Éden, habité par 64 000 000 de Naacals. Cette civilisation aurait atteint son apogée 50 000 ans avant notre ère. Il affirmait également que leur technologie était plus sophistiquée que la nôtre au début du XXe siècle, et que les anciennes civilisations indienne, babylonnienne, perse, égyptienne et maya seraient bâties sur les restes de ces colonies d'alors.

Churchward a été inspiré à rechercher Mu par le mayaniste quelque peu fantaisiste Auguste LePlongeon, qui avait proposé l'existence dans l'Atlantique d'un continent englouti ainsi nommé qu'il identifiait à l'Atlantide. Il se basait sur une traduction erronée qu'il avait faite du Codex Troano.

Les écrits de Churchward tentent de dépeindre la civilisation de Mu, son histoire, ses habitants et son influence sur les civilisations à venir.

Les continents disparus[modifier]

L'idée de continent originaire, berceau de toutes les grandes civilisations, spécialement celles qui ont bâties des pyramides (Egyptiens, Mayas, Mésopotamiens), a notamment été exprimée pour la première fois par l'archéologue et photographe Auguste Le Plongeon (1826-1908), américain d'origine française.

Charles Étienne Brasseur de Bourbourg (1814-1874), un ecclésiastique et historien français, a vers la même époque prétendu avoir découvert le nom de Mu dans les anciens codex Maya, dont l'écriture était encore demeurée indéchiffrée. Ses travaux d'historien sont maintenant jugés plutôt fantaisistes.

Si on a donné le nom de Mu à ce continent mythique, supposé se trouver quelque part au milieu du Pacifique, c'est qu'il s'agissait de trouver une alternative au nom de l'Atlantide, un autre continent supposément perdu, mais dans l'océan Atlantique cette fois.

Bibliographie[modifier]

  • James Churchward, Mu, le continent perdu, édition J'ai lu, n° A223, Paris, 1926, coll. L'Aventure mystérieuse
  • James Churchward, L'Univers secret de Mu, édition J'ai lu, n° A241, Paris, coll. L'Aventure mystérieuse
  • James Churchward, le Monde occulte de Mu, édition J'ai lu, n° A291, Paris, coll. L'Aventure mystérieuse
  • Henri Vernes, A la recherche du monde perdu, édition Ananké, n° 193, Bruxelles, 2004, partie II, Chap.3 ISBN 2874181161
  • (en) James Churchward, Cosmic Forces of Mu
  • (en) James Churchward, Second Book of Cosmic Forces of Mu
  • (en) James Churchward, Books of the Golden Age
  • (en) James Churchward, The Sacred Symbols of Mu
  • (en) James Churchward, The Children of Mu
  • (en) James Churchward, Lost Continent of Mu, the Motherland of Men
  • (fr) article de Michel Raynal paru dans le n°3 de Cryptozoologia du 1 juin 1994 intitulé « L'oiseau énigmatique d'Hiva-Oa »

Références dans la culture populaire[modifier]

Le continent de mu, et la mythologie de James Churchward tiens une place importante dans la série télévisée Lost

Voir aussi[modifier]

Lien externe[modifier]

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Mu (continent)

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Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Mu.
Le continent Mu selon James Churchward.

Le Continent de Mu ou « continent perdu de Mu », quelquefois confondu avec la Lémurie, est un continent englouti mythique dont l'existence fut proposée au XIXe siècle par le mayaniste Augustus Le Plongeon, qui se fondait sur la traduction — ultérieurement contestée — du Codex tro-cortesianus par Brasseur de Bourbourg. Il le situait dans l'océan Atlantique[1] et avançait que cette civilisation disparue il y a plusieurs millénaires aurait propagé sa technologie avancée dans le monde entier ; elle aurait notamment permis l'édification des grandes pyramides éparpillées sur le globe. Comme l'Atlantide, il aurait été détruit il y a 12 000 ans par les dieux pour punir une civilisation décadente, comme c'est souvent le cas dans ce type de légende. Mu fut ensuite popularisé par les écrits de James Churchward, qui lui le situait dans le Pacifique[2].

Bien que l'hypothèse de l'existence de tels continents soit rejetée par les géologues et que les archéologues ne reconnaissent pas de parenté entre les cultures amérindiennes et celles du bassin méditerranéen, du Moyen-Orient ou de l'Inde, comme le suggéraient les promoteurs de Mu, l'existence de ce continent a été retenue par des courants ésotériques ou New Age, s'appuyant sur des découvertes comme celle de Yonaguni.

Sommaire

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Histoire[modifier]

Tout se fonde sur le livre du colonel James Churchward (1852-1936), qui fit sensation, en 1926 : Le Continent perdu de Mu. Cet ouvrage précède de peu la publication à titre posthume de l'œuvre majeure de Jules Hermann écrite plusieurs décennies auparavant et intitulée Les Révélations du Grand Océan, une rêverie dans laquelle la Lémurie est évoquée.

Churchward affirme dans son livre que des tablettes découvertes en Inde et au Mexique, rédigées dans la langue sacrée de Mu qu'un vieux prêtre d'Asie lui avait appris à déchiffrer, confirmaient que ce continent avait été la source de toute civilisation, avant même l'Atlantide.

Après avoir quitté l'Inde, Churchward dit avoir cherché d'autres preuves concrètes de l'existence de Mu, au Tibet, en Égypte, en Nouvelle-Zélande et sur l'île de Pâques. Il raconta avoir trouvé de nombreux textes gravés dans la langue sacrée de Mu.

Hypothèses[modifier]

Pour étayer la thèse de ce continent disparu, plusieurs écrivains, dont James Churchward et plus récemment Louis-Claude Vincent, ont utilisé le patrimoine archéologique des îles du Pacifique, comme les statues de l'île de Pâques, ou encore les ruines de l'île de Pohnpei, faisant valoir que, lors de leurs découvertes, les peuples habitant ces îles n'avaient ni la technologie, ni le savoir pour ériger de tels monuments.

Également, plusieurs de ces peuples font référence à une terre jadis immense qui aurait disparu lors d'un cataclysme, et qu'ils prétendent qu'un peuple puissant y vivait, ayant perdu le souvenir de la signification de ces monuments au fil du temps.

La Lémurie est peut-être donc l'hypothétique continent, appelé « continent perdu de Mu » (porte à confusion), où auraient vécu les Lémuriens et qui aurait occupé jadis une bonne partie des océans Pacifique et Indien. Détruit par des tremblements de terre et des éruptions volcaniques, l’Australie, l’Océanie et l’Île de Pâques en seraient les vestiges. C'est sur un continent semblable qu'aurait vécu, selon la cosmogonie aztèque, la troisième grande race ayant peuplé le monde. Tout comme l'Atlantide, le continent de Mu serait donc le berceau de l'humanité.

C'est Brasseur de Bourbourg, en 1866, qui parle le premier du continent de Mu, dont il pense avoir découvert l'existence à travers un livre maya, le Codex tro-cortesianus. En fait, les traductions de Brasseur de Bourbourg sont aujourd'hui considérées comme fantaisistes. L'écriture maya ne commencera à être réellement décryptée que cent ans plus tard.

Aucune carte marine ne mentionne actuellement un quelconque continent englouti.

Contradiction[modifier]

La principale critique porte sur l'existence des tablettes Naacal décrites par Churchward, qu'il est le seul à avoir vues.

Pour l'archéozoologue Michel Raynal, dans son article L'Oiseau énigmatique d'Hiva-Oa, le continent Mu serait une invention de Churchward. Il exhibe plusieurs erreurs factuelles (Tiahuanaco localisé au Pérou, erreurs de datation…) ou méthodologiques (absence de bibliographie, tablettes Naacal localisées dans un temple indien puis au Tibet dans un autre livre…). Il porte une analyse extrêmement sévère sur Churchward en estimant que ses erreurs relèvent soit de la fraude caractérisée, soit de la maladie mentale. Il démontre enfin que l'existence même d'un continent englouti dans l'océan Pacifique est irréaliste du fait de l'ancienneté du bassin océanique (qui date de l'ère primaire) et de la variété de la faune et de la flore des archipels du Pacifique.

Dans la littérature et la bande dessinée[modifier]

À la télévision[modifier]

  • Mu est cité comme le pays et le peuple d'origine de Tao dans Les Mystérieuses Cités d'or, un anime Franco-japonais largement basé sur la culture précolombienne d'Amérique du sud. Il aurait été englouti en même temps que l'Atlantide lors de l'utilisation d'une puissante arme solaire pendant une guerre les opposant.
  • Mu, est également dans le manga et anime Saint Seiya, où le chevalier d'or du bélier est un descendant du peuple de Mu.
  • Dans RahXephon, les muliens font partie d'une civilisation qui a évolué parallèlement à la nôtre. Ils sont semblables physiquement aux humains, hormis un sang bleu et certaines capacités.

Dans les jeux vidéos[modifier]

  • Mu est évoqué dans DuckTales 2, jeu édité par Nintendo sur Nes et sur Game Boy en 1993. Sur ce continent, Balthazar Picsou, après la lecture d'une étrange inscription et la résolution de l'énigme l'accompagnant, est à même de faire ressurgir l'ancien continent englouti par les flots (l'île représentée sur la carte du jeu se transforme alors en un gigantesque continent).
  • Mu est un palais du jeu vidéo d'aventure sortit en France sur super Nintendo en 1994 "Illusion of Time" (Illusion of Gaïa en version US).
  • Mu est aussi évoqué dans le jeu vidéo Star Ocean conçu par Tri-ace pour enix
  • Mu est un dongeon dans le jeu Nostalgia. (Nintendo DS,Ignition Entertainment, Matrix Software)
  • MU Online est un MMORPG medieval en 3D produit par la compagnie coréenne Webzen.
  • Mu est le boss de fin et le maitre du continent du même nom dans Megaman Starforce 2
  • Dans Shadow Hearts, Roger Bacon indique que le continent perdu de Mu est un point nerveux de la planète, où se concentrent des pouvoirs inhabituels, comme sur l'île de Pâques.

Bibliographie[modifier]

Liens externes[modifier]

Références[modifier]

  1. (en) Augustus Le Plongeon, Queen Móo & The Egyptian Sphinx, 1896 [lire en ligne [archive]], p. 277 
  2. (en) James Churchward, The Lost Continent of Mu: Motherland of Man, 1926

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09/08/2011
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